dimanche 17 juin 2012

Des vernis polluants et nocifs pour la santé



Des vernis polluants et nocifs pour la sante
On a beau les adorer  et  se les échanger entre copines, il faut faire attention à certains vernis polluants  qui contiennent des produits nocifs pour la santé. C’est ce que révèle le dernier rapport du système d’alerte rapide pour les produits dangereux non alimentaires  (RAPEX) , publié par la Commission européenne, début juin.
Depuis 2001 déjà, les phtalates,  composants toxiques pour la reproduction, sont proscrits et ne doivent plus figurer dans la composition des vernis. Pourtant, ce sont les produits chimiques les plus utilisés dans nos laques pour ongles ! « Les phtalates interdits sont les substances le plus souvent identifiées dans ces produits. Ils proviennent surtout des Etats-Unis, mais aussi d’Europe, notamment du Royaume-Uni », résume Frédéric Vincent, porte-parole des questions de consommation et de santé à la Commission européenne.
Des particules cancérigènes présentes dans les vernis
Selon une enquête de 2009 ,  menée par la Direction générale de la concurrence, de la consommation et de la répression des fraudes (DGCCRF), 10% des produits disponibles sur le marché français  étaient  hors la loi. On y retrouverait même des phtalates et une concentration de formaldéhyde, un composé organique cancérigène, supérieure aux 5% autorisés depuis la loi de 1996.  « Sur les échantillons analysés de vernis et de durcisseurs prélevés dans 200 points de vente, environ 10% étaient hors la loi.», explique-t-on à la DGCCRF.
 " En plus d’atteindre le métabolisme en traversant l’ongle, les phtalates et le formaldéhyde peuvent aussi être respirables car ce sont des particules volatiles ", confirme Yannick Vicaire, chimiste-environnementaliste au Réseau santé-environnement. Alors, pour avoir quand même de jolis ongles, on peut toujours miser sur les vernis bio, comme ceux de la marque Kure Bazaar ou attendre que les vernis sans produits chimiques, appelés Aqua-Nail  et qu'on peut trouver aux Etats-Unis, débarquent en France.

Elle

Vieillissement: boire pour ne pas oublier


La consommation d'alcool à petites doses a fait la preuve de ses vertus préventives dans les maladies cardiovasculaires. C’est un peu plus compliqué en ce qui concerne la démence et les affections neurodégénératives.
La reine Elizabeth fête son jubilé avec modération - Jason Reed / Reuters

