vendredi 20 janvier 2012

Faire chambre à part stimulerait le désir


Photo Thinkstock
Dormir séparément améliorerait la qualité de vie d'un couple et redonnerait du piment à ses rapports sexuels. 
S'endormir à côté de l'être aimé... pour certains il s'agit là d'une véritable corvée. En effet, supporter toute la nuit les ronflements et autres bruits d'estomac de son conjoint n'a rien de très romantique. De plus, les mouvements intempestifs de l'autre troublent souvent son propre sommeil. Certains couples choisissent donc de faire chambre à part. Leur verdict est sans appel : cela améliore leur quotidien et redonne un nouveau souffle à leur vie sexuelle, annonce le Daily Mail.  Outre une nuit beaucoup moins agitée, dormir séparément éviterait de multiples disputes inutiles : "Les couples commencent à parler de leurs problèmes au moment du coucher et un accrochage peut très vite arriver.", déclare Denise Knowles, experte en relations conjugales. Le couple s'en trouverait, également, plus épanoui sexuellement. "On fait l'amour quand et où on a envie. Le sexe en dehors du lit conjugal est beaucoup plus excitant", confesse une jeune femme britannique. Denise Knowles explique : "Une chambre séparée peut augmenter le désir des deux partenaires. C'est comme s'ils revenaient à l'époque où ils se fréquentaient avant de vivre ensemble. Faire l'amour chez l'autre et revenir chez soi, c'est excitant." Par contre, cette manière de vivre, bien que de plus en plus répandue, en choque certains : "Ma mère pense que c'est bizarre pour un couple de dormir chacun de son côté et d'une manière générale la plupart des gens ne peuvent pas comprendre qu'un couple ne partage pas le même lit. Un jour une collègue m'a dit qu'elle ne laisserait jamais son mari dormir tout seul. Elle m'a fait me sentir à part, comme si cela n'était pas naturel. Mais je suis heureuse avec mon homme", confie une personne interrogée. 


 Gentside

Julien, 13 ans, 146 de QI et sept ans de calvaire à l'école


La semaine dernière, l'Afev (Association de la fondation étudiante pour la ville) lançait un «pacte national contre l'échec scolaire», dénonçant un système français élitiste qui délaisse les moins bons. Mais il est aussi peu adapté pour les enfants intellectuement précoces. Un tiers d'entre eux seraient en grande souffrance scolaire, allant parfois jusqu'au décrochage. Julien, 13 ans, a dû attendre des années avant d'être reconnu comme précoce.
«Avant, l'école c'était ...» Julien peine à trouver ses mots. Le garçon ne manque pas de vocabulaire. Bien au contraire. Enfant précoce, il s'exprime particulièrement bien pour ses 13 ans. Mais ce qu'il a vécu est difficile à décrire. «Quand je leur parle, ils ne me comprennent pas», disait-il à sa mère dès la maternelle à propos des autres élèves. Bénédicte Grimoux sentait que son fils était en avance : «A 2 ans, il parlait quasi couramment, en employant même le subjonctif.» Le décalage est encore plus frappant concernant ses centres d'intérêts. En maternelle, Julien préférait parler Egypte ancienne plutôt que dessins animés.
«Votre fils est idiot.» Cette phrase, Bénédicte Grimoux l'a souvent entendue. La première fois, c'était de la bouche de l'institutrice de petite section. Julien refuse de se plier à plusieurs exercices. Il n'en comprend pas l'intérêt ou la logique. Mais son institutrice y voit un retard mental et suggère une visite chez un pédopsychiatre. Résultat : Julien a un quotient intellectuel extrêmement élevé, de 146. «Ces tests sont truqués, qu'ils ne servent à rien», rétorque l'instit. Julien sautera quand même la classe de grande section, sur les conseils du psychiatre et avec l'aval, âprement bataillé, de l'inspection d'académie.
«J'étais tétanisé»
Bénédicte Grimoux pense à l'époque que son fils souffre surtout de l'ennui. Elle apprendra que les brimades avaient déjà commencé. «Je me disais qu'il ne fallait pas que j'en parle à ma mère pour ne pas qu'elle me dispute, confie Julien. J'avais peur d'être aussi incompris de mes parents» Il raconte qu'une fois, alors qu'il avait trop bien répondu à une question, son institutrice de maternelle l'a placé au milieu d'une classe de CM2 où il a été interrogé par les autres élèves pendant près d'une heure : «Ils m'ont posé des tas de questions. J'étais tétanisé, je n'y comprenais rien. Et, à la fin, mon institutrice a dit : "Eh bien voilà, monsieur se prend pour un génie."» Des «humiliations» comme celle-ci, Julien en a vécues beaucoup.
En CE2, Julien, distrait et maladroit, est harcelé par son institutrice. Celle-ci convoque sans cesse sa mère, qui s'énerve contre lui : «Je pensais que Julien ne faisait pas d'effort. Je ne savais pas à quel point il était en souffrance. Il ne voulait jamais parler.» Jusqu'au jour où Julien a poussé un cri de désespoir. Gardé par sa grand-mère, il parle de la mort comme d'un moyen «d'être débarrassé» et menace de se suicider. Il devient violent envers lui-même. Aux urgences de l'hôpital Robert-Debré, le pédopsychiatre se veut rassurant : «Julien est très en avance pour un enfant de 7 ans. Il est incompris et souffre beaucoup. Ces menaces, c'est sa manière à lui de taper du poing sur la table.»
Engrenage
Quelques mois plus tard, sa mère est convoquée à l'école par un remplaçant. «Votre fils est harcelé, en classe ou pendant la récréation. Il subit de nombreuses méchancetés et ne montre aucune réaction, ce qui prouve que cela se passe au quotidien.» Des agressions verbales, mais aussi physiques, comme la fois où, en plein hiver, il a été déshabillé par d'autres élèves au milieu de la cour. Sa mère tombe des nues.
Julien change alors d'école. Dans son nouvel établissement, il est confié à une institutrice qui a l'habitude «des enfants à part» - des trisomiques. Cela ne résout rien. «Julien n'arrive pas à s'intégrer et passe toutes les récréations isolé dans les toilettes», explique la directrice. Le pédopsychiatre propose une «super solution» : un établissement similaire à une école, où un psychologue est à la disposition des élèves.
Les fenêtres grillagées et les deux portes blindées de l'entrée ne rassurent pas Bénédicte Grimoux. L'établissement, «une chance exceptionnelle pour Julien», est en fait une maison thérapeutique où les enfants viennent deux à trois fois par semaine et sont scolarisés en parallèle dans une classe d'insertion sociale. «Votre enfant est précoce ? Mais qu'est-ce que vous faites là ? Les nôtres ont de gros retards», s'étonnent les autres parents. Bénédicte Grimoux réalise alors qu'elle est tombée dans un engrenage, que son fils est maintenant considéré comme fou. Julien redevient violent, se tape la tête contre les murs. Bénédicte Grimoux bloque tout et retourne à l'hôpital Robert-Debré.
Déscolarisation
Il passe une série d'examens et connaît même une semaine d'internement. Les médecins confirment sa précocité et l'ennui presque maladif dont il souffre à l'école. Mais ne préconisent rien d'autre que le retour de Julien dans une école primaire classique qui pourrait l'intégrer. Julien revient dans l'établissement où il était jusqu'en CE2. Après un an de répit, la classe de CM2 se révèle être «la pire des années». L'institutrice prend Julien en grippe : réprimandes, insultes, elle l'humilie sans cesse. Les autres élèves s'y mettent aussi. A tel point que, pour la première fois, Julien refuse de retourner en classe.
Cinq ans après, Julien va mieux. Il est inscrit en troisième au collège public Jean-Charcot de Joinville-le-Pont (Val-de-Marne). Après avoir été déscolarisé plusieurs mois, il a vécu son entrée en sixième dans cet établissement comme une délivrance. Le collège compte 21% d'enfants précoces, intégrés dans les différentes classes. Comme Julien, tous ont été en grande souffrance. C'est la condition pour intégrer ce collège, où l'on applique la même pédagogie qu'ailleurs. «Ces enfants ont avant tout besoin qu'on reconnaisse ce qu'ils sont et quels sont leurs besoins»,explique Alain Salzemann, le principal adjoint. «Ici, on me comprend, on comprend qui je suis, reconnaît Julien, qui a aussi appris à communiquer avec les autres, à se socialiser. Maintenant, l'école, c'est un endroit où on apprend. Avant c'était un endroit où on souffre

