Dormir
séparément améliorerait la qualité de vie d'un couple et redonnerait du piment
à ses rapports sexuels.
S'endormir à côté de l'être aimé... pour certains il
s'agit là d'une véritable corvée. En effet, supporter toute la nuit les
ronflements et autres bruits d'estomac de son conjoint n'a rien de très
romantique. De plus, les mouvements intempestifs de l'autre troublent souvent
son propre sommeil. Certains couples choisissent donc de faire chambre à part.
Leur verdict est sans appel : cela améliore leur quotidien et redonne un
nouveau souffle à leur vie sexuelle, annonce le Daily Mail. Outre
une nuit beaucoup moins agitée, dormir séparément éviterait de multiples
disputes inutiles : "Les couples commencent à parler de leurs problèmes au
moment du coucher et un accrochage peut très vite arriver.", déclare
Denise Knowles, experte en relations conjugales. Le couple s'en trouverait,
également, plus épanoui sexuellement. "On fait l'amour quand et où on a
envie. Le sexe en dehors du lit conjugal est beaucoup plus excitant",
confesse une jeune femme britannique. Denise Knowles explique : "Une
chambre séparée peut augmenter le désir des deux partenaires. C'est comme s'ils
revenaient à l'époque où ils se fréquentaient avant de vivre ensemble. Faire
l'amour chez l'autre et revenir chez soi, c'est excitant." Par
contre, cette manière de vivre, bien que de plus en plus répandue, en choque
certains : "Ma mère pense que c'est bizarre pour un couple de dormir
chacun de son côté et d'une manière générale la plupart des gens ne peuvent pas
comprendre qu'un couple ne partage pas le même lit. Un jour une collègue m'a
dit qu'elle ne laisserait jamais son mari dormir tout seul. Elle m'a fait me
sentir à part, comme si cela n'était pas naturel. Mais je suis heureuse avec
mon homme", confie une personne interrogée. collections d'outilles préhistoriques
vendredi 20 janvier 2012
Julien, 13 ans, 146 de QI et sept ans de calvaire à l'école
La semaine
dernière, l'Afev (Association de la fondation étudiante pour la ville) lançait
un «pacte national contre l'échec scolaire», dénonçant un
système français élitiste qui délaisse les moins bons. Mais il est aussi peu
adapté pour les enfants intellectuement précoces. Un tiers d'entre eux seraient
en grande souffrance scolaire, allant parfois jusqu'au décrochage. Julien, 13
ans, a dû attendre des années avant d'être reconnu comme précoce.
«Avant,
l'école c'était ...» Julien peine à trouver ses mots. Le garçon ne manque
pas de vocabulaire. Bien au contraire. Enfant précoce, il s'exprime
particulièrement bien pour ses 13 ans. Mais ce qu'il a vécu est difficile à
décrire. «Quand je leur parle, ils ne me comprennent pas», disait-il à
sa mère dès la maternelle à propos des autres élèves. Bénédicte Grimoux sentait
que son fils était en avance : «A 2 ans, il parlait quasi
couramment, en employant même le subjonctif.» Le décalage est encore plus
frappant concernant ses centres d'intérêts. En maternelle, Julien préférait
parler Egypte ancienne plutôt que dessins animés.
«Votre
fils est idiot.» Cette phrase, Bénédicte Grimoux l'a souvent entendue. La
première fois, c'était de la bouche de l'institutrice de petite section. Julien
refuse de se plier à plusieurs exercices. Il n'en comprend pas l'intérêt ou la
logique. Mais son institutrice y voit un retard mental et suggère une visite
chez un pédopsychiatre. Résultat : Julien a un quotient intellectuel
extrêmement élevé, de 146. «Ces tests sont truqués, qu'ils ne servent à
rien», rétorque l'instit. Julien sautera quand même la classe de grande
section, sur les conseils du psychiatre et avec l'aval, âprement bataillé, de
l'inspection d'académie.
«J'étais
tétanisé»
Bénédicte
Grimoux pense à l'époque que son fils souffre surtout de l'ennui. Elle
apprendra que les brimades avaient déjà commencé. «Je me disais qu'il ne
fallait pas que j'en parle à ma mère pour ne pas qu'elle me dispute, confie
Julien. J'avais peur d'être aussi incompris de mes parents» Il
raconte qu'une fois, alors qu'il avait trop bien répondu à une question, son
institutrice de maternelle l'a placé au milieu d'une classe de CM2 où il a été
interrogé par les autres élèves pendant près d'une heure : «Ils m'ont
posé des tas de questions. J'étais tétanisé, je n'y comprenais rien. Et, à la
fin, mon institutrice a dit : "Eh bien voilà, monsieur se
prend pour un génie."» Des «humiliations» comme celle-ci,
Julien en a vécues beaucoup.
En CE2,
Julien, distrait et maladroit, est harcelé par son institutrice. Celle-ci
convoque sans cesse sa mère, qui s'énerve contre lui : «Je pensais que
Julien ne faisait pas d'effort. Je ne savais pas à quel point il était en
souffrance. Il ne voulait jamais parler.» Jusqu'au jour où Julien a poussé
un cri de désespoir. Gardé par sa grand-mère, il parle de la mort comme d'un
moyen «d'être débarrassé» et menace de se suicider. Il devient violent
envers lui-même. Aux urgences de l'hôpital Robert-Debré, le pédopsychiatre se
veut rassurant : «Julien est très en avance pour un enfant de 7 ans.
Il est incompris et souffre beaucoup. Ces menaces, c'est sa manière à lui de
taper du poing sur la table.»
Engrenage
Quelques
mois plus tard, sa mère est convoquée à l'école par un remplaçant. «Votre
fils est harcelé, en classe ou pendant la récréation. Il subit de nombreuses
méchancetés et ne montre aucune réaction, ce qui prouve que cela se passe au
quotidien.» Des agressions verbales, mais aussi physiques, comme la fois
où, en plein hiver, il a été déshabillé par d'autres élèves au milieu de la
cour. Sa mère tombe des nues.
Julien
change alors d'école. Dans son nouvel établissement, il est confié à une
institutrice qui a l'habitude «des enfants à part» - des trisomiques.
