lundi 23 janvier 2012

La Chine est dans une situation politique «très très délicate»


L'ambassadeur des Etats-Unis met en garde contre la fragilité du pouvoir chinois. Un langage pas vraiment diplomatique qui a de quoi inquiéter.
 Des soldats chinois. REUTERS/Reinhard Krause.
- Des soldats chinois. REUTERS/Reinhard Krause. -
Le Parti communiste chinois suscite chez le peuple de Chine un sentiment de frustration croissant et la situation politique y est «très, très délicate» a affirmé, mercredi 18 janvier, Gary Locke, ambassadeur américain en Chine.
«Je crois fermement qu’il existe un pouvoir du peuple, et le peuple se sent de plus en plus frustré par les agissements du gouvernement, la corruption, le manque de transparence et les problèmes qui les affectent au quotidien et dont ils ont le sentiment qu’ils sont négligés»,a expliqué Locke à Steve Inskeep de la radio NPR, au cours d’uneinterview qui s’inscrit dans un bombardement médiatique conduit pendant sa visite à Washington.
«Pensez-vous que la situation soit fondamentalement stable en Chine à l’heure actuelle?», lui a demandé Inskeep.
«Elle est très délicate il me semble—très, très délicate», a répondu Locke. «Mais au début de l’année, il y a eu des appels à une révolution de Jasmin et ils n’ont rien donné. Je crois qu’il faudrait quelque chose de très significatif, d’interne à la Chine, pour provoquer un quelconque soulèvement majeur.»
Des manifestations permanentes dans tout le pays
Locke a expliqué que depuis qu’il a succédé à l’ancien candidat à la primaire républicaine Jon Huntsman au poste d’ambassadeur, il s’est rendu compte de l’existence de manifestations, petites et grandes, dans toute la Chine, organisées par des Chinois ordinaires pour faire pression sur le gouvernement afin qu’il s’occupe de leurs problèmes. Il a cité l’exemple d’une récente manifestation dans la ville méridionale de Wukan, déclenchée en réaction à la confiscation de terres sans compensation raisonnable.
«Les habitants ont en fait empêché toute personne de l’extérieur d’entrer, provoquant l’arrêt de la ville, et ont obligé les dirigeants communistes du gouvernement chinois à envoyer des gens pour s’occuper de leurs doléances», a rapporté Locke.
La discorde qui règne en Chine est en partie la conséquence de la disparité de richesses et de revenus entre la classe moyenne croissante et les masses de Chinois pauvres et ruraux, a expliqué Locke. Il a également déclaré que le gouvernement chinois respectait de moins en moins les droits de l'homme.
Des droits de l'homme de plus en plus bafoués
«Il apparaît très clairement que dans la dernière ligne droite avant les Jeux olympiques de Pékin de 2008 et depuis, la dissidence a été beaucoup moins tolérée —et que le respect des droits humains en Chine ne va pas dans la bonne direction», a déploré Locke.
Interrogée sur le sujet lors de la conférence de presse du Département d’État du mercredi 18 janvier, la porte-parole Victoria Nuland a confirmé les commentaires de Locke sur le non-respect des droits de l'homme et l’état de droit en Chine.
«[Locke] parle de toute évidence au nom de l’administration [américaine] lorsqu’il exprime une inquiétude constante devant ce qu’il nous semble être une tendance à la hausse des mesures de répression, des disparitions forcées, des détentions extrajudiciaires, des arrestations et des condamnations d’activistes des droits de l’homme, d’avocats, de chefs religieux et de minorités ethniques en Chine», a-t-elle affirmé.
Nuland a cependant refusé de répéter l’affirmation de Locke selon laquelle le gouvernement chinois serait potentiellement instable.
«Je crois que notre message au gouvernement chinois sur ces questions est le même que celui que nous envoyons n’importe où dans le monde quand nous éprouvons des inquiétudes quant au respect des droits de l'homme, c’est-à-dire que les gouvernements sont plus forts quand ils protègent les droits de leurs peuples et lorsqu’ils autorisent une dissidence pacifique», a-t-elle déclaré.
Josh Rogin
Traduit par Bérengère Viennot

