Selon Le
Parisien, l'entreprise fabriquait des prothèses de testicules, pectoraux et
implants fessiers. Le Figaro révèle lui que les implants
mammaires non-conformes PIP alimentaient des centres de traitement du cancer
jusqu'en 2010.
L'affaire
des prothèses PIP rebondit dans la presse ce jeudi, à quelques heures d'une
réunion du comité de suivi ministériel des victimes des implants mammaires
défectueux.
Les femmes
ne seraient, en effet, pas les seules victimes des malfaçons de l'entreprise
PIP. Selon Le
Parisien, qui s'appuie sur des témoignages d'anciens salariés,
l'entreprise poursuivie en justice fabriquait aussi des prothèses pour hommes,
faux-pectoraux, testicules en silicone et implants fessiers notamment, alors
qu'elle ne déclarait que la production d'implants mammaires en France. Rien
n'indique toutefois que le gel utilisé était le même que celui des prothèses
mammaires.
PIP
fournissait des centres anti-cancéreux?
PIP aurait
aussi travaillé avec des centres de référence de traitement du cancer. Le Figaro affirme ce jeudi que l'entreprise a été
le fournisseur attitré de centres anticancéreux français jusqu'en 2010. Seize
établissements français sur dix-huit seraient concernés.
Selon le
quotidien, la grande majorité de ces centres, dont les prestigieux Institut
Gustave Roussy et l'Institut Curie, utilisaient des prothèses PIP pour les
reconstructions mammaires. Un chirurgien, cité par Le Figaro,
explique que "les prix bas pratiqués par PIP ont sans doute joué dans ce
choix".
Dans une
enquête plus large sur la mise sur le marché des prothèses et autres pacemakers
ou respirateurs artificiels, Le Figaro pointe aussi des "contrôles quasi
inexistants" et une "pression de l'industrie très forte". En
tout "environ 20% des dispositifs médicaux implantables actuellement en
circulation n'ont pas bénéficié d'essais cliniques prouvant leur innocuité à
trois, quatre ou cinq ans", selon le chef du service de pharmacie à
l'hôpital Saint-Louis.
Ces
information interviennent après la visite mercredi de l'ancienne usine de la société PIP à
La Seyne-sur-Mer (Var) par la juge d'instruction marseillaise en charge du
dossier.
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