Cela ne résout rien. «Julien n'arrive pas à s'intégrer et passe toutes les
récréations isolé dans les toilettes», explique la directrice. Le
pédopsychiatre propose une «super solution» : un établissement
similaire à une école, où un psychologue est à la disposition des élèves.
Les fenêtres
grillagées et les deux portes blindées de l'entrée ne rassurent pas Bénédicte
Grimoux. L'établissement, «une chance exceptionnelle pour Julien», est
en fait une maison thérapeutique où les enfants viennent deux à trois fois par
semaine et sont scolarisés en parallèle dans une classe d'insertion sociale. «Votre
enfant est précoce ? Mais qu'est-ce que vous faites là ?
Les nôtres ont de gros retards», s'étonnent les autres parents. Bénédicte
Grimoux réalise alors qu'elle est tombée dans un engrenage, que son fils est
maintenant considéré comme fou. Julien redevient violent, se tape la tête
contre les murs. Bénédicte Grimoux bloque tout et retourne à l'hôpital
Robert-Debré.
Déscolarisation
Il passe une
série d'examens et connaît même une semaine d'internement. Les médecins
confirment sa précocité et l'ennui presque maladif dont il souffre à l'école.
Mais ne préconisent rien d'autre que le retour de Julien dans une école
primaire classique qui pourrait l'intégrer. Julien revient dans l'établissement
où il était jusqu'en CE2. Après un an de répit, la classe de CM2 se révèle être
«la pire des années». L'institutrice prend Julien en grippe :
réprimandes, insultes, elle l'humilie sans cesse. Les autres élèves s'y mettent
aussi. A tel point que, pour la première fois, Julien refuse de retourner en
classe.
Cinq ans
après, Julien va mieux. Il est inscrit en troisième au collège public
Jean-Charcot de Joinville-le-Pont (Val-de-Marne). Après avoir été déscolarisé
plusieurs mois, il a vécu son entrée en sixième dans cet établissement comme
une délivrance. Le collège compte 21% d'enfants précoces, intégrés dans les
différentes classes. Comme Julien, tous ont été en grande souffrance. C'est la
condition pour intégrer ce collège, où l'on applique la même pédagogie
qu'ailleurs. «Ces enfants ont avant tout besoin qu'on reconnaisse ce qu'ils
sont et quels sont leurs besoins»,explique
Alain Salzemann, le principal adjoint. «Ici, on me comprend, on comprend
qui je suis, reconnaît Julien, qui a aussi appris à communiquer avec les
autres, à se socialiser. Maintenant, l'école, c'est un endroit où on
apprend. Avant c'était un endroit où on souffre.»
181 animaux saisis dans un "élevage de la honte"
Un
éleveur de Chigné en Maine-et-Loire est soupçonné de maltraitance animale. Les
animaux ont été saisis par la SPA. Ils vivaient dans des conditions déplorables
et présentaient de nombreuses blessures.
Tumeurs
mammaires, cataracte, yeux purulents, blessures, pathologies sévères... Les
hommes n'ont pas le monopole de la souffrance : 181 animaux d'un
élevage de Chigné dans le Maine-et-Loire ont été saisis mardi et
recueillis par la Société protectrice des animaux (SPA). "Les
conditions de vie dans lesquelles ils vivaient étaient innommables.
Certains chiens sont dans un état inquiétant", raconte la SPA à Metro.
L'éleveur
mis en cause est soupçonné de maltraitance animale et de non-respect
des règles sanitaires et de protection. Après une plainte de la cellule
anti-trafic de la SPA déposée en septembre 2011 sur la base de témoignages et
d'une enquête qu'elle a préalablement menée, l'affaire est aujourd'hui entre
les mains de la justice. "Pour l'heure, les animaux ne sont pas adoptables
car ils sont sous réquisition judiciaire". Une mesure conservatoire le
temps de savoir si les135 chiens, 33 chiots et 13 chats, font
partie de ce que la SPA surnomme "les élevages de la
honte".
Tumeurs
liées à la reproduction intensive
Mardi, une perquisition a été menée chez l'éleveur qui a été placé en garde à vue. Les chiens vivaient dans des cages sur un lit d'excréments, sans eau, ni nourriture. Les animaux auraient passé de nombreuses nuits dehors avec des températures bien en dessous de zéro, indique la SPA. Des femelles reproductrices présentaient "des tumeurs non soignées certainement liées à une reproduction intensive". Les chats, confinés dans des pièces tapissées d'excréments, avaient les yeux collés par le pus provenant de diverses blessures non traitées. Sans parler de l'odeur, insoutenable.
Mardi, une perquisition a été menée chez l'éleveur qui a été placé en garde à vue. Les chiens vivaient dans des cages sur un lit d'excréments, sans eau, ni nourriture. Les animaux auraient passé de nombreuses nuits dehors avec des températures bien en dessous de zéro, indique la SPA. Des femelles reproductrices présentaient "des tumeurs non soignées certainement liées à une reproduction intensive". Les chats, confinés dans des pièces tapissées d'excréments, avaient les yeux collés par le pus provenant de diverses blessures non traitées. Sans parler de l'odeur, insoutenable.
Contrôle
de la DDPP ?
Selon nos informations, ce n'est pas la première fois que l'éleveur est soupçonné de ces mêmes faits dans le département. Il opérait simplement sur un autre périmètre il y a quelques années. La société qui défend la cause animale se dit démunie face à ce genre d'affaires de plus en plus nombreuses. "Comment expliquer que les services de la DDPP (direction départementale de la protection des populations) qui étaient passés dans cet élevage il y a six mois n'aient pas été plus loin pour protéger les animaux ?" s'interroge-t-elle.
Peut-on parler de défaillance des services de la
préfecture de Maine-et-Loire ? "La DDPP a rédigé deux procès-verbaux en
septembre après deux plaintes visant l'élevage, répond l'intéressée contactée
par Metro. Elle a donc saisi la justice. C'est désormais le
parquet d'Angers qui est chargé de l'enquête". Les animaux étaient
destinés à la vente aux particuliers. De quoi inciter ces derniers à
plus de vigilance sur les conditions d'élevage. Selon nos informations, ce n'est pas la première fois que l'éleveur est soupçonné de ces mêmes faits dans le département. Il opérait simplement sur un autre périmètre il y a quelques années. La société qui défend la cause animale se dit démunie face à ce genre d'affaires de plus en plus nombreuses. "Comment expliquer que les services de la DDPP (direction départementale de la protection des populations) qui étaient passés dans cet élevage il y a six mois n'aient pas été plus loin pour protéger les animaux ?" s'interroge-t-elle.
