jeudi 5 janvier 2012

L’homme de demain est en culture dans un laboratoire


L’homme de demain est en culture dans un laboratoire
De la peau, du sang, des spermatozoïdes… Bientôt un cœur ou un cerveau reconstruits entièrement à partir de nos cellules souches... Que reste-t-il encore à inventer avant la création d’un homme entièrement bio-artificiel ?
 
Ces découvertes apparaissent régulièrement dans les rubriques "Sciences" ou "Santé" des médias : "des scientifiques ont réussi à synthétiser du sang à partir de cellules souches", "le pentagone fait repousser des muscles"... Serait-il possible de faire pousser un corps humain en laboratoire, de la tête aux pieds ? Au-delà de la science-fiction et des images de Frankenstein qui viennent immédiatement à l'esprit, faisons le point sur les organes bio-artificiels qui, grâce aux cellules souches, existent ou sont en passe de devenir réalité.

La peau
L'I-Stem, (l'institut des cellules souches pour le traitement et l'étude des maladies monogéniques), emmené par le neurophysiologiste Marc Peschanski, est parvenu àrecréer l'ensemble d'un épiderme à partir de cellules souches embryonnaires. Le résultat de ces recherches, publié dans la revue The Lancet en novembre 2009, laisse entrevoir la possibilité de disposer de ressources de peau illimitées, permettant de traiter les grands brûlés et les patients atteints de maladies génétiques.
La technique de culture cellulaire permettant de produire une petite surface de peau existe déjà, mais elle demande au moins trois semaines d'attente pour le patients, et n'élimine pas les risques de rejet immunitaire et de transmission de maladies. D'après le site de l'Inserm, "l’accès rapide à un nombre illimité de cellules capables de donner un épiderme bien constitué, parfaitement contrôlé en laboratoire avant utilisation, serait donc une réponse aux problèmes posés par les techniques existantes".
Le sang
Deux chercheurs français ont réussi, en 2011, la première auto-transfusion humaine de globules rouges. Ces dernières ont été produites à partir de cellules souches hématopoïétiques humaines, capables de fabriquer tous les types de cellules sanguines. Elles ont permis aux chercheurs de cultiver des milliards de globules rouges, ensuite réinjectées chez le donneur. Ils ont constaté que ces cellules avaient la même durée de vie que les "classiques". Conclusion : appliquée à grande échelle, cette méthode peut devenir une source de transfusion, et permettre de palier au manque de donneurs de sang.

Atlantico.fr

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