Slate.fr

Mémoires d’une jeune fille pas rangée


«Une année studieuse» de Anne Wiazemsky est un journal d’adolescente revu et corrigé, presque un demi-siècle plus tard, par la main d’une femme qui se souvient en souriant.
 Anne Wiazemsky et Jean-Pierre Léaud dans «La Chinoise» de Jean-Luc Godard.
- Anne Wiazemsky et Jean-Pierre Léaud dans «La Chinoise» de Jean-Luc Godard. -
Anne Wiazemsky a gardé la fraîcheur de ses vingt ans. Comédienne, écrivain et réalisatrice, la petite-fille deFrançois Mauriac, qui fut aussi la femme de Jean-Luc Godard, nous raconte sa rencontre avec le cinéaste d’A bout de souffle et les premiers mois de leurs amours.
Anne était une douce rebelle, qui choisit à 19 ans —encore mineure, en ce temps-là— de partir avec un homme de quinze ans son aîné, défiant une famille où l’on ne badinait pas avec la tradition. Pas révolutionnaire, non, mais guidée par son seul instinct et sa fascination pour le cinéma.
Tout est simple et fluide dans ce récit au premier degré, qui ressemble à un journal d’adolescente revu et corrigé, presque un demi-siècle plus tard, par la main d’une femme qui se souvient en souriant. Anne, qui prépare son bac avant d’entrer en fac, est tout à la fois naïve, fragile, insouciante, et très décidée. Elle ne nous cache rien de ses joies, de ses doutes, de ses émois, de ses emballements, de ses frayeurs. Ce qui la rend charmante. Godard, lui, se révèle imprévisible, facétieux, colérique, pas toujours très sympathique, mais elle admire son génie fiévreux, et elle l’aime. Tandis que lui, inquiet de leur différence d’âge, est un amoureux jaloux et possessif.
Du Sagan, la mélancolie en moins
Cela fleure bon les années soixante, époque où la jeunesse française commençait à regimber contre les conventions bourgeoises et la pesanteur gaulliste. On y croise Truffaut, Bresson, Jean Vilar, Maurice Béjart, Jeanne Moreau, Ionesco, et même un certain Daniel Cohn-Bendit. On s’ennuie avec elle dans le Nanterre d’avant mai-68, on assiste au tournage de La Chinoiseon la suit au Festival d’Avignon, on s’amuse du face-à-face entre Mauriac, l’écrivain catholique et guindé, et l’anarchiste foutraque Godard, venu lui demander la main de sa petite-fille…
Il y a du Sagan –la mélancolie en moins— dans la description de ce petit monde doré, vu à travers les yeux d’une toute jeune fille, qui enchaîne films, pièces, festivals, et vacances au soleil. Il y flotte une petite musique, comme un air de menuet italien. Ce qui transparaît, c’est la légèreté d’un temps, celui de Jules et Jim, des voitures décapotables, des étudiants potaches, des bars de Saint-Germain, des premiers paparazzis, de la Nouvelle Vague… La France s’ennuyait peut-être, mais pas la petite bande d’artistes qui avaient, les premiers, rué dans les brancards, le Petit Livre rouge en poche.
Mais faut-il croire tout ce qu’elle nous raconte? L’intitulé «roman» apparaît sur la jaquette du livre, et, de son propre aveu, elle a beaucoup inventé. C’est une tendance du roman contemporain: mêler la fiction à la réalité. S’agissant de personnages connus, évidemment, on s’interroge: «A-t-il dit ceci? Etait-il vraiment comme ça?».
En réalité, c’est secondaire: l’authenticité d’un être est souvent dans ce qu’il pourrait dire ou faire, davantage encore que dans ce qu’il dit ou fait. Reconstruire la réalité pour approcher la vérité: tel est le métier de l’écrivain.
Hervé Bentégeat

