dimanche 15 janvier 2012

Préservatif, circoncision... comment réduire les risques de transmission du sida?


Cela va sans dire, mais c'est peut-être mieux en le disant. Une nouvelle étude vient confirmer de manière précise et concrète une série d'éléments connus.
 Des mannequins se préparent en coulisses du défilé Venezuela se Viste de Moda 2011 en faveur de la lutte contre le sida, à Caracas en février 2011. REUTERS/Carlos Garcia Rawlins
- Des mannequins se préparent en coulisses du défilé Venezuela se Viste de Moda 2011 en faveur de la lutte contre le sida, à Caracas en février 2011. REUTERS/Carlos Garcia Rawlins -
Quantifier le risque infectieux autant que faire se peut. Un groupe de médecins et de chercheurs américains et africains vient de fournir pour la première fois une série de données précises et concrètes concernant les risques de contamination sexuelle du virus du sida entre hommes et femmes.
Leurs résultats confortent pour l’essentiel les principaux messages de prévention diffusés depuis l’émergence de cette pandémie. Ils mettent aussi clairement en lumière le rôle essentiel joué par la charge virale(quantité de virus présente dans le sang et les liquides biologiques) du partenaire infecté vis-à-vis de celui qui ne l’est pas.
Corollaire: ils définissent avec précision les axes de lutte préventive et soulignent l’importance qu’il faut accorder, parallèlement au préservatif et à la circoncision, aux traitements antirétroviraux qui permettent de réduire cette charge et donc le risque de contamination.    
Une nouvelle étape
Ces résultats, publiés le 12 janvier sur le site du Journal of Infectious Diseases, confirment une série d’éléments déjà connus. Pour autant, réunis de manière synthétique à partir d’une seule étude conduite en Afrique, ils marquent, à leur manière, une nouvelle étape dans la perception que l’on peut avoir de ce risque infectieux et des stratégies devant être développées pour réduire le risque de contamination.
Ce travail a été conduit sous la responsabilité du biostatisticien James P. Hughes (université de Washington, Fred Hutchinson Cancer Research Center; Seattle). Les recherches ont été menées en collaboration étroite avec des médecins hospitalo-universitaires de Johannesburg et de Nairobi ainsi que du Rwanda et de Zambie. Comme de nombreuses études sur le sida conduites sur le sol africain, le financement a été assuré par la Fondation Melinda & Bill Gates ainsi que par les Instituts nationaux américains de la santé.
Les auteurs rappellent que la connaissance des différents facteurs pouvant jouer un rôle sur le degré de virulence du VIH est un élément essentiel pour définir ce que peuvent être les différentes stratégies de lutte contre la pandémie. Ils ont analysé les données résultant d’une étude prospective conduite sur 3.297 couples homme-femme séro-discordants (un partenaire infecté, l’autre pas) au moment de leur recrutement. Des prélèvements réguliers ont été effectués pour mesurer la charge virale des partenaires infectés ainsi que des tests génétiques pour confirmer le cas échéant la transmission du VIH à son partenaire. De nombreuses données étaient d’autre part recueillies concernant le nombre et la fréquence des rapports sexuels, le recours aux préservatifs masculins ou la pratique de la circoncision. Durant la durée de l’étude, 86 contaminations ont été recensées.
Après analyse de l’ensemble de leurs données (et en tenant compte de tous les possibles biais comportementaux et statistiques), les auteurs démontrent de manière statistique le poids respectif de différents facteurs sur lesquels il est possible de peser pour réduire le risque de transmission du VIH par voie sexuelle.
1 cas de transmission pour 900 actes sexuels
Chez les personnes infectées, il s’agit du recours au préservatif et du niveau de la charge virale (à réduire grâce aux antirétroviraux). Chez les partenaires non infectés, il s’agit du traitement des diverses autres infections sexuelles (dues à herpes simplex virus 2 et au trichomonas, ulcères génitaux, infections vaginales ou cervicales) ainsi, chez les hommes, que du recours à la circoncision; autant de lésions qui correspondent à des taux élevés de transmission virale.
En pratique, cette étude conclut (ce ne sont là que des moyennes statistiques) à un taux de transmission du VIH dans les couples séro-discordants à environ 1 pour 900 actes sexuels.
Plus la charge virale chez le partenaire infecté est élevée et plus le risque de transmission est élevé. L’homme infecté apparaît deux fois plus susceptible de transmettre le VIH qu’une femme séropositive à son partenaire non infecté. Cette différence semble due à la différence de charge virale entre hommes et femmes.
L'âge avancé des partenaires est associé à une transmission réduite par voie sexuelle. La circoncision masculine réduit en moyenne la transmission d'environ 47%. Enfin les résultats confirment et rappellent que les préservatifs masculins restent la meilleure protection contre le VIH avec, dans cette étude une réduction de 78% du nombre de transmissions chez les couples qui y ont le plus fréquemment recours.
En France, l'étude Ipergay
Le hasard veut que cette publication coïncide avec le lancement, en France, d’une première étude qui concerne le recours aux thérapies antirétrovirales à des fins non plus thérapeutiques mais préventives.
Un appel à volontaires vient d’être lancé pour cette étude dénommée Ipergay (Intervention préventive de l'exposition aux risques avec et pour les gays). Elle se fonde sur le fait que parmi les 6.300 nouveaux cas d’infections par le VIH diagnostiqués annuellement en France, 40% touchent des hommes ayant des relations sexuelles avec les hommes (HSH). Les dernières enquêtes montrent aussi, dans ce groupe, une augmentation du nombre moyen de partenaires et de pénétrations anales non protégées.
On sait par ailleurs que la prise d’un antirétroviral en prophylaxie peut réduire jusqu’à 44% le risque de contamination par le VIH. Seuls deux HSH sur trois déclarent utiliser un préservatif lors de tous leurs rapports sexuels avec des partenaires occasionnels. Les participants prendront leur traitement pendant les périodes d’activité sexuelle, stratégie qui selon les promoteurs «permet d'éviter les contraintes d'une prise en continu d'antirétroviraux, qui favoriser ainsi une bonne observance, accroît la responsabilisation, limite les effets indésirables possibles, ainsi que les coûts».
Faute de pouvoir, semble-t-il, augmenter la fréquence du recours au préservatif dans la population la plus directement concernée, les promoteurs de l’Ipergay font valoir que cet essai dans la population gay et HSH répond bel et bien à «un impératif de santé publique».
Certains font ici le parallèle avec le recours (contre le paludisme) aux médicaments antipaludéens pris à titre préventif le temps du risque d’exposition aux piqûres d’anophèles infectées par un plasmodium. Ce parallèle peut à bien des égards être critiqué. Quoi qu’il en soit, c’est la première fois que l’on développe une telle stratégie médicamenteuse contre une maladie virale sexuellement transmissible; une maladie contre laquelle on dispose d’un moyen préventif peu coûteux ayant depuis un quart de siècle amplement fait la preuve de leur efficacité, dès lors qu’il était utilisé.
Jean-Yves Nau