Liberation.fr

181 animaux saisis dans un "élevage de la honte"


181 animaux saisis dans un "élevage de la honte"
Un éleveur de Chigné en Maine-et-Loire est soupçonné de maltraitance animale. Les animaux ont été saisis par la SPA. Ils vivaient dans des conditions déplorables et présentaient de nombreuses blessures.
Tumeurs mammaires, cataracte, yeux purulents, blessures, pathologies sévères... Les hommes n'ont pas le monopole de la souffrance : 181 animaux d'un élevage de Chigné dans le Maine-et-Loire ont été saisis mardi et recueillis par la Société protectrice des animaux (SPA). "Les conditions de vie dans lesquelles ils vivaient étaient innommables. Certains chiens sont dans un état inquiétant", raconte la SPA à Metro.
L'éleveur mis en cause est soupçonné de maltraitance animale et de non-respect des règles sanitaires et de protection. Après une plainte de la cellule anti-trafic de la SPA déposée en septembre 2011 sur la base de témoignages et d'une enquête qu'elle a préalablement menée, l'affaire est aujourd'hui entre les mains de la justice. "Pour l'heure, les animaux ne sont pas adoptables car ils sont sous réquisition judiciaire". Une mesure conservatoire le temps de savoir si les135 chiens, 33 chiots et 13 chats, font partie de ce que la SPA surnomme "les élevages de la honte". 
Tumeurs liées à la reproduction intensive
Mardi, une perquisition a été menée chez l'éleveur qui a été placé en garde à vue. Les chiens vivaient dans des cages sur un lit d'excréments, sans eau, ni nourriture. Les animaux auraient passé de nombreuses nuits dehors avec des températures bien en dessous de zéro, indique la SPA. Des femelles reproductrices présentaient "des tumeurs non soignées certainement liées à une reproduction intensive". Les chats, confinés dans des pièces tapissées d'excréments, avaient les yeux collés par le pus provenant de diverses blessures non traitées. Sans parler de l'odeur, insoutenable.
Contrôle de la DDPP ?
Selon nos informations, ce n'est pas la première fois que l'éleveur est soupçonné de ces mêmes faits dans le département. Il opérait simplement sur un autre périmètre il y a quelques années. La société qui défend la cause animale se dit démunie face à ce genre d'affaires de plus en plus nombreuses. "Comment expliquer que les services de la DDPP (direction départementale de la protection des populations) qui étaient passés dans cet élevage il y a six mois n'aient pas été plus loin pour protéger les animaux ?" s'interroge-t-elle.
Peut-on parler de défaillance des services de la préfecture de Maine-et-Loire ? "La DDPP a rédigé deux procès-verbaux en septembre après deux plaintes visant l'élevage, répond l'intéressée contactée par Metro. Elle a donc saisi la justice. C'est désormais le parquet d'Angers qui est chargé de l'enquête". Les animaux étaient destinés à la vente aux particuliers. De quoi inciter ces derniers à plus de vigilance sur les conditions d'élevage. 