Slate.fr

Devenir réac en vieillissant n’est pas une fatalité


Unvieillard pratique un exercice d'agilité / Shustov via Commons.Wikimedia
Un cliché de plus à oublier: il serait faux qu'on devienne  «plus conservateur en vieillissant».
Interrogées sur les «relations sexuelles avant le mariage ou les relations interraciales», les«personnes âgées de plus de 60 ans expriment» certes «des opinions plus conservatrices que  ne le  font celles de 25 à 39 ans». Mais on oublie de  prendre en considération l’évolution de ces personnes âgées, explique DiscoveryNews, se référant à une étude publiée dans l’Americain Sociological Review dès 2007. 
«En examinant des sondages effectués entre 1972 et 2004», des chercheurs ont «pu comparer l’attitude des personnes âgées de 25 ans en 1972, par exemple , avec l’attitude de celles qui avaient 35 ans en 1982». Ils ont trouvé que certains «groupes de personnes étaient devenus plus tolérants –et non pas plus conservateurs – après 60 ans».
Ce qu’il faudrait maintenant, c’est suivre l’évolution d’individus précis sur le long  terme. Certains chercheurs ont mis au point un appareil statistique pour pallier l’absence d’une telle étude. Ils en ont conclu que les «seniors» deviennent plus libéraux au sujet «des femmes et des Noirs» mais plus conservateurs sur le sujet des libertés civiles. Leur attitude est essentiellement «déterminée» par ce qui se passe dans la société lorsqu’ils vieillissent plutôt que par le fait de prendre de l’âge.
C’est un sujet crucial, alors que l’on approche des élections présidentielles françaises de 2012. «75% des électeurs âgés de + de 65 ans avaient voté pour Nicolas Sarkozy en 2007», rappelle le blog Newsnours. «L’erreur de Ségolène Royal en 2007 fut de ne pas parler aux vieux. En leur parlant avec son image de jeune fille modèle qu’elle a été, elle aurait emporté leurs votes». Or «comme en 2007, le PS recommence la même erreur en ne s’adressant pas assez aux vieux en 2012».
L’émission de France Culture, «Un chemin de campagne», s’est interrogée le 19 janvier 2012 afin de  savoir si l’âge influait sur le vote.Pour conclure que la corrélation n’est «pas biologique» mais «sociale».
Ainsi des 40.000 retraités qui viennent s’installer chaque année dans la région Provence-Côte d’Azur. Alors que certains vivaient dans des régions marquées à gauche, «le fait de déménager dans un territoire  (…) politiquement marqué à droite, peut modifier sensiblement les orientations politiques de ces personnes-là».
Photo: Unvieillard pratique un exercice d'agilité / Shustov via Commons.Wikimedia

Slate.fr

Les internautes font frémir le monde de la sismologie


«Les projets de sciences citoyennes peuvent transformer la science des tremblements de terre.» Projet fumeux d’un internaute anonyme ou d’un opposant à la «science officielle» ? Non, ce propos provient d’un article paru vendredi dans la revue Science, l’une des plus lues par les chercheurs.
Richard Allen, du laboratoire sismologique de l’université de Berkeley (Californie), y salue l’entrée en scène d’une nouvelle manière de faire de la sismologie d’urgence, celle qui s’occupe des séismes comme facteurs de catastrophes humaines. Elle met en jeu les «témoins» directs et immédiats d’un séisme, explique Rémy Bossu, du Centre sismologique euro-méditerranéen (CSEM).
Ce centre, conçu en 1975 pour fusionner les observations sismiques des réseaux nationaux entre Islande et péninsule arabique en passant par l’Afrique du Nord, a mis en place en 2004 un site grand public (1). Au début, il s’agissait «d’informer le public sur la survenue d’un séisme»,précise Rémy Bossu, puis de lui demander de retourner des informations sous la forme de questionnaires - en 32 langues - et de photos s’il est le témoin d’un séisme. Le site américain de l’USGS (US Geological Survey) avait déjà lancé ce type d’opération.
Rapidité. Les géophysiciens avaient sous-estimé le potentiel de cette décision. Ils s’en sont rendu compte lorsque le serveur est tombé en rade à chaque gros séisme, sous l’afflux de demandes. Lorsque les gens ressentent un séisme, ils se ruent sur Internet pour trouver l’explication de la secousse. Avec près de 2 millions de connexions par mois dans le monde entier, le CSEM voit confluer en quelques dizaines de secondes un grand nombre de témoins sur son site. «Il suffit alors de cartographier l’origine géographique des témoins avec l’adresse IP de leur ordinateur pour cartographier la zone où le séisme a été ressenti», explique Rémy Bossu.
D’où l’idée : transformer le public en un formidable «outil sismologique».Avec une rapidité étonnante : «La détection automatique via la simple surveillance du trafic de notre site survient en moyenne dans les quatre-vingt-dix secondes qui suivent le séisme. Pour 95% des séismes détectés, elle est plus rapide que les réseaux de surveillance.»
«Propagation». En outre, les réseaux sismiques localisent l’épicentre du séisme, mais pas nécessairement la zone de dégâts. Un séisme en mer aura un épicentre assez éloigné de la zone de dégâts sur la côte. Ce nouvel outil est donc bien adapté pour détecter et localiser les séismes, non en termes de puissance intrinsèque, mais de dégâts pour les personnes et les infrastructures. Important dans des pays comme la France qui sont menacés par des séismes modérés.
Les géophysiciens sont parvenus à montrer, sur un séisme survenu en Virginie et avec les seules données du CSEM, qu’il était possible de localiser à 30 kilomètres près la zone épicentrale d’un séisme, deux minutes seulement après sa survenue. Comment ? «Les témoins réagissent au passage des ondes P et on voit la propagation des ondes. C’est-à-dire que la différence de temps d’arrivée sur notre site entre un témoin à proximité de l’épicentre et un témoin à plus grande distance est égale à la différence de temps d’arrivée des ondes sur ces 2 sites !» expose Remy Bossu. Une démonstration réalisée avec le site du CSEM, car les géophysiciens américains ne sont pas encore autorisés à relever l’adresse IP des ordinateurs des internautes.
Les géophysiciens ont aussi démontré qu’ils pouvaient mesurer les dégâts au travers des fermetures de sessions ouvertes sur leur site - mesurées toutes les 30 secondes - engendrées instantanément dans les régions impactées. En mesurant la proportion de connexions issues de smartphones et celles d’ordinateurs fixes sur une zone, cela donne même une idée de la «panique dans la zone touchée» : les témoins sont-ils sortis des bâtiments juste après la secousse ?
Mais on peut aussi compter le nombre de fois où sort le mot «earthquake» sur les flux de tweets, en localisant les émetteurs des messages. D’autres idées, comme celle d’utiliser les micro-accéléromètres des ordinateurs, sont en cours de tests.