Parfois, l’alcool est une bien belle substance. C’est aussi, assez fréquemment, une molécule détestable. Heureusement désinhibitrice dans de nombreux cas, facilitant les échanges entre humains, elle est à l’origine d’un fléau multiforme, la cause de dégâts majeurs, individuels et collectifs. On retrouve cette ambivalence dans le champ de la biologie et de la médecine.
De très nombreux travaux ont cherché (et sont parvenus) à mettre en évidence l’impact bénéfique d’une consommation modérée de boissons alcooliques (de vins pour l’essentiel) sur l’appareil cardiovasculaire. Ces travaux sont notamment directement impliqués dans les démonstrations récurrente des vertus du célèbre «régime méditerranéen» qui vient une nouvelle fois d’être mis à l’honneur: l’European Journal of Clinical Nutrition (2012; 66(3): 360-8) publie une étude qui associe ce type d’alimentation à une qualité de vie définitivement meilleure en termes de santé physique et de bien-être mental.
De l'alcool pour préserver les fonctions cognitives
La question reste ouverte pour ce qui est de l’impact de la consommation d’alcool sur le maintien des capacités cognitives ou de la prévention du risque de démence. Elle s’enrichit aujourd’hui d’une étude  publiée dans la revue Psychiatry Investigation. Ce travail sud-coréen a été dirigé par le Dr Ihn-Geun Choi (Department of Neuropsychiatry, Hallym University Hangang Sacred Heart Hospital, Seoul) Les auteurs se sont intéressés à la question, passionnante, de savoir s’il était possible (au vue des données actuellement disponibles) de définir « un modèle optimal de consommation ».
Ils observent que dans ce domaine (et à la différence notable du coeur) les mécanismes biologiques spécifiques restent mal compris, et il semble pour le moins prématuré de recommander une consommation régulière d’alcool (même modérée) dans le but de prévenir ou de réduire le risque de démence (entendue comme une perte d’autonomie) précoce.  Il leur semble néanmoins  possible de dédramatiser les conséquences négatives d’une (légère) consommation quotidienne d’alcool chez les patients âgés et très âgés.
Comment faire la part entre un effet neurotoxique et un effet neuroprotecteur de la consommation d’alcool? L'association entre cette consommation et la fonction cognitive chez les personnes âgées est pour le moins complexe. C’est l’analyse de cette association qui est effectuée par les auteurs de la publication de Psychiatry Investigation. Les doses, les habitudes de consommation voire le type de boissons sont autant de paramètres qui peuvent entrer en ligne de compte. Des études longitudinales et par imagerie cérébrale ont d’ores et déjà montré que chez les patients âgés, une consommation excessive d'alcool peut augmenter le risque de dysfonctionnement cognitif et de démence. A l’inverse une consommation à la fois faible (ou modérée) et régulière peut protéger contre déclin cognitif et la démence, sans même parler des bénéfices cardiovasculaires.
Les auteurs sud-coréens ont analysé les études sur l’association alcool-capacité cognitive chez les personnes âgées publiées durant quarante ans: de 1971 à 2011. Le contexte général est connu: on manque cruellement de traitements efficaces pour prévenir le déclin cognitif ou la démence. Or, il apparaît, au vu d’un certain nombre d'études épidémiologiques prospectives que le risque de démence précoce est plus faible chez les buveurs (légers à modérés) que chez les abstinents. D'autres études font aussi état d’effets bénéfiques mais seulement  dans certains sous-groupes. Une récente méta-analyse sur des sujets de plus de 65 ans conclut de manière convergente que la consommation d'alcool légère à modérée est associée à un risque moindre d'environ 35 à 45% de déclin cognitif ou de démence par rapport à l’abstinence.
Un médicament en phase de test: le resvératrol
On pourra rapprocher ces travaux de l’initiative de chercheurs de la Georgetown University: ils souhaitent  faire le point le plus objectif possible sur la façon dont on pourrait à l'avenir utiliser le resvératrol (un composé présent notamment dans les raisins et vins  rouges) contre le développement de la maladie d’Alzheimer. La Georgetown University vient ainsi de lancer une grande étude nationale, soutenue par le National Institute on Aging (NIA-NIH) en collaboration avec 24 institutions universitaires américaines. Il s’agit d’un essai de phase II de douze mois qui vise à examiner les effets du resvératrol sur des patients atteints de démence légère à modérée de type maladie d'Alzheimer. Ce travail est coordonné par le Pr R. Scott Turner, directeur du Georgetown University Medical Center's Memory Disorders Program. Aujourd’hui le resvératrol (et a fortiori les vins rouges) n'est pas approuvé par le Food and Drug Administration pour le traitement de la maladie d'Alzheimer.
La plupart des études montrant les bénéfices du resvératrol a été menée sur l’animal et surtout sur des souris, et avec des doses qui dépassent de loin l'apport d’une consommation quotidienne modeste de vin rouge. Ici les participants devront subir deux ponctions lombaires, trois IRM cérébrales, des prélèvements sanguins et des tests d'urine. Un autre objectif sera de confirmer les bénéfices du resvératrol en prévention du diabète.
Que peut-on, pratiquement conclure et conseiller dans ce domaine? A dire vrai peu de choses, du moins si l’on en croit les spécialistes sud coréens. Les mécanismes biologiques spécifiques directement impliqués dans les phénomènes observés demeurent mal compris. On ne saurait sans grand risque préconiser des fourchettes de consommation à visée préventive. Tout au plus peut-on affirmer qu’une consommation modérée apparaît potentiellement bénéfique – et qu’en toute hypothèse elle peut être dédramatisée. Et ce d’autant que des données biomédicales soutiennent l'idée qu’une consommation modérée d'éthanol est non seulement sans danger pour la fonction cognitive, mais qu’elle peut avoir un effet neuroprotecteur.
Reste que l’on est ici soumis aux faiblesses méthodologiques, aux écarts statistiques et à l’absence de définitions vraiment normalisées. Un flou relatif qui incite à souhaiter la conduite d’études mieux élaborées pour savoir si les seniors peuvent, eux aussi, bénéficier des plaisirs inhérents à une consommation (non pathologique) de boissons alcooliques.
Jean-Yves Nau