Le commandant, ivre, frimait-il pour une femme?


Domnica Cemortan

Domnica Cemortan
Image: Reuters


Que diable faisait une blonde platine sur le pont de commande du Concordia à 21h42 tapantes, l’heure du crash? La question se retrouve partout dans les médias italiens.
Cette Moldave de 25 ans au passeport roumain, nommée Domnica Cemortan, est la nouvelle figure au centre des recherches pour trouver une «vérité» à ce qui s’est passé et tenter de donner une logique à ce qui pour l’instant apparaît comme totalement absurde, écrit la Repubblica sur son site.
L’ex-danseuse et également hôtesse durant cinq ans pour la compagnie Costa a embarqué à Civitavecchia, pour ce qui a été l’ultime voyage du Concordia et de son ami Francesco Schettino.
Le mystère entourant cette jeune femme s’est dissipé mercredi déjà. En moins de 24 heures, elle est devenue une formidable arme de pression sur un homme aux arrêts domiciliaires et qui devra donner des explications douloureuses à sa famille également.
Pas une passagère clandestine
Selon l’enquête, Domnica Cemortan a en effet participé aux événements qui, semble-t-il, ont animé le pont de commande entre 21h30 et le moment fatal de l’impact sur les rochers.
La jeune femme, affirme la compagnie, était régulièrement enregistrée à bord. Il ne s’agit donc pas d’une passagère clandestine qui serait montée au dernier moment sur un caprice du commandant. Ce qui intéresse les enquêteurs est de savoir pourquoi cette femme qui avait un billet n’avait pas de cabine. Où donc dormait-elle?
Cabine ou pas, reste toutefois une certitude: entre 20h44 et 21h30, Domnica Cemortan est assise à la table VIP du «Club Concordia», le plus exclusif des restaurants du bateau.
Un passager, Angelo Fabbri, raconte la scène: «Le commandant était assis en face de la demoiselle. Il portait un uniforme sombre, tandis qu’elle était vêtue de noir. J’en suis certain parce que nous étions installés dans le même restaurant.»
Beaucoup de vin
Un contexte galant durant lequel Francesco Schettino n’hésite pas à lever le coude. Il boit au moins une carafe. On ne souffle certes pas dans le ballon en mer, mais, d’après les passagers, il est clair que lorsqu’il quitte la table on ne le laisserait même pas conduire un scooter.
En compagnie de la jeune Moldave et du maître d’hôtel, il monte l’escalier qui mène au pont de commande. Tout soudain, une idée lui est venue: le navire approche de l’île de Giglio et il a une grande envie de prendre la barre.
Les trois se retrouvent donc, à quelques minutes de l’impact, sur le pont. Un espace du paquebot divisé entre le pont de commande et les quartiers du capitaine: une cabine et un petit salon. Selon certains témoins, Domnica Cemortan est proche de la barre. Selon d’autres, elle est dans le petit salon.
Un détail qui déplace sa position de quelques mètres, mais qui ne change pas le fond de l’affaire: la jeune femme et le maître d’hôtel forment le public que Francesco Schettino a choisi pour le défi qu’il a décidé de se lancer. Approcher de la côte au plus près, comme personne n’a jamais osé le faire.
«En avant toute»
En résumé, le commandant, imbibé d’alcool, dirige un mastodonte de 114'000 tonnes, large de 36 mètres et long de 292, avec 4200 âmes à bord. «Aller droit sur les rochers» n’est dès lors plus une possibilité, mais une certitude.
Le commandant a par la suite expliqué qu’il était «perdu dans ses pensées». Ce qui, au vu de ce qui précède, est pour le moins un euphémisme, conclut La Repubblica.
Les relevés effectués par les sous-marins sur la quille du navire certifient qu’au moment de l’impact, la barre s’est bloquée sur «en avant toute». Signe sans équivoque que Francesco Schettino a pris conscience au dernier moment de la présence des rochers qui allaient déchirer le Concordia comme un ouvre-boîte.(Newsnet)

Un nouveau médicament contre le cancer testé sur des patients français


Illustration recherche traitement
Un médicament mis au point par des chercheurs japonais pour traiter une forme rare de tumeur est actuellement testé sur une vingtaine de patients français.
La recherche sur les traitements contre le cancer fait un pas en avant. Un nouveau médicament fait pour la première fois l’objet d’une phase d’essai sur une vingtaine de patients français. Jean-Yves Blay, professeur au sein Centre Léon-Bérard à Lyon explique à l’AFP : "C'est la première fois qu'on administre ce médicament à l'homme". Pilotés en partenariat avec le Japon, les tests visent à mesure l’efficacité d’une nouvelle classe d’anticorps. Ceux-ci sont spécifiquement "dirigés contre une protéine qui s'appelle Frizzled-10, elle-même exprimée spécifiquement à la surface des cellules de tumeurs qui s'appellent les synovialo-sarcomes" précise le chercheur.
Jusqu’à présent, la seule alternative pour traiter ce type de cancer reste la chirurgie. D'où l'importance de ce nouvel essai. Le médicament actuellement en test s’administre selon un protocole de "radiothérapie localisée" : l’anticorps couplé à une particule radioactive est injecté au niveau de la tumeur afin que celui-ci s’y fixe et la détruise. "Des tests menés sur des animaux à l'université de Tokyo ont montré que l'anticorps tout seul ne marche pas. Mais quand on le charge avec une particule radioactive, la tumeur disparaît", souligne Jean-Yves Blay.
Les synovialo-sarcomes sont une forme rare de tumeurs qui, selon l'Organisation européenne pour la recherche et le traitement du cancer (EORTC), toucheraient entre 100 et 150 patients en France chaque année. Les premiers résultats de l’essai sont attendus fin 2012. Si le traitement s’avère efficace, il pourrait être adapté à d’autres formes de cancers plus répandus comme celui du colon, de l’œsophage ou encore du col de l’utérus qui expriment la même protéine.
Étudier les tumeurs rares pour traiter les tumeurs fréquentes
Selon Jean-Yves Blay l’intérêt porté aux tumeurs rares n’est pas seulement le fait d’une "curiosité scientifique". Il développe : "Ce sont de très bon modèles pour l'étude des tumeurs fréquentes. Les concepts qu'on a réussi à développer sur les tumeurs rares ont toujours servi efficacement sur les tumeurs fréquentes". Le médicament, conçu à partir des études menées par des chercheurs de l'université de Tokyo, a été mis au point par l’entreprise japonaise OncoTherapy Science.