Le commandant, ivre, frimait-il pour une femme?
Domnica
Cemortan
Image: Reuters
Image: Reuters
Que diable
faisait une blonde platine sur le pont de commande du Concordia à 21h42 tapantes,
l’heure du crash? La question se retrouve partout dans les médias italiens.
Cette
Moldave de 25 ans au passeport roumain, nommée Domnica Cemortan, est la
nouvelle figure au centre des recherches pour trouver une «vérité» à ce qui
s’est passé et tenter de donner une logique à ce qui pour l’instant apparaît
comme totalement absurde, écrit la Repubblica sur son site.
L’ex-danseuse
et également hôtesse durant cinq ans pour la compagnie Costa a embarqué à
Civitavecchia, pour ce qui a été l’ultime voyage du Concordia et de son ami
Francesco Schettino.
Le mystère
entourant cette jeune femme s’est dissipé mercredi déjà. En moins de 24 heures,
elle est devenue une formidable arme de pression sur un homme aux arrêts
domiciliaires et qui devra donner des explications douloureuses à sa famille
également.
Pas une
passagère clandestine
Selon
l’enquête, Domnica Cemortan a en effet participé aux événements qui,
semble-t-il, ont animé le pont de commande entre 21h30 et le moment fatal de
l’impact sur les rochers.
La jeune
femme, affirme la compagnie, était régulièrement enregistrée à bord. Il ne
s’agit donc pas d’une passagère clandestine qui serait montée au dernier moment
sur un caprice du commandant. Ce qui intéresse les enquêteurs est de savoir
pourquoi cette femme qui avait un billet n’avait pas de cabine. Où donc
dormait-elle?
Cabine ou
pas, reste toutefois une certitude: entre 20h44 et 21h30, Domnica Cemortan est
assise à la table VIP du «Club Concordia», le plus exclusif des restaurants du
bateau.
Un passager,
Angelo Fabbri, raconte la scène: «Le commandant était assis en face de la
demoiselle. Il portait un uniforme sombre, tandis qu’elle était vêtue de noir.
J’en suis certain parce que nous étions installés dans le même restaurant.»
Beaucoup
de vin
Un contexte
galant durant lequel Francesco Schettino n’hésite pas à lever le coude. Il boit
au moins une carafe. On ne souffle certes pas dans le ballon en mer, mais,
d’après les passagers, il est clair que lorsqu’il quitte la table on ne le
laisserait même pas conduire un scooter.
En compagnie
de la jeune Moldave et du maître d’hôtel, il monte l’escalier qui mène au pont
de commande. Tout soudain, une idée lui est venue: le navire approche de l’île
de Giglio et il a une grande envie de prendre la barre.
Les trois se
retrouvent donc, à quelques minutes de l’impact, sur le pont. Un espace du
paquebot divisé entre le pont de commande et les quartiers du capitaine: une
cabine et un petit salon. Selon certains témoins, Domnica Cemortan est proche
de la barre. Selon d’autres, elle est dans le petit salon.
Un détail
qui déplace sa position de quelques mètres, mais qui ne change pas le fond de
l’affaire: la jeune femme et le maître d’hôtel forment le public que Francesco
Schettino a choisi pour le défi qu’il a décidé de se lancer. Approcher de la
côte au plus près, comme personne n’a jamais osé le faire.
«En avant
toute»
En résumé,
le commandant, imbibé d’alcool, dirige un mastodonte de 114'000 tonnes, large
de 36 mètres et long de 292, avec 4200 âmes à bord. «Aller droit sur les
rochers» n’est dès lors plus une possibilité, mais une certitude.
Le
commandant a par la suite expliqué qu’il était «perdu dans ses pensées». Ce
qui, au vu de ce qui précède, est pour le moins un euphémisme, conclut La
Repubblica.
Les relevés
effectués par les sous-marins sur la quille du navire certifient qu’au moment
de l’impact, la barre s’est bloquée sur «en avant toute». Signe sans équivoque
que Francesco Schettino a pris conscience au dernier moment de la présence des
rochers qui allaient déchirer le Concordia comme un ouvre-boîte.(Newsnet)
Un nouveau médicament contre le cancer testé sur des patients français
Un
médicament mis au point par des chercheurs japonais pour traiter une forme rare
de tumeur est actuellement testé sur une vingtaine de patients français.
La recherche
sur les traitements contre le cancer fait un pas en avant. Un nouveau
médicament fait pour la première fois l’objet d’une phase d’essai sur une
vingtaine de patients français. Jean-Yves Blay, professeur au sein Centre
Léon-Bérard à Lyon explique à l’AFP : "C'est la première fois
qu'on administre ce médicament à l'homme". Pilotés en partenariat avec
le Japon, les tests visent à mesure l’efficacité d’une nouvelle classe
d’anticorps. Ceux-ci sont spécifiquement "dirigés contre une protéine
qui s'appelle Frizzled-10, elle-même exprimée spécifiquement à la surface des
cellules de tumeurs qui s'appellent les synovialo-sarcomes" précise le
chercheur.
Jusqu’à
présent, la seule alternative pour traiter ce type de cancer reste la
chirurgie. D'où l'importance de ce nouvel essai. Le médicament actuellement en
test s’administre selon un protocole de "radiothérapie
localisée" : l’anticorps couplé à une particule radioactive est
injecté au niveau de la tumeur afin
que celui-ci s’y fixe et la détruise. "Des tests menés sur des animaux
à l'université de Tokyo ont montré que l'anticorps tout seul ne marche pas.
Mais quand on le charge avec une particule radioactive, la tumeur disparaît",
souligne Jean-Yves Blay.
Les
synovialo-sarcomes sont une forme rare de tumeurs qui, selon l'Organisation
européenne pour la recherche et le traitement du
cancer (EORTC), toucheraient entre 100 et 150 patients en France chaque année.