Slate.fr


On meurt plus le jour de son anniversaire


Birthday Cake  / Omer Wazir via FlickrCC Licence by
Fêtez votre anniversaire comme si c’était le dernier car cela pourrait très bien l’être. Selon une étude suisse réalisée sur 2 millions de personnes,nous avons 14% de risque en plus de mourir le jour de notre anniversaire, rapporte The Independent.
Les causes de la mort vont de la crise cardiaque, en passant par le cancer, la chute et le suicide. D’après le docteur Vladeta Ajdacic-Gross, qui a dirigé l’enquête de l’université de Zurich, publiée dans Annals of Epidemiology:
«Nous en avons conclu que les anniversaires dont l’issue est fatale sont plus fréquents que ce à quoi nous pourrions nous attendre.»
Selon le professeur en psychologie de l’université de Hertfordshire Richard Wiseman, dans le Telegraph, il y a deux types d’explications à cette augmentation des risques de mortalité le jour de son anniversaire:
«Il y  a deux camps –l’un suggère que les causes du décès seraient que vous mangez trop et que vous vous emballez un peu. L’autre est le camp de l’effet placebo. Vous sentez la mort approcher et vous tentez de tenir le coup jusqu’à votre anniversaire. Et le jour même vous pensez: "ça y’est, j’en ai assez, je m’en vais".»
Cependant, cette seconde théorie n’est pas appuyée par les résultats des chercheurs, qui appartiennent au premier camp, c’est-à-dire ceux qui pensent que c'est l’événement lui-même qui est responsable.
Le risque augmente avec l’âge, atteignant les 18% quand on dépasse 60 ans. Pour les hommes, il y a une augmentation du risque de suicide de 34,9% et de 28,5% de mort accidentelle. Il existe également une augmentation de 44% de chute fatale, ce risque augmenterait déjà quatre jours avant l’anniversaire.
Selon le docteur Lewis Halsey, de l’université de Roehampton, cette augmentation des suicides, spécifique aux hommes, est particulièrement intéressante:
«Les auteurs suggèrent que cette augmentation serait liée au fait que davantage d’alcool est bu aux anniversaires. Mais peut-être que les hommes ont plus de probabilité d’exprimer leur tristesse quand personne ne les remarque. Ou peut-être que les femmes ressentent qu’il est injuste, par rapport aux autres qui sont en train de faire la fête avec elles, de leur faire gérer un suicide.»

Slate.fr

Le bambou, un matériau d'avenir ?


Illustration : du bambou

Le bambou est un matériau qui cumule les qualités. Résistant, léger, bon marché, il sert de plus en plus dans le BTP et constitue même l’ossature de villas de luxe et d’une chocolaterie à Bali.
Le secteur des Bâtiments-Travaux Publics (BTP) est l'une des industries les moins durables au monde. En effet, celle-ci utilise environ la moitié des ressources non recyclables consommées sur la planète. C’est au vu de telles données que l'on vient à penser à d'autres matériaux tels que le... bambou aujourd'hui considéré comme tout à fait intéressant. A tel point d’ailleurs, que son développement devrait être abordé à l’occasion du sommet de l'ONU Rio+20.
"Le bambou, qui est en fait une herbe, cumule les qualités", explique Jules Janssen, un expert néerlandais. "Le poids d'un éléphant de cinq tonnes peut être supporté par un morceau de bambou d'une surface de 10 centimètres carrés seulement", indique-t-il. Mais c'est peut-être encore plus la rapidité de sa croissance qui intéresse les adeptes du développement durable. Sans compter le fait qu'un bambou refera des pousses, même après avoir été coupé. L'eucalyptus, un des arbres servant à laconstruction qui pousse le plus rapidement au monde, "peut croître de trois à quatre mètres par an, ce qui est très impressionnant pour du bois d'œuvre", explique quant à lui Terry Sunderland, scientifique au Centre international de recherche sur l'exploitation forestière (Cifor), basé près de Jakarta. "Mais un bambou pouvant être utilisé pour la construction croît de six à dix mètres l'an", dit-il cité par l'AFP.
C’est en Asie que le bambou est abondamment utilisé. "A Hong Kong et en Chine, ils construisent des gratte-ciel d'acier et de béton en utilisant des échafaudages de bambou", explique un Indonésien. Mais il sert également d'échafaudages ou d'ossature permanente à des constructions durables, comme c’est notamment le cas sur l'île de Bali. Une chocolaterie de 2.550 mètres carrés tout en bambou (18.000 mètres en tout) a même vu le jour au milieu de villas de luxes vendues entre 28.000 et 560.000 euros qui utilisent le bambou du sol au plafond et d’une école, elles aussi entièrement faites de ce matériau. L'établissement scolaire, appelé "Green School" ("Ecole verte"), accueille 240 élèves qui ont classe dans des salles où même les meubles sont faits de bambou.
Quelques petits défauts
"Le bambou n'a pas son pareil en tant que matériau de construction. C'est extraordinaire ce qu'il peut faire", souligne l’Américain Ben Ripple, fondateur de "Big Tree Farms". Son usine qui produit du chocolat biologique depuis l'an dernier, est le plus grand édifice commercial fait de bambou au monde. Lui aussi met en avant l’aspect écologique de ce type de construction. "Le bambou pousse beaucoup plus rapidement que le bois d'œuvre et ne détruit pas le terrain sur lequel il est cultivé. Notre usine peut être démontée et déménagée en quelques jours. Si nous décidons de la fermer, on pourra le faire sans avoir endommagé les rizières où nous nous trouvons", explique M. Ripple.
Il reconnaît toutefois deux défauts au bambou : il a tendance à pourrir s'il est exposé à l'eau et il est facilement inflammable. "Il lui faut un chapeau, un imperméable et des bottes", ironise Ben Ripple, restant cependant optimiste : "Nous recherchons actuellement des matériaux non toxiques qui pourraient assurer une protection".

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