Maxisciences

Concordia : le témoignage clé d'une mystérieuse blonde


Un hélicoptère s'approche du Costa Concordia jeudi.
Une Moldave de 25 ans, que les médias italiens soupçonnent d'avoir été «l'invitée spéciale» du capitaine du bateau, a pris sa défense jeudi. Les enquêteurs sont à sa recherche pour l'interroger.
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C'est le témoignage qu'attendent les enquêteurs. Celui de la mystérieuse femme blonde qui aurait été aperçue au restaurant en compagnie du capitaine du Costa Concordia le soir du naufrage du navire, qui a fait onze morts et 26 disparus. Elle pourrait, selon la justice, permettre d'apporter un nouvel éclairage sur ce drame. Etait-elle avec Francesco Schettino au moment de la collision? Si oui, où se trouvaient-ils? Etait-elle enregistrée comme passagère sur le navire? Autant de questions que se sont posées ce jeudi les médias transalpins.
Selon le quotidien italien La Repubblica, Domnica Cemortan, 25 ans, travaille au sein de la compagnie Costa Crociere depuis cinq ans. Originaire de Moldavie, elle se trouvait toutefois sur le navire pour ses vacances. C'est le commandant qui aurait donné son nom lors de son interrogatoire, affirmant qu'elle se trouvait à ses côtés lors de l'accident. Une version déjà communiquée par plusieurs témoins qui avaient déclaré avoir vu la jeune femme dans la salle des commandes au moment de la collision du paquebot avec un rocher. Si l'intéressée ne nie pas avoir été aux côtés du capitaine au moment de l'impact, elle a en revanche expliqué, au cours d'une interview à la chaîne moldave Jurnal TV, qu'elle était au restaurant. Ce n'est qu'ensuite qu'elle serait montée dans la salle des commandes pour traduire en russe des informations fournies par des officiers afin d'aider à l'évacuation du navire.
Le commandant «a sauvé plus de 3.000 personnes»
«Il faisait nuit, de nombreux objets tombaient, les gens criaient. Le bateau s'inclinait de plus en plus. Quand j'ai rejoint le canot de sauvetage, j'ai pensé que nous étions sauvés, mais un gros bout de métal a commencé à le pousser et beaucoup de personnes ont sauté dans la mer», a raconté Domnica Cemortan à Jurnal TV. Avant de défendre le commandant de bord: «Je pense qu'il a fait un travail extraordinaire, tout l'équipage le pense. Il a sauvé plus de trois mille personnes».
Le quotidien Il Corriere della Sera s'interroge de son côté sur la présence sur le bateau de la jeune femme, qui n'apparaîtrait ni sur dans la liste des membres d'équipage, ni sur celle des passagers. Etait-elle une «invitée spéciale» de Francesco Schettino? Costa Crociere s'est empressé de répondre à ces questions dans L'Unità: «Elle a correctement embarqué dans le port de Civitavecchia», le 13 janvier, jour du naufrage. La compagnie s'est également dit prête «à fournir aux autorités compétentes, quand elles le demanderont, l'identité de la personne et le numéro du billet acheté». «Les lois en vigueur, les normes de sécurité et les systèmes de contrôle qu'elle a mis en place, ne permettent pas l'embarquement de personnes non enregistrées», a-t-elle ajouté. Le procureur de Grosseto a de son côté demandé à la police de retrouver la mystérieuse blonde pour éclaircir ces zones d'ombre.

LeFigaro.fr

Bertrand Badie : "Le printemps arabe a révélé l'existence d'un islamisme hétérogène et composite"