Les premiers résultats de l’essai sont attendus fin 2012. Si le traitement
s’avère efficace, il pourrait être adapté à d’autres formes de cancers plus
répandus comme celui du colon, de l’œsophage ou encore du col de l’utérus qui
expriment la même protéine.
Étudier
les tumeurs rares pour traiter les tumeurs fréquentes
Selon
Jean-Yves Blay l’intérêt porté aux tumeurs rares n’est pas seulement le fait
d’une "curiosité scientifique". Il développe : "Ce
sont de très bon modèles pour l'étude des tumeurs fréquentes. Les concepts
qu'on a réussi à développer sur les tumeurs rares ont toujours servi
efficacement sur les tumeurs fréquentes". Le médicament, conçu à
partir des études menées par des chercheurs de l'université de Tokyo, a été mis
au point par l’entreprise japonaise OncoTherapy Science.
Concordia : le témoignage clé d'une mystérieuse blonde
Une
Moldave de 25 ans, que les médias italiens soupçonnent d'avoir été «l'invitée
spéciale» du capitaine du bateau, a pris sa défense jeudi. Les enquêteurs sont
à sa recherche pour l'interroger.
C'est le
témoignage qu'attendent les enquêteurs. Celui de la mystérieuse femme blonde
qui aurait été aperçue au restaurant en compagnie du capitaine du Costa
Concordia le soir du naufrage
du navire, qui a fait onze morts et 26 disparus. Elle pourrait, selon
la justice, permettre d'apporter un nouvel éclairage sur ce drame. Etait-elle
avec Francesco
Schettino au moment de la collision? Si oui, où se trouvaient-ils?
Etait-elle enregistrée comme passagère sur le navire? Autant de questions que
se sont posées ce jeudi les médias transalpins.
Selon le
quotidien italien La Repubblica, Domnica Cemortan, 25 ans,
travaille au sein de la compagnie Costa Crociere depuis cinq ans. Originaire de
Moldavie, elle se trouvait toutefois sur le navire pour ses vacances. C'est le
commandant qui aurait donné son nom lors de son interrogatoire, affirmant
qu'elle se trouvait à ses côtés lors de l'accident. Une version déjà
communiquée par plusieurs témoins qui avaient déclaré avoir vu la jeune femme
dans la salle des commandes au moment de la collision du paquebot avec un
rocher. Si l'intéressée ne nie pas avoir été aux côtés du capitaine au moment
de l'impact, elle a en revanche expliqué, au cours d'une interview à la chaîne moldave
Jurnal TV, qu'elle était au restaurant. Ce n'est qu'ensuite qu'elle serait
montée dans la salle des commandes pour traduire en russe des informations
fournies par des officiers afin d'aider à l'évacuation du navire.
Le
commandant «a sauvé plus de 3.000 personnes»
«Il faisait
nuit, de nombreux objets tombaient, les gens criaient. Le bateau s'inclinait de
plus en plus. Quand j'ai rejoint le canot de sauvetage, j'ai pensé que nous
étions sauvés, mais un gros bout de métal a commencé à le pousser et beaucoup
de personnes ont sauté dans la mer», a raconté Domnica Cemortan à Jurnal TV.
Avant de défendre le commandant de bord: «Je pense qu'il a fait un travail
extraordinaire, tout l'équipage le pense. Il a sauvé plus de trois mille
personnes».
Le quotidien Il
Corriere della Sera s'interroge de son côté sur la présence sur le
bateau de la jeune femme, qui n'apparaîtrait ni sur dans la liste des membres
d'équipage, ni sur celle des passagers. Etait-elle une «invitée spéciale» de
Francesco Schettino? Costa Crociere s'est empressé de répondre à ces questions
dans L'Unità: «Elle a correctement embarqué dans le port de
Civitavecchia», le 13 janvier, jour du naufrage. La compagnie s'est également
dit prête «à fournir aux autorités compétentes, quand elles le demanderont,
l'identité de la personne et le numéro du billet acheté». «Les lois en vigueur,
les normes de sécurité et les systèmes de contrôle qu'elle a mis en place, ne
permettent pas l'embarquement de personnes non enregistrées», a-t-elle ajouté.
Le procureur de Grosseto a de son côté demandé à la police de retrouver la
mystérieuse blonde pour éclaircir ces zones d'ombre.
Bertrand Badie : "Le printemps arabe a révélé l'existence d'un islamisme hétérogène et composite"
Un an
après la chute des premières dictatures arabes et son impact sur le système
international, Bertrand
Badie, professeur à Sciences Po, revient sur le printemps arabe.
Andrew :
En quoi le système international a-t-il été modifié par le printemps arabe ?
Bertrand
Badie : En
fait, de manière assez substantielle. D'abord, le statut international du Moyen-Orient
était probablement le dernier de ceux que nous héritions de la guerre froide et
de la bipolarité. D'un point de vue international, la construction politique
des régimes arabes n'était conçue que pour servir des fonctions internationales : assurer l'approvisionnement énergétique du monde, et
singulièrement de l'Occident, participer à la sécurité en Méditerranée orientale,contenir les flux migratoires.
Le statut
international de ces régimes était donc essentiellement tourné vers
l'extérieur, conçu comme étant tout entier au service du jeu mondial. Il en
était jadis de même de l'Amérique du Sud ou de l'Asie du Sud-Est qui, au fil
des années 1990, se sont largement émancipées des missions qu'elles avaient
reçues du jeu bipolaire. Le monde arabe, lui, y restait ancré, avec des régimes
directement hérités soit de l'alignement sur l'Est, soit de l'alignement sur
l'Ouest. Le "printemps arabe" a mis fin à cet état d'exception. On
trouvera aisément d'autres transformations. Le jeu régional était ainsi
principalement construit autour d'une politique du statu quo que la puissance
israélienne, appuyée par les Etats-Unis, a réussi à imposer au fil des décennies depuis 1967.
Le
"gel" du conflit palestinien était devenu ainsi comme une marque
routinière du système international. Cette politique du statu quo n'était
possible que par des coopérations interétatiques liant notamment la Jordanie,
et surtout l'Egypte, à l'Etat hébreu. Il est très peu probable que cette
équation puisse à terme se reconstituer.