Liberation.fr

La Terre bientôt frappée par la plus grande éruption solaire depuis 2005


Photo d'une explosion solaire datant de 2003.
Il s'agit de la plus forte éruption solaire depuis 2005, qui pourrait perturber temporairement les communications par satellite en raison d'un bombardement de particules magnétiques. L'Administration nationale des océans et de l'atmosphère (NOAA) des Etats-Unis a signalé le début de cette éruption près du centre du Soleil, dimanche, qui devrait projeter des particules de protons en direction de la planète jusqu'à mercredi. Le pic des projections aura lieu mardi.
'L'éruption elle-même n'avait rien de spectaculaire, explique Doug Biesecker, physicien au centre de prévision météorologique spatiale de la NOAA. Mais elle a projeté dans l'espace une masse coronale à la vitesse phénoménale de 6,4 millions de km/h'. Une masse coronale est un nuage de plasma au champ magnétique intense. Selon la classification établie par la NOAA, cette 'tempête géomagnétique' est un événement de catégorie 3 sur une échelle qui en compte 5. Elle est donc considérée comme 'forte' mais pas 'sévère'.
Un événement de catégorie 3 peut cependant provoquer des perturbations dans les systèmes informatiques embarqués à bord de satellites, ainsi que dans les communications radio au niveau des pôles. La navigation aérienne, les plateformes pétrolières et les explorateurs pourraient ainsi rencontrer une gêne dans ces régions. 'Nous n'attendons pas d'impact majeur d'un événement de ce type', a nuancé M. Biesecker. Autres conséquences de ce phénomène naturel, des aurores boréales devraient avoir lieu en Europe et en Asie.

 LeMonde.fr

Penchée, Big Ben se rapproche de Pise


Une commission parlementaire britannique est chargée d'étudier le sort de la célèbre tour londonienne, qui penche de plus en plus.

 

Une commission parlementaire britannique s'est saisie sans empressement lundi d'un phénomène désormais visible à l'œil nu : Big Ben penche de plus en plus, un peu comme la tour de Pise mais à un degré infiniment moindre.
Un porte-parole de la chambre des communes a relativisé le danger et l'urgence du dossier en indiquant que les députés allaient «étudier s'il convient de demander à un groupe d'officiels de commencer à penser aux moyens éventuels de rénover le palais de Westminster».
Le palais, dont certaines parties remontent au XIe siècle, abrite les deux chambres du Parlement britannique, dominé par les 96 mètres de la tour de la cloche achevée en 1859. Elle est communément appelée Big Ben, du nom de sa cloche de plus de 13 tonnes. «Il s'agit du début d'un très, très long processus», l'examen préliminaire pouvant prendre de quinze à vingt ans, a précisé le porte-parole.
«Il n'y a aucun danger immédiat», a commenté à la BBC John Burland, expert auprès de l'Imperial college de Londres.
Au rythme où vont les choses, «il faudra 10 000 ans pour rattraper l'angle de la tour de Pise», selon lui.
Démolition, location ou revente
D'après John Burland, l'inclinaison de la tour et les craquelures constatées au palais de Wesminster remontent probablement à de nombreuses années et ne sauraient être liées au creusement d'un parking sous-terrain de cinq étages et d'une nouvelle ligne de métro, la Jubilee line, à la fin du XXe siècle.
Une enquête officielle, dont les conclusions ont été publiées en 2010, a mesuré que la gîte de Big Ben s'est accentuée en août 2003 pour des raisons indéterminées, et s'accroît de O,90 mm supplémentaires chaque année.
Les députés chargés de la gestion patrimoniale du palais de Westminster se doivent d'examiner toutes les options, y compris les plus radicales : démolition, mise en location ou revente.
Ces derniers scénarios «ne font sûrement pas partie de la réflexion officielle», a commenté le porte-parole de la commission, comme s'il s'agissait de couper court aux spéculations immobilières ou éditoriales. Lundi matin, le Daily Telegraph écrivait que «des promoteurs étrangers, qui pourraient être russes ou chinois», seraient susceptibles d'être intéressés par le rachat de la célébre tour.