Un an après la chute des premières dictatures arabes et son impact sur le système international, Bertrand Badie, professeur à Sciences Po, revient sur le printemps arabe.
Andrew : En quoi le système international a-t-il été modifié par le printemps arabe ?
Bertrand Badie : En fait, de manière assez substantielle. D'abord, le statut international du Moyen-Orient était probablement le dernier de ceux que nous héritions de la guerre froide et de la bipolarité. D'un point de vue international, la construction politique des régimes arabes n'était conçue que pour servir des fonctions internationales : assurer l'approvisionnement énergétique du monde, et singulièrement de l'Occident, participer à la sécurité en Méditerranée orientale,contenir les flux migratoires.
Le statut international de ces régimes était donc essentiellement tourné vers l'extérieur, conçu comme étant tout entier au service du jeu mondial. Il en était jadis de même de l'Amérique du Sud ou de l'Asie du Sud-Est qui, au fil des années 1990, se sont largement émancipées des missions qu'elles avaient reçues du jeu bipolaire. Le monde arabe, lui, y restait ancré, avec des régimes directement hérités soit de l'alignement sur l'Est, soit de l'alignement sur l'Ouest. Le "printemps arabe" a mis fin à cet état d'exception. On trouvera aisément d'autres transformations. Le jeu régional était ainsi principalement construit autour d'une politique du statu quo que la puissance israélienne, appuyée par les Etats-Unis, a réussi à imposer au fil des décennies depuis 1967.
Le "gel" du conflit palestinien était devenu ainsi comme une marque routinière du système international. Cette politique du statu quo n'était possible que par des coopérations interétatiques liant notamment la Jordanie, et surtout l'Egypte, à l'Etat hébreu. Il est très peu probable que cette équation puisse à terme se reconstituer.
Enfin, le monde arabe s'insérait dans le jeu international à partir de l'action diplomatique déployée essentiellement par trois capitales : Le Caire, Damas et Bagdad, correspondant d'ailleurs aux trois califats qui firent l'histoire des empires arabes. La chute successive du régime de Bagdad, puis de celui du Caire, et de fait, aujourd'hui, de celui de Damas, laisse le champ libre à un quatrième partenaire, l'Arabie saoudite, qui tente de construire une nouvelle hégémonie régionale. Il n'est pas sûr que Riyad ait beaucoup d'atouts dans son jeu. Et dès lors, l'avenir de la région semble hypothéqué par le jeu de deux puissances voisines, la Turquie et l'Iran, la première cherchant à construire son hégémonie régionale, la seconde à fédérer et gérer les mouvements contestataires.
Cette étrange dialectique de "Vishnou" et "Shiva" marque un tournant non seulement dans l'histoire régionale, mais dans les modes d'articulation du monde arabe à l'ensemble du système international. D'autant qu'aucune de ces deux puissances n'appartient à la culture arabe. De toute manière, ce sont les grandes puissances mondiales qui se trouvent, de ce fait même, fragilisées, perdant leurs relais régionaux, contrées par l'Iran et la Turquie, incapables sinon difficilement d'entrer en dialogue avec les sociétés, et notamment les mouvements sociaux qui ont fondé cette révolution. Cette fragilité renouvelée des grandes puissances mondiales est indiscutablement l'une des conséquences majeures de tous ces événements : les espoirs sûrement naïfs mis dans une capacité de l'hegemon degérer les conflits locaux s'envolent plus que jamais.
Pedro : Sommes-nous passés du printemps arabe à l'hiver islamiste ?
Mounir : Après un an, quel bilan dressez du "printemps arabe" ?
Asylum : Est-ce que le printemps arabe n'équivaut pas à la version soft duGrand Moyen-Orient de Bush ?
B. B. : Que nous entrions dans l'hiver, l'affirmation est vraie, et pas seulement en termes de calendrier. La première phase de ces événements montrait l'exceptionnelle dynamique des mouvements sociaux qui se déployaient un peu partout au sein du monde arabe. La seconde phase atteignait la sphère du politique, bousculant des régimes établis, conduisant ici et là à des réformes, annonçant une réadaptation des vieilles "autocraties" plus ou moins modernisatrices.
Deux ruptures majeures sont alors intervenues dès la fin du mois de mars. D'une part, une internationalisation d'un mouvement qui restait les trois premiers mois solidement ancré dans le seul espace arabe ; d'autre part, une réactivation des capacités répressives qui se traduisait tragiquement par un bilan sans cesse plus élevé en termes de victimes. Cette internationalisation a eu des effets pour le moins mitigés et a, d'un certain point de vue, bloqué cet activisme des sociétés qui avait si vite conduit à tant de transformations.
Mais surtout, la réactivation des capacités répressives de plusieurs régimes, notamment la Syrie, mais aussi Bahreïn, montrait que la chute des autocraties n'avait rien de mécanique ni d'inévitable, et qu'une réponse répressive n'était pas nécessairement condamnée à l'échec à très court terme.
Le piège de l'internationalisation a peu à peu reconduit les acteurs internationaux hors de l'espace de ces révolutions, ce qui, d'un certain point de vue, confirme bien des blocages et nous installe durablement dans l'hiver.
Parler maintenant d'"hiver islamiste" me paraît inexact et fait écho à une interprétation qui tour à tour fait la mode et entretient les peurs en Occident. D'abord, plus que jamais, l'islamisme s'est révélé à la faveur de ces événements comme un phénomène composite, hétérogène, incertain dans ses projets. Le succès remporté par les partis qui s'en réclamaient lors des élections qui ont pu setenir, notamment au Maroc, mais surtout en Tunisie et en Egypte, est très difficile àinterpréter à très court terme.