Enfin, le
monde arabe s'insérait dans le jeu international à partir de l'action diplomatique déployée
essentiellement par trois capitales : Le Caire, Damas et Bagdad, correspondant
d'ailleurs aux trois califats qui firent l'histoire des empires arabes. La
chute successive du régime de Bagdad, puis de celui du Caire, et de fait,
aujourd'hui, de celui de Damas, laisse le champ libre à un quatrième
partenaire, l'Arabie saoudite, qui tente de construire une nouvelle hégémonie régionale. Il n'est
pas sûr que Riyad ait beaucoup d'atouts dans son jeu. Et dès lors, l'avenir de la région semble hypothéqué par le jeu de
deux puissances voisines, la Turquie et l'Iran, la première cherchant à construire son hégémonie régionale, la seconde à fédérer et gérer les mouvements contestataires.
Cette
étrange dialectique de "Vishnou" et "Shiva" marque un
tournant non seulement dans l'histoire régionale, mais dans les modes
d'articulation du monde arabe à l'ensemble du système international. D'autant
qu'aucune de ces deux puissances n'appartient à la culture arabe. De toute
manière, ce sont les grandes puissances mondiales qui se trouvent, de ce fait
même, fragilisées, perdant leurs relais régionaux, contrées par l'Iran et la
Turquie, incapables sinon difficilement d'entrer en dialogue avec les sociétés, et notamment les
mouvements sociaux qui ont fondé cette révolution. Cette fragilité renouvelée
des grandes puissances mondiales est indiscutablement l'une des conséquences
majeures de tous ces événements : les espoirs sûrement naïfs mis dans une
capacité de l'hegemon degérer les conflits locaux s'envolent plus que jamais.
Pedro :
Sommes-nous passés du printemps arabe à l'hiver islamiste ?
Mounir :
Après un an, quel bilan dressez du "printemps arabe" ?
Asylum :
Est-ce que le printemps arabe n'équivaut pas à la version soft duGrand
Moyen-Orient de Bush ?
B. B. : Que nous entrions dans l'hiver,
l'affirmation est vraie, et pas seulement en termes de calendrier. La première
phase de ces événements montrait l'exceptionnelle dynamique des mouvements
sociaux qui se déployaient un peu partout au sein du monde arabe. La seconde
phase atteignait la sphère du politique, bousculant des régimes établis,
conduisant ici et là à des réformes, annonçant une réadaptation des vieilles "autocraties" plus
ou moins modernisatrices.
Deux
ruptures majeures sont alors intervenues dès la fin du mois de mars. D'une
part, une internationalisation d'un mouvement qui restait les trois premiers
mois solidement ancré dans le seul espace arabe ; d'autre part, une
réactivation des capacités répressives qui se traduisait tragiquement par un
bilan sans cesse plus élevé en termes de victimes. Cette internationalisation a
eu des effets pour le moins mitigés et a, d'un certain point de vue, bloqué cet
activisme des sociétés qui avait si vite conduit à tant de transformations.
Mais surtout, la réactivation des capacités répressives de plusieurs régimes, notamment la Syrie, mais aussi Bahreïn, montrait que la chute des autocraties n'avait rien de mécanique ni d'inévitable, et qu'une réponse répressive n'était pas nécessairement condamnée à l'échec à très court terme.
Mais surtout, la réactivation des capacités répressives de plusieurs régimes, notamment la Syrie, mais aussi Bahreïn, montrait que la chute des autocraties n'avait rien de mécanique ni d'inévitable, et qu'une réponse répressive n'était pas nécessairement condamnée à l'échec à très court terme.
Le piège de
l'internationalisation a peu à peu reconduit les acteurs internationaux hors de
l'espace de ces révolutions, ce qui, d'un certain point de vue, confirme bien
des blocages et nous installe durablement dans l'hiver.
Parler maintenant d'"hiver islamiste" me paraît inexact et fait écho à une interprétation qui tour à tour fait la mode et entretient les peurs en Occident. D'abord, plus que jamais, l'islamisme s'est révélé à la faveur de ces événements comme un phénomène composite, hétérogène, incertain dans ses projets. Le succès remporté par les partis qui s'en réclamaient lors des élections qui ont pu setenir, notamment au Maroc, mais surtout en Tunisie et en Egypte, est très difficile àinterpréter à très court terme.
Parler maintenant d'"hiver islamiste" me paraît inexact et fait écho à une interprétation qui tour à tour fait la mode et entretient les peurs en Occident. D'abord, plus que jamais, l'islamisme s'est révélé à la faveur de ces événements comme un phénomène composite, hétérogène, incertain dans ses projets. Le succès remporté par les partis qui s'en réclamaient lors des élections qui ont pu setenir, notamment au Maroc, mais surtout en Tunisie et en Egypte, est très difficile àinterpréter à très court terme.
En fait,
rien d'étonnant que dans des pays sortant de la dictature où n'existait aucun
marché politique les seuls partis qui puissent tirer leur épingle du jeu soient ceux qui exerçaient
dans la clandestinité ou la semi-clandestinité l'essentiel de l'opposition à
l'autocrate au pouvoir. Le vote en leur faveur est davantage l'expression
d'un défaut d'organisation de l'opposition que celle d'un choix programmatique
des électeurs. On comprendra donc que ce qui fit au printemps la force des
révolutions arabes peut, durant l'hiver, constituer leur faiblesse : ces"révolutions" ont
été accomplies par le jeu de mouvements sociaux, privées de leader et de
programme politique.
Lorsqu'il
s'agit non plus de détruire mais de construire un nouvel ordre politique, ces mouvements
ne peuvent parvenir à leurs fins qu'en passant du stade social au
stade politique, qu'en se dotant d'un "transformateur" leur assurant
une efficacité au sein du nouveau débat public. Ces "transformateurs"
n'apparaissent pas spontanément. Dans le court terme, le travail est accompli
par les forces déjà en place : mais rien ne permet de dire ce que ces forces qui se réclament de l'islam
veulent chercher à faire. Nous entrons dans une phase de découverte qui, elle,
promet d'être longue, et dont le succès dépendra aussi de la
manière dont elle sera accueillie et gérée dans le monde.
