dimanche 22 janvier 2012

MELiSSA : un écosystème complet pour les voyages habités dans l'espace


MELiSSA : un écosystème complet pour les voyages habités dans l'espace
Depuis 1989, l'Agence Spaciale Européenne (ESA) travaille sur un projet de recherche visant à créer un écosystème capable de se régénérer par lui-même pour alimenter les astronautes dans de longs voyages. Richard Côté, un chercheur participant à ce projet en dit plus sur son travail et ses avancées.
Ces deux dernières années, Richard Côté, docteur en physiologie végétale et en biophysique, les a passées à Barcelone, où il a travaillé sur leprojet MELiSSA (Micro-Ecological Life Support System Alternative) de l'Agence spatiale européenne (ESA). En se basant sur le recyclage des déchets organiques, du dioxyde de carbone (CO2) et des minéraux, sous forme de biomasse consommable, ce projet a pour but de développer un système de soutien de vie biologique (BLSS).
Il s'agit d'un écosystème capable de se régénérer par lui-même, et de fournir aux astronautes lors de longs voyages dans l'espace, l'alimentation et l'oxygène dont ils auront besoin. Le système doit également permettre d'utiliser la lumière solaire comme source d'énergie. "Comment arrivera-t-on à faire des missions habitées ? Dans les années 60, les gens pensaient qu'on allait tout simplement se nourrir avec des pilules. Nous savons aujourd'hui que ça ne fonctionne pas. Il est également impensable de transporter toute la nourriture nécessaire" explique Richard Côté, cité par Cyberpresse. "Nous nous sommes donc demandés si nous pouvions créer un système régénératif, basé sur le principe d'un écosystème aquatique" poursuit-il.
Le système MELiSSA se présente sous la forme de cinq compartiments isolés dont les interactions forment un écosystème artificiel complet avec une régénération continue de l'oxygène. Deux compartiments contiennent des plantes, qui grâce au processus de la photosynthèse, permettent de transformer les déchets et le CO2 produits par l'humain en oxygène, en eau et en nourriture. "Les extrants d'un compartiment deviennent les intrants de l'autre", explique Richard Côté. Un seul compartiment à plantes était au départ prévu, mais un second, abritant des "plantes supérieures", a été ajouté au projet, afin d'offrir une diversité alimentaire.
Un système pas utilisé avant 50 ans
Mais il faudra encore des années avant que le système ne soit opérationnel et puisse être envoyé dans l'espace. "Il faut aussi développer tout le système électronique qui permettra de gérer l'écosystème à distance, de sorte que les gens qu'on enverra sur Mars pourront se concentrer sur leur mission, et non pas sur les plantes" souligne le chercheur ainsi devenu "jardinier de l'espace".
"Pour l'instant, chaque compartiment est testé isolément. Dans deux ans, j'estime que les cinq seront connectés ensemble" déclare-t-il. "Pour voir le système utilisé dans une mission, par contre, on peut parler d'encore 50 ans, je ne sais trop. Personnellement, je ne crois pas y assister de mon vivant" affirme Richard Côté.

Maxisciences

Prédictions: A quoi ressemblera le monde dans 100 ans?


Photo Thinkstock
Que ceux qui hésitent à changer leur forfait téléphonique se rassurent : ils n’auront peut-être bientôt plus à le faire. Dans 100 ans nous pourrions en effet bien être capables de communiquer directement par le biais de nos cerveaux. C’est en tout cas qu'imagine la BBC dans une série de prédictions publiées sur son site, comme John Elfreth Watkins, un ingénieur américain, l'avait fait en 1900 dans The Ladies' Home Journal. Avec ce texte, il tentait de deviner ce que serait le monde en 2000 et  anticipait notamment des évolutions techniques comme le téléphone portable ou la télévision.
En demandant à ses lecteurs à quoi ressemblera la vie dans 100 ans,  laBBC participe au grand jeu des pronostics, sorte de tradition du mois de janvier des médias qui s’amusent souvent à deviner les grandes tendances de l’année qui débute (On prévoit ainsi les changements technologiques, les mouvements politiques, ou même l’évolution des médias) mais voit un peu plus loin.
Les propositions des lecteurs ont ensuite été estimées en fonction de leur degré de probabilité par deux «futurologues». L’exercice, s’il ne peut pas être qualifié de scientifique, nous prédit un avenir radicalement différent du nôtre.
Nous serons ainsi télépathes, reliés en permanence à des ordinateurs et génétiquement modifiés pour être plus intelligents. De petits robots resteront à nos côtés pour nous soigner en cas de besoin. Nous travaillerons sur l’Antarctique et ne parleront plus que trois langues dans le monde (Anglais, Espagnol et Mandarin).
A l’inverse, certaines propositions se sont heurtées au scepticisme des futurologues. Il y a par exemple peu de chance que l’Etat-nation disparaisse d’ici là. De même que les guerres ne seront vraisemblablement pas entièrement menées avec des appareils téléguidés, même si l’usage de drones est déjà largement répandu. Avec un humour très british, les deux «experts» estiment enfin que les chances pour le Royaume-Uni de connaître une révolution sont plutôt basses.
Nous l’affirmions déjà sur Slate.fr, bon nombre d’innovations technologiques développées dans la science-fiction sont devenues réelles par la suite. Mais l’histoire ne dit pas combien de prédictions se sont avérées complètement fausses.

