lundi 26 décembre 2011

Un curé italien aux comptes pas très catholiques


Silvio Berlusconi (à gauche), ancien chef du gouvernement italien, en compagnie de Don Luigi Verzé (à droite), durant une cérémonie de remise de prix «Grande Milano», le 19 juillet 2010 à Milan.
Luigi Mariaa Don Luigi Verzé, un curé italien de 91 ans, est au cœur d'un scandale financier en Italie, rapporte ce lundi Le Parisien.
Surnommé «Don manager», ce prêtre a détourné pendant de nombreuses années une partie des subventions accordées par l'Etat italien à l'hôpital San Raffaele de Milan, dont il était responsable. L'établissement, l'un des plus importants d'Italie, accuse actuellement une dette d'un milliard et demi d'euros, précise le quotidien.
Villa grand luxe au Brésil
Pendant des années, le curé utilisait l'hôpital pour faire des affaires avec de nombreuses entreprises… dont une plantation de raisin sans pépins au Brésil, ou des hôtels illégaux en Sardaigne, indique le quotidien. L'homme d'Église s'est fait, par ailleurs, construire une villa grand luxe au Brésil, et offert un jet privé pour 20 millions d'euros.
Disposant d'une image de saint homme pendant des années, le prêtre italien a démissionné la semaine dernière, en catimini, de ses fonctions de président de la fondation San Raffaele. Il est accusé par la justice transalpine de faillite frauduleuse.

20minutes.fr 

Une petite fille de deux ans sauve son arrière-grand-mère




Incroyable et pourtant vrai : une petite fille américaine âgée de 2 ans seulement a sauvé sa grand-mère d'un accident cardiaque grave samedi dernier ! Tandis qu'elle regardait la télévision, Virginia Clafin, 77 ans a subi un malaise important. Son défibrillateur s'étant activé 4 fois de suite, elle a à peine eu le temps de décrocher son téléphone et de donner son adresse aux pompiers, qu'elle s'est évanouie...
C'est sa petite fille de deux ans, Aliya, présente au moment des faits, qui a saisit le téléphone pour parler à l'opérateur. Elle lui a indiqué que sa grand-mère était tombée et qu'elle "dormait". Une fois les secours arrivés, la fillette les a guidé dans la maison pour leur montrer où se trouvait sa mamie.

Surpris par cette initiative inédite, le chef des pompiers Steven Lague a indiqué à la presse "En 28 années de carrière, je n'ai jamais connu d'enfant aussi jeune réaliser quelque chose de semblable, c'est vraiment impressionnant". D'ailleurs, pour remercier Aliya de son courage, Steven Lague lui a ramené une poupée docteur avec un stéthoscope. Enchantée, la petite fille a déclaré "C'est ma jolie poupée !". Une future urgentiste en herbe ?
 


Marie Claire: Magicmaman

La transmission du VIH pourrait être évitée avec des antirétroviraux


Antirétroviraux
Une étude clinique a montré que la transmission du Sida pourrait être empêchée par la prise d’antirétroviraux. Les partenaires sexuels de personnes atteintes du VIH pourraient être ainsi protégés.
Des scientifiques ont fait l’une des plus grandes découvertes dans l’histoire du Sida.  Trois décennies après que l'épidémie de VIH ait été descellée en 1982,  cet essai clinique international expérimenté auprès de 1.763 couples, en partie des hétérosexuels, parmi neuf Etats, a pu montré que les personnes séropositives prenant des antirétroviraux, réduisaient considérablement le risque de transmission du VIH à leur partenaire. Les antirétroviraux (ARV) sont les médicaments que prennent les patients infectés par le rétrovirus. Il a été démontré cette année que la tendance s’était inversée quant à la transmission.
L’épidémie du Sida contenue
Ce risque de contamination des cas non-atteints serait donc abaissé à près de zéro. Ces résultats ont été d’abord dévoilés en mai, aux Etats-Unis. Ils ont ainsi clos le débat entre virologues, chercheurs et scientifiques sur l’efficacité des ARV à traiter les personnes infectées et les empêcher en même temps de transmettre le VIH. L’épidémie du Sida pourrait donc, par ce biais, être plus contenue et contrôlée, en réduisant d’une part la charge virale des personnes infectées tout en empêchant la transmission de ce rétrovirus à des personnes saines.
Selon le palmarès annuel de la revue Science qui a été publié jeudi dernier, cette découverte représenterait l’avancée scientifique la plus importante de 2011.
 MaxiSciences