Slate.fr

5 choses à savoir sur les tests de grossesse


Vous pensez être enceinte ? La seule méthode infaillible pour le découvrir est de faire un test de grossesse. Commencez par acheter un test de grossesse en pharmacie. Simple et rapide d’utilisation, il vous permettra de poser un premier diagnostic de grossesse. Par la suite, un test de grossesse sanguin vous confirmera le résultat. En attendant, voici 5 choses essentielles à savoir surles tests de grossesse en termes de fonctionnement, d’usage, de fiabilité, de prix et d’achat.
 

Comment fonctionnent les tests de grossesse ?
Les tests de grossesse sont conçus pour mesurer le taux d’hormone bêta-HCG secrétée par les femmes enceintes dès lors qu’un embryon est implanté dans l’utérus.
Détectable dès le huitième jour de fécondation, la bêta HCG ne cesse d’augmenter durant le premier trimestre de grossesse, avant de chuter. Les tests de grossesse contiennent des anticorps qui réagissent à la bêta HCG, ce qui permet de confirmer ou d’infirmer une suspicion de grossesse.
Quand faire un test de grossesse ?
Même si vous êtes impatiente de découvrir si vous êtes enceinte, il est inutile de vous précipiter sur un test de grossesse juste après un rapport non protégé… Ce n’est qu’aux alentours du 10ème jour de fécondation qu’un test de grossesse pourra révéler la présence de bêta HCG dans votre organisme. L’idéal est donc d’attendre le premier jour de la date présumée de vos règles ou bien 10 à 15 jours après votre dernier rapport non protégé.
Néanmoins, certains tests de grossesse précoces sont fiables jusqu’à 4 jours avant la date présumée des règles !
Test de grossesse : mode d’emploi
L’immense majorité des tests de grossesse fonctionne selon le même principe. Présentés sous forme de bâtonnet muni d’une bandelette, ils disposent d’une fenêtre indiquant le résultat – positif ou négatif – du test et d’une fenêtre témoin indiquant si le test a bien fonctionné. Pour faire le test, il vous suffit d’uriner directement sur la bandelette ou de la mettre en contact avec vos urines préalablement recueillies dans un récipient propre et sec. Le résultat apparaîtra au bout de trois minutes environ. Attention, mieux vaut éviter d’ingérer trop de liquide avant d’effectuer votre test afin de ne pas diluer l’hormone de grossesse
 Les tests de grossesse sont-ils fiables ?
Fiables à 99 %, les tests de grossesse sont un excellent moyen de diagnostiquer une grossesse. Néanmoins, quelques précautions d’usage s’imposent…
D’une part, un test réalisé trop précocement peut s’avérer faussement négatif. D’autre part, il faut scrupuleusement respecter les consignes d’usage afin de s’assurer de la fiabilité du test. Certains tests de grossesse sont vendus par lot de deux, afin de vous permettre de confirmer ou d’infirmer un résultat négatif dans le cas où le premier test aurait été effectué trop tôt. En cas de résultat positif, faites réaliser un test de grossesse sanguin par votre médecin traitant ou votre gynécologue afin de dater la grossesse et de fixer la date de votre première visite de contrôle obligatoire.
 Où acheter un test de grossesse et à quel prix ?
Vendu en pharmacie ou parapharmacie, il est très facile de se procurer un test de grossesse. Vous en trouverez également en ligne sur Internet, sur certains sites de e-commerce spécialisés. Les tests les plus recherchés sont les tests de grossesse Clearblue, connus pour leur fiabilité. Mais il en existe bien d’autres, comme Bluetest, Revelatest, Primacard, Predictor ou bien encore Protex Care…
Le prix des tests de grossesse varie d’un commerce à l’autre, mais aussi en fonction du type de test. Test de grossesse précoce, test de grossesse classique, test permettant de dater le début degrossesse… Il vous en coûtera entre 10 euros et 20 euros. Vous trouverez également des tests d’ovulation vous permettant d’augmenter vos chances de tomber enceinte !
CONSEIL : Le matin c’est mieux !
Afin de mettre toutes les chances de votre côté, faites votre test de grossesse le matin, au réveil, lorsque les urines sont les plus concentrées.