Romain :
Le Moyen-Orient est-il réellement moins stable après le printemps arabe ?
B. B. : On a beaucoup épilogué sur la
stabilité, sinon du Moyen-Orient, du moins de certains régimes qui le
dominaient et qui avaient pour principale qualité, disait-on, d'entretenir une stabilité régionale minimale.
On voit aujourd'hui ce qu'il en était. Non seulement ces régimes égyptien et tunisien, mais aussi syrien, tant vantés naguère, se sont pour les deux premiers effondrés en quelques jours tandis que le dernier ne parvient pas à se rétablir, mais en plus, la stabilité qu'ils étaient censés produire n'était au mieux qu'une sorte de statu quo aux vertus pour le moins incertaines.
On voit aujourd'hui ce qu'il en était. Non seulement ces régimes égyptien et tunisien, mais aussi syrien, tant vantés naguère, se sont pour les deux premiers effondrés en quelques jours tandis que le dernier ne parvient pas à se rétablir, mais en plus, la stabilité qu'ils étaient censés produire n'était au mieux qu'une sorte de statu quo aux vertus pour le moins incertaines.
Le principal
effet des régimes antérieurs à 2011 était de reproduire un état du Moyen-Orient qui figeait les
conflits, les pérennisait davantage qu'il ne permettait de les conduire vers de réelles solutions. Face à cette
prétendue stabilité, à ce dérisoire statu quo et aux violences qui en
dérivaient, sans cesse plus fortes et plus inquiétantes, les nouveaux
équilibres qui pourraient naître du "printemps arabe" ne sauraient conduire à une situation de plus grande précarité. On
peut faire le pari (et peut-être était-ce là un des
éléments du jeu de Barack Obama) que les recompositions qui vont se faire nécessairement redistribueront les atouts,
introduiront davantage de souplesse et de fluidité dans le jeu
politico-diplomatique : en faisant bouger les lignes, elles peuvent définir le cadre de solutions nouvelles.
Ebene
Mark : Le printemps arabe est-il vraiment une bonne chose ? La
démocratie n'est-elle pas surévaluée ?
B. B. : Personne n'a à juger des mouvements sociaux qui se déploient chez les
autres. Celui qui a pris corps au Moyen-Orient avait deux marques distinctives
qui rendent sa critique politique pour le moins incertaine. D'une part, il
provenait des profondeurs de la société, dessinant les contours d'une
révolution dont on doitreconnaître qu'elle a été moins manipulée et
téléguidée que toutes celles qui se sont déroulées dans les décennies
précédentes. D'autre part, il s'est construit àpartir d'une exceptionnelle revendication de dignité (karama)
et de dépassement de l'humiliation dont les observateurs comme les acteurs ne
peuvent que prendreacte, notamment pour définir l'ordre à construire dans le futur.
Michel
Corlay : Je suis un soldat américain basé au Japon. Le printemps arabe
ne va-t-il pas renforcer le rôle dans la région de pays comme le
Qatar, qui ont largement contribué, semble-t-il, a soutenir les rébellions ?
B. B. : Vous avez raison de mettre en relief le rôle diplomatique, et plus encore,
tenu par le Qatar durant les dernières phases de ce "printemps
arabe". Quand je soulignais tout à l'heure les prétentions de l'Arabie
saoudite, j'aurais dû associerl'Etat qatari qui, à son échelle, vise à accomplir des fonctions de même nature que son grand
voisin wahhabite.
Le Qatar a
été particulièrement actif aux côtés de la France et de la Grande-Bretagne en
Libye. Il joue un rôle non négligeable dans le soutien des partis de
sensibilité islamiste, et plus particulièrement des Frères musulmans dans
chacun des pays qui connaissent présentement des échéances électorales. Il est
en pointe, comme d'autres, dans le processus de mobilisation qui connaît en
Syrie un sort et une évolution particulièrement tragiques. On peut même hasarder qu'il y a une sorte de division du travail
entre Riyad et Doha : la première, proche des salafistes, la seconde, proche
des Frères musulmans traditionnels.
Mais la
perspective est semblable d'un double point de vue : rebâtir un monde arabe à partir du bastion que constitue la péninsule Arabique,
avec inévitablement un réinvestissement religieux, et même fondamentaliste, l'accomplir au moins dans un premier temps en bonne
intelligence avec la diplomatie occidentale, et dans le but aussi de contenir ces deux puissances qui sont à l'affût, la
Turquie et l'Iran.
De telles
initiatives connaissent inévitablement un certain poids dans une conjoncture de
grande fluidité. Je ne miserais pas sur leur capacité de se maintenirdans le long terme sans susciter des crispations et des hostilités fortes à
l'intérieur du monde arabe, voire jusque dans certaines principautés du Golfe,
et sans créerdes brouilles futures avec les puissances mondiales, y
compris les puissances occidentales.
War :
Quels sont les risques régionaux en cas de dégradation irréversible en Syrie ?
B. B. : La Syrie a toujours été, depuis
son indépendance, un Etat-pivot dans la région. Si ce pays a été considéré de
manière exceptionnelle, c'est parce qu'il cristallise en un même lieu les
intérêts de ses voisins rivaux (Irak d'abord, Jordanie à un moindre degré, mais
aussi Turquie) comme de ses voisins plus éloignés mais directement intéressés
par son devenir (Iran, Arabie saoudite, Egypte). L'ensemble de
ces pays a toujours construit avec Damas, et quel que fût le régime en place,
des liens d'une extrême complexité, tour à tour hyperconflictuels ou
pragmatiquement amicaux, qui ont donné à Damas une capacité diplomatique hors
pair.
Ajoutons à
cela, bien évidemment, deux conflits très proches dont la Syrie a toujours
supporté une part de la solution ou de la non-solution : le conflit libanais et
le conflit israélo-palestinien. Sur cette histoire riche, la diplomatie
syrienne a réussi à se doter d'une capacité hors du commun qui en a fait dès
le début des années 1960 un relais fondamental pour Moscou dans la région :
cette pratique a même réussi à surmonter la chute de l'Union soviétique pour se retrouver dans le jeu diplomatique de la Russie
contemporaine.