Une bactérie usine à nano-aimants


Observation en microscopie électronique à transmission d'une bactérie produisant des nano-cristaux de greigite LBC/CEA
Les bactéries possèdent un vaste champ de capacités dont certaines parfois surprenantes. Les magnétotactiques sont de cette classe, elles qui peuvent former des nano-cristaux magnétiques de greigite (Fe3S4) ou de magnétite (Fe3O4), deux éléments possédant des propriétés ferromagnétiques. Ces minuscules grains sont stockés dans un organe unique appelé magnétosome qui permet aux bactéries de se diriger le long des lignes du champ magnétique terrestre.
Ces microorganismes sont difficiles à étudier car leur culture en laboratoire pose problème, aucune bactérie produisant de la greigite n’avait pu être isolée jusqu’à présent et le processus de biominéralisation qui conduit à la production de greigite est encore largement inconnu. Une équipe internationale, comprenant des chercheurs du CNRS, vient pourtant de réussir cette prouesse dont le détail est relaté dans la revue Science.
Les chercheurs sont allés dans la Vallée de la mort, en Californie, prélever des échantillons dans des milieux aquatiques constitués d'eau douce ou d'eau saumâtre. Ils ont montré la présence de bactéries magnétotactiques (MTB) produisant à la fois de la greigite et de la magnétite dans ces milieux.
Ils ont ensuite pu isoler une nouvelle espèce formant de la greigite, Desulfamplus magnetomortis BW-1, et réussi à la cultiver en laboratoire. Son analyse a révélé les gènes qui contrôlent la formation des magnétosomes, qui sont spécifiques à ce type de bactéries.
Disposer de telles bactéries produisant suivant les conditions de la greigite ou de la magnétite ouvre de nouvelles possibilités d’applications en biotechnologie. Ces aimants naturels pourraient servir en imagerie médicale (pour les IRM) ou pour capter les nanoparticules métalliques présentes dans certaines eaux polluées.

Sciences et Avenir.fr
Sciences et Avenir

Corée du Nord : la transition s'accélère en faveur de Kim Jong-Un


A deux jours des obsèques de son père Kim Jong-Il, le jeune homme devrait rapidement se voire remettre les clefs du pouvoir.
 
La transition en Corée du Nord semble s'accélérer, la presse officielle ayant fait référence à Kim Jong-Un comme principal dirigeant du parti unique au pouvoir, à deux jours des obsèques grandioses prévues pour son père.
Successeur désigné de Kim Jong-Il décédé le 17 décembre, son fils cadet âgé de moins de 30 ans, déjà appelé "commandant suprême" de l'armée, est en passe d'accéder au plus haut poste civil du pays.
"Toutes les organisations du parti à travers le pays célèbrent comme un seul homme l'idéologie et la direction du grand camarade Kim Jong-Un", a affirmé lundi le Rodong Sinmun, organe officiel du Parti des Travailleurs, parti unique de Corée du Nord. "Donnons nos vies pour protéger le Comité central dirigé par le cher camarade Kim Jong-Un", a ajouté le quotidien.
Le Comité central est le principal organe de direction du parti unique. Son dirigeant prend le titre de secrétaire général du parti, le principal poste civil en Corée du Nord.
Dynastie communiste
Cet article de la presse officielle signifie que Kim Jong-Un devrait bientôt recevoir ce poste détenu par Kim Jong-Il jusqu'à sa mort, a expliqué à l'AFP Kim Yong-Hyun, professeur à l'Université Dongguk en Corée du Sud.
"Jong-Un n'est pas encore officiellement secrétaire général mais il devrait vite le devenir et hériter aussi des autres postes occupés jusque-là par son père", a-t-il ajouté.
Kim Jong-Il présidait notamment la puissante Commission nationale de défense, un organe de commandement du pays indépendant du parti.
Troisième représentant de la dynastie débutée par son grand-père Kim Il-Sung, fondateur de la Corée du Nord communiste, Kim Jong-Un n'occupe pas cette responsabilité pour le moment.
Il a en revanche été reconnu samedi comme "commandant suprême" par le Rodong Sinmun, c'est à dire chef de l'armée même s'il n'en possède pas le titre officiel.
L'armée d'abord
S'assurer de la direction militaire est crucial pour exercer le pouvoir en Corée du Nord, pays disposant de la bombe atomique et où l'armée, forte de 1,2 million d'hommes, dispose d'un statut privilégié par rapport aux corps civils.
Jusqu'à présent, les signaux envoyés par le régime semblent indiquer que Pyongyang compte poursuivre sa politique du "songun" ("l'armée d'abord").
Mais les observateurs suivront de près les obsèques de Kim Jong-Il mercredi pour tenter de décrypter les rapports de force au sein de l'élite entourant le jeune Jong-Un.
Aucun étranger n'assistera à cette cérémonie qui s'annonce grandiose, mais deux délégations sud-coréennes ont pu se rendre lundi au Nord pour présenter leurs hommages au dirigeant défunt, mort à 69 ans d'une crise cardiaque.
Inquiétude en Asie
Lee Hee-Ho, 89 ans, veuve de l'ancien président Kim Dae-Jung, et Hyun Jung-Eun, 56 ans, présidente du groupe industriel Hyundai, se sont rendus à Pyongyang et ont rencontré des officiels nord-coréens.
"J'espère que notre visite au Nord aidera à améliorer les relations Sud-Nord", a déclaré Mme Lee avant de franchir la frontière.
La Corée du Sud n'a pas envoyé de délégation officielle mais Séoul a formulé un message de "condoléances au peuple de Corée du Nord".
Les relations sont tendues entre les deux voisins et le gouvernement sud-coréen a tenté de calmer le jeu depuis l'annonce du décès, craignant tout ébranlement du régime nord-coréen susceptible d'entraîner une confrontation armée.
Pour la même raison, les puissances régionales ont multiplié les consultations pour garantir la stabilité du pays.
En déplacement en Chine, principale alliée de la Corée du Nord, le Premier ministre japonais Yoshihiko Noda a déclaré que la stabilité de la péninsule coréenne était dans "l'intérêt commun" de Tokyo et Pékin.
(AFP)
Liberation.fr