Liberation.fr

Tokyo menacée par un séisme majeur dans les prochaines années


La foule sur le carrefour de Shibuya, à Tokyo, le 4 février 2011
JAPON - Selon une étude japonaise, la capitale nippone pourrait subir un grave séisme dans les quatre prochaines années...
Tokyo risque d'être frappée par un séisme majeur dans les quatre prochaines années, ont averti lundi des chercheurs de l'Université de Tokyo, contredisant des prévisions beaucoup plus rassurantes des autorités.  Selon ces scientifiques de l'institut de recherche sismologique de l'université, la probabilité qu'un séisme de magnitude 7 frappe la partie sud du Grand Tokyo est de 70% dans les quatre ans. Par contraste, le gouvernement établit une telle probabilité de 70% dans un délai de trente ans.  «Le risque qu'un séisme de magnitude 7 se produise (dans la région) a augmenté depuis le séisme du 11 mars 2011», explique l'un des chercheurs, Shinichi Sakai. «Le gouvernement, les individus et les entreprises doivent s'y préparer.»
11.000 victimes et 850.000 bâtiments détruits
Les universitaires ont établi leur estimation en prenant en compte la hausse de l'activité sismique depuis le tremblement de terre du 11 mars, de magnitude 9, record dans l'histoire de l'archipel, qui a fait 23.000 morts et disparus et déclenché un tsunami dévastateur. Le gouvernement se fonde sur des données plus anciennes.  Le nombre de séismes dans l'agglomération tokyoïte a quintuplé depuis la catastrophe du 11 mars, note l'équipe de chercheurs, à partir des chiffres de l'Agence météorologique.  
D'après une étude gouvernementale, un séisme de magnitude 7,3 centré sous le nord de la baie de Tokyo ferait environ 11.000 victimes et détruirait 850.000 bâtiments. On compte 13 millions d'habitants à Tokyo et environ 38 millions dans l'ensemble de l'agglomération.  Les chercheurs de l'université de Tokyo estiment qu'il est impossible de se livrer à de telles estimations.  Un cinquième des séismes de magnitude 6 ou plus dans le monde se produisent au Japon, un pays situé sur la «ceinture de feu», un ensemble de volcans et de fosses océaniques alignés sur presque tout le pourtour du Pacifique.
 avec Reuters

20minutes.fr

Tout savoir sur le poivre


TENDANCE. J'ai toujours gardé en tête un conseil de mon père : « pour te faire une première idée sur un restaurant, goûte son pain et son poivre ».  Et cela se vérifie à chaque fois ! À la maison, on a tendance à se concentrer sur la qualité et les différentes variétés d'huiles, de vinaigres, de sel, de moutarde et moins de poivre. C'est fort dommage ! Le poivre, choisi avec soin et râpé ou moulu au dernier moment, peut sublimer à lui tout seul un plat. Décryptage.
 