Tout cela
permet de comprendre que la question syrienne est plus que toute
autre une question internationale et que le jeu complexe des minorités qui s'y
cristallise (minorités chrétienne, kurde, alaouite…) constitue un atout
supplémentaire pour tous ceux qui cherchent à internationaliser le moindre événement qui se produit
en Syrie.
Imane :
Quel avenir pour la Ligue arabe, cette association de
"vétérans" qui ne trouve aucune légitimité auprès des peuples ?
B. B. : On aurait pu croire un moment que la Ligue arabe reprenait la main
à la faveur de tous ces événements. Après tout, la cohésion dont elle a fait
preuve, notamment au début de la révolution libyenne, était assez remarquable.
Voilà une organisation qui se distinguait jusque-là par ses divisions ; avec
l'insurrection libyenne, elle a su faire front de manière consensuelle pour contrer les velléités répressives et sanguinaires du
régime de Mouammar Kadhafi ; elle a même pu êtreà l'origine de l'idée d'établir une zone d'exclusion aérienne au-dessus de la
Libye ; elle a ainsi guidé et organisé, à travers la diplomatie libanaise, la
réaction du Conseil de sécurité, grâce notamment à l'adoption de la résolution
1973.
Malheureusement
pour elle, ce consensus n'a pas duré. Les excès de l'intervention occidentale,
et notamment cette coupable tendance de la coalition franco-anglo-américaine à
s'approprier l'action militaire ainsi entreprise, ont
conduit la Ligue arabe d'abord à une attitude de retrait, puis d'indécision, et
enfin de division.
Avec
l'épisode syrien, le mal s'est en quelque sorte aggravé. D'abord, l'unanimité
n'a pas pu se faire, et la dissidence irakienne, qui a refusé de condamner la Syrie, est de ce point de vue
remarquable. Ensuite, ses valses-hésitations, ses tentatives désespérées de
compromis, l'échec de la mission des observateurs péniblement mise sur pied,
ont réinstallé la ligue dans le camp de l'impuissance et de la fragilité.
Au-delà de tout cela se pose un problème de leadership, d'une part, lié au
départ de son ancien secrétaire général Amr Moussa, et d'autre part, dérivé de
la volonté saoudienne de contrôler le nouveau périmètre arabe défait de ses
rivalités égyptienne et syrienne.
Guy-Philippe Goldstein : Pensez-vous que l'on assiste
à un réalignement du Hamas sur un nouvel axe sunnite anti-iranien liant pays du
Golfe-Egypte-Turquie ? Si oui, quel impact sur le processus de paix ?
B. B. : Je pense qu'il est dangereux,
sur cette question précise comme sur bien d'autres, de ramener les alliances et les mobilisations à des
formes simples de clivage préconstruit. L'histoire récente a montré que le
sunnisme et le chiisme ne constituaient en rien la summa divisio permettant
d'expliquer les alignements des uns et des autres.
Le Hamas,
qui appartient à une mouvance islamiste sunnite, a été longtemps proche du
régime iranien, et rien n'indique que cette alliance appartienne au passé. De
même, les liens qui l'unissaient à Damas montrent de façon très claire que les
alignements sectaires ou religieux ne fonctionnaient pas. De la même manière,
on a eu tendance à oublier que l'Arabie saoudite a été constamment proche
des réseaux sunnites les plus radicalisés tout en entretenant des relations
diplomatiques complexes mais fournies avec le monde occidental ou les régimes
pro-occidentaux de la région. Pour comprendre le Moyen-Orient, il faut savoirrenoncer aux explications monocausales et se garder de toute construction d'une arithmétique
politique comparable à celle qui fonde notre jeu parlementaire occidental.
Nicolas :
Le printemps arabe s'inscrit-il dans le mouvement de décolonisation,
d'émergence sur la scène internationale ?
B. B. : Oui, d'un certain point de vue,
et peut-être de manière assez paradoxale. Il ne faut pas oublier que le "printemps arabe" marque
d'abord et avant tout l'entrée du monde arabe dans la mondialisation. Il a été
rendu possible par l'usage des techniques modernes de communication, par la
mobilisation de formes nouvelles de relations sociales directement liées au
nouveau jeu mondial.
Il a marqué
la fin de l'exceptionnalité arabe, le dépassement de ces régimes d'autocratie
modernisatrice qu'on croyait faits sur mesure pour gérer de manière dérogatoire la vie politique dans
cette partie du monde. Le paradoxe tient au fait que cette entrée dans la
banalité de la mondialisation l'a fait en partie sortir de ce régime d'exceptionnalité qui le rendait
si dépendant des autres. Produits de la bipolarité, prolongements de
l'affrontement Est-Ouest, les régimes arabes ont longtemps été les pions d'un
conflit mondial où s'affrontaient les grandes puissances par "petits"
interposés. Tout cela est révolu : la quête de dignité était aussi celle d'une
posture sur l'échiquier international qui n'est plus réglé par le jeu de
dépendances, ni par les effets désastreux des alignements automatiques.
Peut-être est-ce là le début d'une nouvelle histoire.
Coiffeur: on a testé la coupe énergétique
MODE - De
l'extérieur, Rémi Portrait ressemble à n'importe quel salon de coiffure. Mais
attention, ici, on coupe les cheveux en fonction des préceptes de la médecine
chinoise et du shiatsu. J'ai testé pour vous la coupe énergétique. Verdict...
J’arrive au
7, rue mont Thabor (Paris 1er) fatiguée et un peu sceptique. C’est Martine qui
m’accueille. Elle travaille depuis dix ans avec Rémi Portrait. On
commence par un examen capillaire. Je m’assois devant un écran de télévision.
Martine attrape un manche avec une petite caméra au bout et la plonge dans mes
cheveux. Je vois mon cuir chevelu et mes cheveux grossis 200 fois… Beurk! Martine analyse: «On
voit une petite goutte à la base du cheveu. Vos glandes sébacées ont déjà bien
travaillé. Ici, on aperçoit une pellicule.» J’ai les cheveux gras et des
pellicules, pas de bol.