En fait, rien d'étonnant que dans des pays sortant de la dictature où n'existait aucun marché politique les seuls partis qui puissent tirer leur épingle du jeu soient ceux qui exerçaient dans la clandestinité ou la semi-clandestinité l'essentiel de l'opposition à l'autocrate au pouvoir. Le vote en leur faveur est davantage l'expression d'un défaut d'organisation de l'opposition que celle d'un choix programmatique des électeurs. On comprendra donc que ce qui fit au printemps la force des révolutions arabes peut, durant l'hiver, constituer leur faiblesse : ces"révolutions" ont été accomplies par le jeu de mouvements sociaux, privées de leader et de programme politique.
Lorsqu'il s'agit non plus de détruire mais de construire un nouvel ordre politique, ces mouvements ne peuvent parvenir à leurs fins qu'en passant du stade social au stade politique, qu'en se dotant d'un "transformateur" leur assurant une efficacité au sein du nouveau débat public. Ces "transformateurs" n'apparaissent pas spontanément. Dans le court terme, le travail est accompli par les forces déjà en place : mais rien ne permet de dire ce que ces forces qui se réclament de l'islam veulent chercher à faire. Nous entrons dans une phase de découverte qui, elle, promet d'être longue, et dont le succès dépendra aussi de la manière dont elle sera accueillie et gérée dans le monde.
Romain : Le Moyen-Orient est-il réellement moins stable après le printemps arabe ?
B. B. : On a beaucoup épilogué sur la stabilité, sinon du Moyen-Orient, du moins de certains régimes qui le dominaient et qui avaient pour principale qualité, disait-on, d'entretenir une stabilité régionale minimale.
On voit aujourd'hui ce qu'il en était. Non seulement ces régimes égyptien et tunisien, mais aussi syrien, tant vantés naguère, se sont pour les deux premiers effondrés en quelques jours tandis que le dernier ne parvient pas à se rétablir, mais en plus, la stabilité qu'ils étaient censés produire n'était au mieux qu'une sorte de statu quo aux vertus pour le moins incertaines.
Le principal effet des régimes antérieurs à 2011 était de reproduire un état du Moyen-Orient qui figeait les conflits, les pérennisait davantage qu'il ne permettait de les conduire vers de réelles solutions. Face à cette prétendue stabilité, à ce dérisoire statu quo et aux violences qui en dérivaient, sans cesse plus fortes et plus inquiétantes, les nouveaux équilibres qui pourraient naître du "printemps arabe" ne sauraient conduire à une situation de plus grande précarité. On peut faire le pari (et peut-être était-ce là un des éléments du jeu de Barack Obama) que les recompositions qui vont se faire nécessairement redistribueront les atouts, introduiront davantage de souplesse et de fluidité dans le jeu politico-diplomatique : en faisant bouger les lignes, elles peuvent définir le cadre de solutions nouvelles.
Ebene Mark : Le printemps arabe est-il vraiment une bonne chose ? La démocratie n'est-elle pas surévaluée ?
B. B. : Personne n'a à juger des mouvements sociaux qui se déploient chez les autres. Celui qui a pris corps au Moyen-Orient avait deux marques distinctives qui rendent sa critique politique pour le moins incertaine. D'une part, il provenait des profondeurs de la société, dessinant les contours d'une révolution dont on doitreconnaître qu'elle a été moins manipulée et téléguidée que toutes celles qui se sont déroulées dans les décennies précédentes. D'autre part, il s'est construit àpartir d'une exceptionnelle revendication de dignité (karama) et de dépassement de l'humiliation dont les observateurs comme les acteurs ne peuvent que prendreacte, notamment pour définir l'ordre à construire dans le futur.
Michel Corlay : Je suis un soldat américain basé au Japon. Le printemps arabe ne va-t-il pas renforcer le rôle dans la région de pays comme le Qatar, qui ont largement contribué, semble-t-il, a soutenir les rébellions ?
B. B. : Vous avez raison de mettre en relief le rôle diplomatique, et plus encore, tenu par le Qatar durant les dernières phases de ce "printemps arabe". Quand je soulignais tout à l'heure les prétentions de l'Arabie saoudite, j'aurais dû associerl'Etat qatari qui, à son échelle, vise à accomplir des fonctions de même nature que son grand voisin wahhabite.
Le Qatar a été particulièrement actif aux côtés de la France et de la Grande-Bretagne en Libye. Il joue un rôle non négligeable dans le soutien des partis de sensibilité islamiste, et plus particulièrement des Frères musulmans dans chacun des pays qui connaissent présentement des échéances électorales. Il est en pointe, comme d'autres, dans le processus de mobilisation qui connaît en Syrie un sort et une évolution particulièrement tragiques. On peut même hasarder qu'il y a une sorte de division du travail entre Riyad et Doha : la première, proche des salafistes, la seconde, proche des Frères musulmans traditionnels.
Mais la perspective est semblable d'un double point de vue : rebâtir un monde arabe à partir du bastion que constitue la péninsule Arabique, avec inévitablement un réinvestissement religieux, et même fondamentaliste, l'accomplir au moins dans un premier temps en bonne intelligence avec la diplomatie occidentale, et dans le but aussi de contenir ces deux puissances qui sont à l'affût, la Turquie et l'Iran.
De telles initiatives connaissent inévitablement un certain poids dans une conjoncture de grande fluidité. Je ne miserais pas sur leur capacité de se maintenirdans le long terme sans susciter des crispations et des hostilités fortes à l'intérieur du monde arabe, voire jusque dans certaines principautés du Golfe, et sans créerdes brouilles futures avec les puissances mondiales, y compris les puissances occidentales.
War : Quels sont les risques régionaux en cas de dégradation irréversible en Syrie ?