Les Chinois luttent contre le stress... à coups d'oreillers


SHANGHAI (Reuters) - Un tourbillon d'oreillers portant les noms de chefs de bureau ou de professeurs s'envole dans les airs, projetés par des centaines de Chinois réunis à Shanghai pour évacuer leur stress dans une gigantesque bataille de polochons.
Cet événement annuel, organisé pour la cinquième fois, a connu un tel succès cette année que les organisateurs avaient prévu deux soirées avant Noël, et en préparent une troisième pour le 30 décembre.
"Parfois, nos patrons, nos enseignants ou les examens nous imposent de fortes pressions, alors aujourd'hui on peut se lâcher. Tout le monde peut écrire sur un oreiller le nom de son chef, de son professeur ou la matière d'un examen, et se faire plaisir en se défoulant au maximum", explique Eleven Wang, fondateur du rassemblement.
"Après avoir libéré le stress, nous pouvons revenir dans la joie à notre vie de tous les jours."
Durant la bataille, les oreillers fusent en tous sens, la plupart des combattants choisissant de s'en servir comme de projectiles plutôt que comme de massues.
Quelques-uns, dépassés par la tournure des événements, essaient d'en tenir le plus possible sur leur tête pour se protéger, mais la plupart se jettent joyeusement dans la mêlée.
"J'ai trouvé ça très libérateur. Je travaille tellement (au bureau) et je n'ai jamais l'occasion de me défouler, du coup c'était vraiment agréable", se félicitait ensuite Chen Yi, 24 ans.
D'autres ont tout autant apprécié, mais remarquent qu'ils ont plus été cibles qu'assaillants dans la bataille.
"Je ne sais pas qui m'a poussé, mais tout à coup j'étais dans une pile d'oreillers, où beaucoup de gens m'ont visé. J'ai été battu par toutes sortes de gens", déplorait Zhu Shishan, qui étudie à l'université. "C'était très révélateur."
Bureau de Shanghai, Gregory Schwartz pour le service français

Reuters

Faut-il séparer garçons et filles à l’école ?