© C. Lebrun
J'ai découvert récemment une citation du poète François Coppée (XIXe siècle) que j'aime beaucoup : « Il faut quatre hommes pour faire une salade : un prodigue pour l'huile, un avare pour le vinaigre, un sage pour le sel et un fou pour le poivre ». Apicius, quant à lui, considérait le poivre comme la reine des épices !
Le poivre donne du piquant, du peps au plat mais il est à utiliser avec parcimonie.
Conseils d'achat :
Achetez un poivre de qualité en grains (moulu, son goût s'évapore) et conditionné dans un emballage hermétique. Comme pour les autres épices, mieux en acheter en petite quantité pour conserver sa fraîcheur.
Conseils d'utilisation :
Plus le poivre sera moulu finement et plus il sera piquant. Si vous choisissez d'utiliser un mortier, les grains de poivre concassés dégageront davantage d'arômes. Il faut éviter de cuire le poivre. Parsemez une viande en fin de cuisson. Pour un dessert, préférez un sirop avec du poivre infusé par exemple.
Quel poivre ?
Les grains de poivre proviennent d'une liane géante de la famille des Pipéracées. Il existe différentes couleurs de poivre :
-       Vert : il est cueilli avant maturité
-       Blanc :  il est cueilli à maturité mais trempé plusieurs jours dans de l'eau puis séché           au soleil
-       Noir : il est cueilli à maturité puis séché au soleil
-       Rouge : il est cueilli à maturité puis placé dans l'obscurité.
-       Gris : il s'agit de poudres de poivres mélangés (blanc et noir) de qualité moyenne
Quels sont les faux poivres ?
Ces faux poivres ne sont pas issus de la famille des Pipéracées. Parmi eux, on trouve le poivre de la Jamaïque, le poivre de Guinée, le poivre de Sichuan, le poivre rose, le poivre de Cayenne…
Bon à savoir : le poivre de Sichuan entre dans la composition du mélange 5-épices (avec l'anis étoilé, la cannelle, le clou de girofle et le fenouil)


Rhume: se laver le nez, le meilleur geste anti-rhume


Pulvériser un jet d’eau salée dans les narines, cela ne vaut pas un bon bain de mer, pensez-vous. Erreur ! Ce geste d’hygiène a des bienfaits sur la prévention, le soin et le confort respiratoire. Surtout l’hiver, quand les rhumes nous guettent…
Rhume: se laver le nez, le meilleur geste anti-rhume 
Rhume : le lavage des fosses nasales, c’est vraiment utile ?


La muqueuse nasale filtre des milliers de litres d’air par jour. Directement au contact de l’environnement, elle constitue la première barrière de protection du système respiratoire contre les agents extérieurs (virus, bactéries, allergènes, polluants…). Elle épure l’air inspiré avant qu’il n’atteigne les poumons.
Soumise en permanence à des agressions, cette muqueuse peut être victime d’une réaction inflammatoire locale qui se traduit par un écoulement, des éternuements et une production excessive de mucus à l’origine d’une gêne respiratoire, car le nez est alors bouché. La muqueuse nasale protège, mais il faut elle aussi la protéger.
>> A lire aussi : Quelle huile essentielle pour enrayer un rhume
Rhume: en quoi le lavage du nez fait-il du bien ?


Comme il permet de débarrasser la muqueuse nasale de l’excès de mucus, des pollens et des agents pathogènes (virus, bactéries…) qui s’accumulent à sa surface, il permet aux muqueuses de jouer pleinement leur rôle, et agit en prévention.
En favorisant la désobstruction des fosses nasales, il diminue également la gêne respiratoire. Voilà pourquoi se laver le nez peut être un geste de base dans les rhinopharyngites sans complication, et un geste essentiel chez les nourrissons et jeunes enfants qui ne savent pas toujours très bien se moucher. Enfin, il constitue un vrai geste d’apaisement et de soulagement chez celles et ceux qui souffrent de rhinite allergique.
>> A lire aussi : Le nez sec, ça peut être un problème
Rhume: comment fait-on pour laver le nez ?

Mondadori - Topsante



Bien que notre planète soit couverte d’eau à 70%, il subsiste plusieurs régions où l’absence d’eau potable constitue un problème majeur pour la population. Pour y remédier, le designer Reymin De Leon a présenté son concept baptisé NJORD Portable Water Creator.
Ce designer résidant à Toronto, au Canada, a imaginé une lampe capable de fabriquer de l’eau. En fait, NJORD Portable Water Creator  est un dispositif capable de fabriquer de l’eau potable avec comme matière première : l’air. L’humidité de l’air est exploitée afin de générer de l’eau potable par condensation. Selon le concepteur, l’appareil peut générer un litre d’eau en deux heures à un endroit où l’humidité de l’air est estimée à 50%. Le dispositif prend la forme d’une bouteille avec un corps transparent permettant de voir le volume du liquide qu’il contient. Un bouton unique au dessus du bouchon actionne l’équipement.
Le nom de cette création a été choisi d’après le nom du dieu des océans dans la mythologie nordique : Njörd. NJORD Portable Water Creator a été présenté pour le concours Electrolux Design Lab édition 2011.

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