Après avoir
étudié ce qui se passe là-haut, on passe au shampoing. Petite précision verte:
les produits utilisés sont certifiés Ecocert. Voilà, c’est le moment du massage shiatsu. Martine
appuie sur les méridiens qui parcourent mon crâne. Je n’ai déjà plus envie de
bouger de ce fauteuil. Mais Martine a d’autres projets pour moi, c’est l’heure
de la coupe.
Vibration
des cheveux
Martine me demande quelle coiffure je désire et précise «ce n’est pas parce qu’on pratique la coupe énergétique que l’on se fiche de son apparence.» En ce qui me concerne, un simple rafraîchissement suffira. Pas de problème, mais elle doit couper au moins 2cm. «Il faut que je coupe suffisamment de cheveux pour que la partie coupée tienne dans ma main.» Il faut dire que chez Rémi Portrait, on ne coupe pas les cheveux avec un simple ciseau mais avec un rasoir. Un vrai rasoir qui ressemble à un couteau. «Comme ça, le cheveu n’est pas déchiré, il est coupé net.»
Martine me demande quelle coiffure je désire et précise «ce n’est pas parce qu’on pratique la coupe énergétique que l’on se fiche de son apparence.» En ce qui me concerne, un simple rafraîchissement suffira. Pas de problème, mais elle doit couper au moins 2cm. «Il faut que je coupe suffisamment de cheveux pour que la partie coupée tienne dans ma main.» Il faut dire que chez Rémi Portrait, on ne coupe pas les cheveux avec un simple ciseau mais avec un rasoir. Un vrai rasoir qui ressemble à un couteau. «Comme ça, le cheveu n’est pas déchiré, il est coupé net.»
C’est à ce
moment que Martine m’explique qu’elle va appliquer une vibration sur mes
cheveux parce que mon corps est un instrument de musique et mescheveux en sont les cordes, le rasoir est un archer. Mouai…
Je reste sceptique. La capacité de Martine à me «faire vibrer» ne me paraît pas
évidente. Martine attrape une mèche de cheveux et coupe. Avec le rasoir, les
cheveux sont comme tirés un à un, cela donne l’impression d’une vibration sur
le crâne qui se répercute dans le reste du corps. Contre toute attente, elle a
réussi, elle m’a fait «vibrer». Au début, c’est un peu étrange, voire un peu
douloureux (bah oui, ça tire les cheveux). Mais une fois qu’on ferme les yeux
et qu’on se laisse aller. Adieu tensions, stress, courbatures. Se lever du
fauteuil va vraiment, vraiment, être difficile…
Après cette
première vibration, une deuxième est appliquée. Elle donne l’impression que la
racine des cheveux s’agite pour faire de la place. Je commence à élaborer une stratégie
pour ne plus jamais avoir à bouger de ce fauteuil. Mais c’est déjà la fin.
Quelques coups de ciseaux pour les finitions, sèche-cheveux et hop, direction
la sortie.
De retour à
la rédaction, mes collègues sont déçues. Forcément, deux centimètres en moins,
le changement n’est pas flagrant. Moi, je suis contente, mes cheveux me
paraissent plus beaux et ça m’a bien détendue. Seul bémol: comptez 75€ minimum
la coupe.
La glace de feu : un potentiel énergétique énorme
Cela fait
des années déjà que les géologues cherchent tous les moyens imaginables pour
exploiter les hydrates de méthane. Une nouvelle méthode d’extraction de cette
"glace de feu" a été étudiée par un laboratoire du ministère
américain de l’Energie.
La "glace
de feu" est une couche terrestre constituée de méthane et d’eau qui s’est
formée au fil des siècles à partir du carbone organique. Des hydrates de
méthane qui se présentent sous la forme de cristaux. Les principaux gisements
se situeraient dans des fonds marins et dans le permafrost, un sous-sol gelé en
permanence présent en Arctique. D’où la difficulté d’extraction.
Selon les
évaluations, 10.000 tonnes de carbone serait retenues par les hydrates de
méthane, soit deux fois plus que ce qui est piégé dans les gisements connus de
combustibles fossiles, relève le Journal de l’Environnement. Ceci
correspondrait même à 13 fois la quantité de carbone actuellement contenue dans
l’atmosphère. Au vu d'un tel potentiel, les sociétés sont de plus en plus
nombreuses à s'intéresser à cette "glace de feu".
Ainsi, un
laboratoire du ministère américain de l’Energie, en partenariat avec ConocoPhillips
et la Japan Oil Gas and Metals National Corporation (JOGMEC), va bientôt tester
une nouvelle méthode d’extraction dans le nord de l’Alaska. Le gaz devrait être
directement extrait dans la région pétrolière voisine de Prudhoe Bay, naturellement
riche en CO2.
Une
nouvelle alternative au charbon et au pétrole ?
Leur
technique consiste en fait à extraire le gaz carbonique et de le réinjecter
dans le forage Ignik Sikumi. A partir de là, le dioxyde de carbone injecté dans
les sables riches en hydrates devrait remplacer le méthane dans sa cage d’eau.
Enfin, il faudrait procéder à la mise en dépression du puits de forage afin de
récolter la plus grande quantité possible de méthane.
Moins
consommatrice d’énergie que l’injection d’eau chaude, cette méthode reste à
être expérimenté. Néanmoins, elle pourrait être une alternative au pétrole et
au charbon, considérés comme de grands pollueurs. Elle permettrait également
d’augmenter l’offre mondiale de gaz naturel.
Le Sahara recouvert de neige !
Extraordinaire
! Le Sahara est en proie à des chutes de neige.
C'est un
évènement exceptionnel qui s'est produit mardi. Le Sahara, le plus grand désert
du monde, une zone où la température avoisine parfois les 50 degrés Celsius, a
subi d'importantes chutes de neige dans la région de Béchar, au Nord-Ouest de
l'Algérie, à proximité de la frontière marocaine. Des scènes surréalistes de
palmiers qui affrontent des vents similaires à ceux de la Sibérie ou de
paysages orientaux qui s'apparentent à des stations de ski.
Un phénomène
rarissime mais qui s'avère être une excellente nouvelle pour les habitants,
comme l'explique le site internet eMarrakech. En effet, ce manteau blanc qui a
investi les dunes va être profitable pour les nappes phréatiques nécessaires à
la culture des oasis.
Inscription à :
Articles (Atom)