Séparer les filles et les garçons dans les écoles, la garantie d'une meilleure éducation ?
D’après un article publié par la revue Science, aucune étude scientifique sérieuse ne montre qu’une éducation "unisexe" améliore les résultats scolaires des enfants. En revanche, elle renforce les stéréotypes liés au sexe.
Les garçons sont meilleurs en maths, moins sensibles au bruit, préfèrent l’action et le mouvement. Les filles préfèrent la douceur, la lecture et les poupées. En se basant sur ce genre d’affirmations, une école de la banlieue de Saint-Louis, aux Etats-Unis, a décidé de séparer filles et garçons dans des classes différentes. En 2009, la chaîne MSNBC s'est rendu dans cette école où filles et garçons étudient séparément, dans un environnement censé favoriser leur développement et améliorer leurs résultats scolaires.
Visit msnbc.com for breaking newsworld news, and news about the economy
D'après le New-York Times, il existait aux Etats-Unis deux écoles séparant filles et garçons au milieu des années 1990. Aujourd'hui, elles sont plus de 500. La National association for single sex public education, qui promeut ce type d'éducation, estime que "si l'on enseigne les mêmes sujets et de la même manière aux filles et aux garçons, à l'âge de 12 ou 14 ans, nous avons des filles qui pensent que "la géométrie c'est dur", et des garçons qui trouvent que "l'art et la poésie c'est pour les filles." Le manque de compréhension des différences entre les sexes a comme conséquence non intentionnelle de renforcer les stéréotypes. A l'inverse, si vous comprenez ces différences, vous pouvez les éviter.
Mais un article récent du magazine Science prend le contre-pied de l'idée selon laquelle une éducation différenciée est meilleure pour les enfants."Il n'y a pas d'études bien construites montrant qu'une éducation "unisexe" améliore les performances académiques, mais il existe des preuves que la séparation des sexes augmente les stéréotypes et légitimise le sexisme institutionnalisé."
Cette étude s'intitule "La pseudo-science de l'éducation séparée des filles et des garçons". Ses auteurs, tous scientifiques, sont membres de l'American council for coeducational schooling. Ils demandent au président Barack Obama de revenir sur une décision prise par l'administration Bush qui a facilité l'ouverture des classes "unisexes". Il a fallu pour cela contourner la règle qui empêche l'inégalité de l'éducation.
Le département de l'Education a pris connaissance de cette étude, et déclaré en étudier les conséquences. "Quand on parle de séparer les élèves, de les traiter différemment, on doit le faire en respectant la constitution, et on veut s'assurer que cela est justifié. Nous voulons nous assurer qu'il existe des garanties contre la fabrique des stéréotypes."
Parmi les stéréotypes, l'idée que les filles ne sont pas faites pour les maths. Une étude américaine montre qu'entre le primaire et le lycée, le nombre de filles qui disent aimer la science tombe de 66 à 48%. Dans le même intervalle, celles qui souhaiteraient arrêter l'étude des mathématiques passent de 9 à 50%. Ce n'est donc pas le cerveau qui est en cause, mais plutôt l'acceptation progressive de l'idée selon laquelle les filles "ne seraient pas faites pour ça". En intégrant ces stéréotypes, les parents peuvent les transmettre à leurs enfants. 
Un autre aspect de l’éducation "unisexe" est l’idée selon laquelle les garçons ont plus besoin de se dépenser physiquement. Le reportage de MSNBC montre par exemple que les garçons sont encouragés à se déplacer quand les petites filles sont tranquillement assises à lire. Le professeur Charles Hillman (Université de l’Illinois) a étudié l’importance des activités physiques dans l’éducation. "Nous n’avons jamais trouvé de différences liées au sexe au cours de notre travail. Nous avons pris en compte le sexe comme variable dans notre étude, et nous n’avons jamais trouvé de quoi soutenir cette idée."
Il existe plusieurs autres recherches montrant qu'il n'y a que de très légères différences entre le cerveau des filles et celui des garçons. L'une d'elle vient du docteur Lise Eliot, neurobiologiste à la faculté de médecine de Chicago. Elle est l'auteure du livre Cerveau rose, cerveau bleu, dont vous pouvez lire des extraits ici. La conclusion de son ouvrage : Il y a "étonnamment peu de preuves solides de différences sexuées dans le cerveau des enfants".


"Les différences entre les individus d'un même sexe sont tellement importantes qu'elles l'emportent sur les différences que l'on peut éventuellement observer entre les sexesaffirme de son côté Catherine Vidal, neurobiologiste et chef de laboratoire à l'Institut Pasteur.
Pourtant l’idée persiste, selon laquelle les petits garçons se tournent naturellement vers les objets, les mathématiques et la science, alors que les filles préfèrent les relations humaines, et ne sont pas des leaders naturels.
Un psychologue britannique, Simon Baron-Cohen, se base sur une étude menée sur des enfants âgés d’un jour seulement. L’étude a montré que les nourrissons de sexe masculin portaient une attention plus prolongée aux objets mobiles alors que ceux de sexe féminin regardaient plus longtemps les visages. Le cerveau masculin, estime Mr Baron-Cohen, est profondément lié au pouvoir, à la chasse et au commerce, quand le cerveau féminin serait lui conçu pour l’amitié, la maternité et les ragots. Un article du magazine Ms. démonte les biais liés à cette étude, notamment le fait que la tête des nourrissons était tenue par leurs parents, qui ont influencé ce que regardent les enfants.
Pour les auteurs de l'étude publiée par Science, rien ne prouve sérieusement qu'il vaut mieux séparer filles et garçons. Ils estiment que "les fonds destinés à la formation des enseignants sur l'apprentissage lié au genre seraient mieux utilisés si on leur apprenait plutôt à intégrer les filles et les garçons dans l'environnement éducatif."
En attendant, à l'école de Saint-Louis, on lit des histoires de monstres aux petits garçons, des histoires de stars du cinéma aux petites filles.

Atlantico.fr