Yahoo ! France pour Elle


L'opposante birmane dit « banco » aux généraux


Aung San Suu Kyi devant un parterre de journalistes français, hier, à Rangoun, la capitale de Birmanie. L'opposante historique à la junte militaire est au centre de toutes les attentions.
Aung San Suu Kyi devant un parterre de journalistes français, hier, à Rangoun, la capitale de Birmanie. L'opposante historique à la junte militaire est au centre de toutes les attentions.
Reuters
Aung San Suu Kyi, décorée de la Légion d'honneur, hier, par Alain Juppé, joue le jeu de l'ouverture démocratique. Candidate aux élections du 1er avril, elle pourrait entrer au gouvernement.
Rangoun. Correspondance
Avec sa tenue traditionnelle, une fleur blanche dans les cheveux, Aung San Suu Kyi, 66 ans, a des allures d'éternelle jeune fille. Elle s'exprime dans un bon français, appris sur cassettes pendant sa longue captivité. « J'ai dû réviser toute la nuit pour vous parler », déclare-t-elle, souriante, à un parterre de journalistes.
Décorée, hier, de la Légion d'honneur par le ministre des Affaires étrangères, Alain Juppé, en visite en Birmanie, la « Dame de Rangoun » a décidé de se présenter à des législatives partielles, le 1er avril. « Nous avons des élections à gagner et une lourde tâche à accomplir », dit-elle. Sa formation, la Ligue nationale démocratique (LND), s'est fait enregistrer en vue de ce scrutin. Il pourvoira une quarantaine de sièges vacants.
La junte militaire qui avait volé sa victoire à la LND en 1990 et placé Aung San Suu Kyi en résidence surveillée, s'est auto dissoute au printemps de 2011. Pour la première fois en soixante ans, un « civil » dirige le pays. Le président Thein Sein, un général en retraite, multiplie les gestes, libérant des prisonniers d'opinion (651 vendredi), discutant avec les guérillas séparatistes et relâchant l'étreinte sur la presse. « J'ai confiance dans sa bonne volonté et dans le fait que ces élections seront justes et démocratiques », affirme Aung San Suu Kyi. Elle n'exclut pas d'accepter un poste au gouvernement.
À ceux, encore méfiants, qui le lui déconseillent, elle répond avec fermeté : « Il est très dangereux de se croire au-dessus du processus démocratique. Je vais me soumettre aux urnes avec humilité. »
« Elle a tout sacrifié pour nous »
Depuis la libéralisation, les portraits d'Aung San Suu Kyi sont partout dans Rangoun. En posters, en fond d'écran d'ordinateurs, sur les téléphones portables. Les Birmans l'appellent Amè, mère, « parce qu'elle a tout sacrifié pour nous, ses enfants »s'enflamme Dhourak, chauffeur de taxi à Rangoun.
Les élections sont-elles gagnées d'avance ? « Le problème avec la LND, c'est que sans Aung San Suu Kyi, tout s'écroule. Elle leur tient lieu de programme. Ils doivent s'entourer de jeunes pour répondre aux vraies préoccupations : ce que veulent les Birmans, c'est d'abord manger à leur faim et envoyer leurs enfants à l'école »,avance Nyein Chan, 34 ans, du collectif Generation Wave, qui promeut la démocratie auprès de la jeunesse.
Les élections du 1er avril seront scrutées à la loupe par les pays occidentaux : « C'est une étape essentielle pour la levée des sanctions économiques », a déclaré Alain Juppé. Les États-Unis ont décidé, samedi, de renvoyer un ambassadeur en Birmanie, vingt-deux ans après l'avoir retiré.
Carol ISOUX.

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