B. B. : La Syrie a toujours été, depuis son indépendance, un Etat-pivot dans la région. Si ce pays a été considéré de manière exceptionnelle, c'est parce qu'il cristallise en un même lieu les intérêts de ses voisins rivaux (Irak d'abord, Jordanie à un moindre degré, mais aussi Turquie) comme de ses voisins plus éloignés mais directement intéressés par son devenir (Iran, Arabie saoudite, Egypte). L'ensemble de ces pays a toujours construit avec Damas, et quel que fût le régime en place, des liens d'une extrême complexité, tour à tour hyperconflictuels ou pragmatiquement amicaux, qui ont donné à Damas une capacité diplomatique hors pair.
Ajoutons à cela, bien évidemment, deux conflits très proches dont la Syrie a toujours supporté une part de la solution ou de la non-solution : le conflit libanais et le conflit israélo-palestinien. Sur cette histoire riche, la diplomatie syrienne a réussi à se doter d'une capacité hors du commun qui en a fait dès le début des années 1960 un relais fondamental pour Moscou dans la région : cette pratique a même réussi à surmonter la chute de l'Union soviétique pour se retrouver dans le jeu diplomatique de la Russie contemporaine.
Tout cela permet de comprendre que la question syrienne est plus que toute autre une question internationale et que le jeu complexe des minorités qui s'y cristallise (minorités chrétienne, kurde, alaouite…) constitue un atout supplémentaire pour tous ceux qui cherchent à internationaliser le moindre événement qui se produit en Syrie.
Imane : Quel avenir pour la Ligue arabe, cette association de "vétérans" qui ne trouve aucune légitimité auprès des peuples ?
B. B. : On aurait pu croire un moment que la Ligue arabe reprenait la main à la faveur de tous ces événements. Après tout, la cohésion dont elle a fait preuve, notamment au début de la révolution libyenne, était assez remarquable. Voilà une organisation qui se distinguait jusque-là par ses divisions ; avec l'insurrection libyenne, elle a su faire front de manière consensuelle pour contrer les velléités répressives et sanguinaires du régime de Mouammar Kadhafi ; elle a même pu êtreà l'origine de l'idée d'établir une zone d'exclusion aérienne au-dessus de la Libye ; elle a ainsi guidé et organisé, à travers la diplomatie libanaise, la réaction du Conseil de sécurité, grâce notamment à l'adoption de la résolution 1973.
Malheureusement pour elle, ce consensus n'a pas duré. Les excès de l'intervention occidentale, et notamment cette coupable tendance de la coalition franco-anglo-américaine à s'approprier l'action militaire ainsi entreprise, ont conduit la Ligue arabe d'abord à une attitude de retrait, puis d'indécision, et enfin de division.
Avec l'épisode syrien, le mal s'est en quelque sorte aggravé. D'abord, l'unanimité n'a pas pu se faire, et la dissidence irakienne, qui a refusé de condamner la Syrie, est de ce point de vue remarquable. Ensuite, ses valses-hésitations, ses tentatives désespérées de compromis, l'échec de la mission des observateurs péniblement mise sur pied, ont réinstallé la ligue dans le camp de l'impuissance et de la fragilité. Au-delà de tout cela se pose un problème de leadership, d'une part, lié au départ de son ancien secrétaire général Amr Moussa, et d'autre part, dérivé de la volonté saoudienne de contrôler le nouveau périmètre arabe défait de ses rivalités égyptienne et syrienne.
Guy-Philippe Goldstein : Pensez-vous que l'on assiste à un réalignement du Hamas sur un nouvel axe sunnite anti-iranien liant pays du Golfe-Egypte-Turquie ? Si oui, quel impact sur le processus de paix ?
B. B. : Je pense qu'il est dangereux, sur cette question précise comme sur bien d'autres, de ramener les alliances et les mobilisations à des formes simples de clivage préconstruit. L'histoire récente a montré que le sunnisme et le chiisme ne constituaient en rien la summa divisio permettant d'expliquer les alignements des uns et des autres.
Le Hamas, qui appartient à une mouvance islamiste sunnite, a été longtemps proche du régime iranien, et rien n'indique que cette alliance appartienne au passé. De même, les liens qui l'unissaient à Damas montrent de façon très claire que les alignements sectaires ou religieux ne fonctionnaient pas. De la même manière, on a eu tendance à oublier que l'Arabie saoudite a été constamment proche des réseaux sunnites les plus radicalisés tout en entretenant des relations diplomatiques complexes mais fournies avec le monde occidental ou les régimes pro-occidentaux de la région. Pour comprendre le Moyen-Orient, il faut savoirrenoncer aux explications monocausales et se garder de toute construction d'une arithmétique politique comparable à celle qui fonde notre jeu parlementaire occidental.
Nicolas : Le printemps arabe s'inscrit-il dans le mouvement de décolonisation, d'émergence sur la scène internationale ?
B. B. : Oui, d'un certain point de vue, et peut-être de manière assez paradoxale. Il ne faut pas oublier que le "printemps arabe" marque d'abord et avant tout l'entrée du monde arabe dans la mondialisation. Il a été rendu possible par l'usage des techniques modernes de communication, par la mobilisation de formes nouvelles de relations sociales directement liées au nouveau jeu mondial.
Il a marqué la fin de l'exceptionnalité arabe, le dépassement de ces régimes d'autocratie modernisatrice qu'on croyait faits sur mesure pour gérer de manière dérogatoire la vie politique dans cette partie du monde. Le paradoxe tient au fait que cette entrée dans la banalité de la mondialisation l'a fait en partie sortir de ce régime d'exceptionnalité qui le rendait si dépendant des autres. Produits de la bipolarité, prolongements de l'affrontement Est-Ouest, les régimes arabes ont longtemps été les pions d'un conflit mondial où s'affrontaient les grandes puissances par "petits" interposés. Tout cela est révolu : la quête de dignité était aussi celle d'une posture sur l'échiquier international qui n'est plus réglé par le jeu de dépendances, ni par les effets désastreux des alignements automatiques. Peut-être est-ce là le début d'une nouvelle histoire.

