jeudi 5 janvier 2012

PIP aurait aussi produit des prothèses pour hommes


Selon Le Parisien, l'entreprise fabriquait des prothèses de testicules, pectoraux et implants fessiers. Le Figaro révèle lui que les implants mammaires non-conformes PIP alimentaient des centres de traitement du cancer jusqu'en 2010. 
L'affaire des prothèses PIP rebondit dans la presse ce jeudi, à quelques heures d'une réunion du comité de suivi ministériel des victimes des implants mammaires défectueux. 
Les femmes ne seraient, en effet, pas les seules victimes des malfaçons de l'entreprise PIP. Selon Le Parisien, qui s'appuie sur des témoignages d'anciens salariés, l'entreprise poursuivie en justice fabriquait aussi des prothèses pour hommes, faux-pectoraux, testicules en silicone et implants fessiers notamment, alors qu'elle ne déclarait que la production d'implants mammaires en France. Rien n'indique toutefois que le gel utilisé était le même que celui des prothèses mammaires. 
PIP fournissait des centres anti-cancéreux?
PIP aurait aussi travaillé avec des centres de référence de traitement du cancer. Le Figaro affirme ce jeudi que l'entreprise a été le fournisseur attitré de centres anticancéreux français jusqu'en 2010. Seize établissements français sur dix-huit seraient concernés. 
Selon le quotidien, la grande majorité de ces centres, dont les prestigieux Institut Gustave Roussy et l'Institut Curie, utilisaient des prothèses PIP pour les reconstructions mammaires. Un chirurgien, cité par Le Figaro, explique que "les prix bas pratiqués par PIP ont sans doute joué dans ce choix". 
Dans une enquête plus large sur la mise sur le marché des prothèses et autres pacemakers ou respirateurs artificiels, Le Figaro pointe aussi des "contrôles quasi inexistants" et une "pression de l'industrie très forte". En tout "environ 20% des dispositifs médicaux implantables actuellement en circulation n'ont pas bénéficié d'essais cliniques prouvant leur innocuité à trois, quatre ou cinq ans", selon le chef du service de pharmacie à l'hôpital Saint-Louis. 
Ces information interviennent après la visite mercredi de l'ancienne usine de la société PIP à La Seyne-sur-Mer (Var) par la juge d'instruction marseillaise en charge du dossier.

  L'Express.fr

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