LeMonde.fr

Coiffeur: on a testé la coupe énergétique


L'Institut capillaire Rémi Portrait, à Paris.
MODE - De l'extérieur, Rémi Portrait ressemble à n'importe quel salon de coiffure. Mais attention, ici, on coupe les cheveux en fonction des préceptes de la médecine chinoise et du shiatsu. J'ai testé pour vous la coupe énergétique. Verdict...
J’arrive au 7, rue mont Thabor (Paris 1er) fatiguée et un peu sceptique. C’est Martine qui m’accueille. Elle travaille depuis dix ans avec Rémi Portrait. On commence par un examen capillaire. Je m’assois devant un écran de télévision. Martine attrape un manche avec une petite caméra au bout et la plonge dans mes cheveux. Je vois mon cuir chevelu et mes cheveux grossis 200 fois… Beurk! Martine analyse: «On voit une petite goutte à la base du cheveu. Vos glandes sébacées ont déjà bien travaillé. Ici, on aperçoit une pellicule.» J’ai les cheveux gras et des pellicules, pas de bol.
Après avoir étudié ce qui se passe là-haut, on passe au shampoing. Petite précision verte: les produits utilisés sont certifiés Ecocert. Voilà, c’est le moment du massage shiatsu. Martine appuie sur les méridiens qui parcourent mon crâne. Je n’ai déjà plus envie de bouger de ce fauteuil. Mais Martine a d’autres projets pour moi, c’est l’heure de la coupe.
Vibration des cheveux
Martine me demande quelle coiffure je désire et précise «ce n’est pas parce qu’on pratique la coupe énergétique que l’on se fiche de son apparence.» En ce qui me concerne, un simple rafraîchissement suffira. Pas de problème, mais elle doit couper au moins 2cm. «Il faut que je coupe suffisamment de cheveux pour que la partie coupée tienne dans ma main.» Il faut dire que chez Rémi Portrait, on ne coupe pas les cheveux avec un simple ciseau mais avec un rasoir. Un vrai rasoir qui ressemble à un couteau. «Comme ça, le cheveu n’est pas déchiré, il est coupé net.»
C’est à ce moment que Martine m’explique qu’elle va appliquer une vibration sur mes cheveux parce que mon corps est un instrument de musique et mescheveux en sont les cordes, le rasoir est un archer. Mouai… Je reste sceptique. La capacité de Martine à me «faire vibrer» ne me paraît pas évidente. Martine attrape une mèche de cheveux et coupe. Avec le rasoir, les cheveux sont comme tirés un à un, cela donne l’impression d’une vibration sur le crâne qui se répercute dans le reste du corps. Contre toute attente, elle a réussi, elle m’a fait «vibrer». Au début, c’est un peu étrange, voire un peu douloureux (bah oui, ça tire les cheveux). Mais une fois qu’on ferme les yeux et qu’on se laisse aller. Adieu tensions, stress, courbatures. Se lever du fauteuil va vraiment, vraiment, être difficile…
Après cette première vibration, une deuxième est appliquée. Elle donne l’impression que la racine des cheveux s’agite pour faire de la place. Je commence à élaborer une stratégie pour ne plus jamais avoir à bouger de ce fauteuil. Mais c’est déjà la fin. Quelques coups de ciseaux pour les finitions, sèche-cheveux et hop, direction la sortie.
De retour à la rédaction, mes collègues sont déçues. Forcément, deux centimètres en moins, le changement n’est pas flagrant. Moi, je suis contente, mes cheveux me paraissent plus beaux et ça m’a bien détendue. Seul bémol: comptez 75€ minimum la coupe.

20minutes.fr

La glace de feu : un potentiel énergétique énorme


Glace de feu

Cela fait des années déjà que les géologues cherchent tous les moyens imaginables pour exploiter les hydrates de méthane. Une nouvelle méthode d’extraction de cette "glace de feu" a été étudiée par un laboratoire du ministère américain de l’Energie.
La "glace de feu" est une couche terrestre constituée de méthane et d’eau qui s’est formée au fil des siècles à partir du carbone organique. Des hydrates de méthane qui se présentent sous la forme de cristaux. Les principaux gisements se situeraient dans des fonds marins et dans le permafrost, un sous-sol gelé en permanence présent en Arctique. D’où la difficulté d’extraction.
Selon les évaluations, 10.000 tonnes de carbone serait retenues par les hydrates de méthane, soit deux fois plus que ce qui est piégé dans les gisements connus de combustibles fossiles, relève le Journal de l’Environnement. Ceci correspondrait même à 13 fois la quantité de carbone actuellement contenue dans l’atmosphère. Au vu d'un tel potentiel, les sociétés sont de plus en plus nombreuses à s'intéresser à cette "glace de feu".
Ainsi, un laboratoire du ministère américain de l’Energie, en partenariat avec ConocoPhillips et la Japan Oil Gas and Metals National Corporation (JOGMEC), va bientôt tester une nouvelle méthode d’extraction dans le nord de l’Alaska. Le gaz devrait être directement extrait dans la région pétrolière voisine de Prudhoe Bay, naturellement riche en CO2.
Une nouvelle alternative au charbon et au pétrole ? 
Leur technique consiste en fait à extraire le gaz carbonique et de le réinjecter dans le forage Ignik Sikumi. A partir de là, le dioxyde de carbone injecté dans les sables riches en hydrates devrait remplacer le méthane dans sa cage d’eau. Enfin, il faudrait procéder à la mise en dépression du puits de forage afin de récolter la plus grande quantité possible de méthane.
Moins consommatrice d’énergie que l’injection d’eau chaude, cette méthode reste à être expérimenté. Néanmoins, elle pourrait être une alternative au pétrole et au charbon, considérés comme de grands pollueurs. Elle permettrait également d’augmenter l’offre mondiale de gaz naturel.

Maxisciences

Le Sahara recouvert de neige !


Le Sahara recouvert de neige !

Extraordinaire ! Le Sahara est en proie à des chutes de neige.
C'est un évènement exceptionnel qui s'est produit mardi. Le Sahara, le plus grand désert du monde, une zone où la température avoisine parfois les 50 degrés Celsius, a subi d'importantes chutes de neige dans la région de Béchar, au Nord-Ouest de l'Algérie, à proximité de la frontière marocaine. Des scènes surréalistes de palmiers qui affrontent des vents similaires à ceux de la Sibérie ou de paysages orientaux qui s'apparentent à des stations de ski.
Un phénomène rarissime mais qui s'avère être une excellente nouvelle pour les habitants, comme l'explique le site internet eMarrakech. En effet, ce manteau blanc qui a investi les dunes va être profitable pour les nappes phréatiques nécessaires à la culture des oasis.

Gentside