Slate.fr

A bord de l'avion dérouté de l'ex-président malgache Ravalomanana


 Marc Ravalomanana a bord de l'avion qui devait le ramener à Madagascar, samedi 21 janvier.
ENVOYÉ SPÉCIAL DANS LES AIRS ENTRE JOHANNESBURG ET ANTANANARIVO - Ce samedi, à bord de l'avion emportant Marc Ravalomanana vers sa terre natale malgache, ledéjeuner a déjà été servi, les passagers s'assoupissent, lisent ou conversent. Le vol SA 8252 a déjà parcouru les deux-tiers de son trajet. Derrière les hublots, le bleu de l'océan Indien.
Soudainement, la porte du cockpit s'ouvre, et un membre de l'équipage, un gilet jaune fluorescent sur le dos, apparaît. "Nous devons faire demi-tour, ils ont fermé l'aéroport", lance-t- il à la délégation accompagnant l'ex-président malgache. Un attroupement se forme à l'avant de l'aéronef. Marc Ravalomanana, cravate bleu, chemise rayée, se lève à son tour. Le visage est fermé.
Dans les rangs, l'agacement est perceptible, mais pas la surprise. Tous se doutaient qu'Andry Rajoelina, l'actuel président du pays, serait prêt à tout pourempêcher son rival de rentrer au pays.
 L'avion n'atterrira pas. Marc Ravalomanana se lève, le visage fermé.

Le matin même, Marc Ravalomanana avait pourtant réussi cette fois-ci à obtenir sa carte d'embarquement, qui lui avait été refusée il y a un an. Confiant, l'ex-homme fort de la Grande Île avait même ajouté : "J'ai parlé ce matin au premier ministre malgache, et il m'a dit que tout était ok". A ses côtés, on rappelle qu'il n'y a "aucune base légale" pour l'arrêter une fois sur place.
Quand l'avion s'arrache du tarmac de l'aéroport de Johannesburg, M. Ravalomanana embrasse plusieurs fois sa femme, Lalao, assise à côté de lui au premier rang. La fin de trois années d'exil depuis son éviction par un coup d'Etat mené par Andry Rajoelina est proche.
Deux heures plus tard, dans la carlingue, la discussion est musclée entre l'homme au gilet jaune et une conseillère de Marc Ravalomanana : "On veut atterrir à Madagascar !", insiste- elle. "On a contacté d'autres aéroports du pays, mais ils disent tous non" lui répond-t-il. "Alors stationnons dans les airs au-dessus d'Antananarivo ?" "Nous avons une quantité de kérosène limitée, je ne peux mettreen danger la sécurité des passagers".
L'avion fait alors un virage à 180 degrés. Sur un smartphone d'un photographe, la boussole indique désormais le sud-ouest. Retour à Johannesburg.
A chaud, devant quelques journalistes présents à bord, Marc Ravalomanana réagit : "C'est la preuve que ce gouvernement ne respecte pas la ‘feuille de route', pourquoi ne peut-on pas atterrir ? tous les exilés sont normalement autorisés àrentrer ! il y a un million de Malgaches qui m'attendent à l'aéroport [quelques milliers selon des observateurs]".
Sur le chemin du retour, la petite équipe cogite autour de l'ex-chef d'Etat pour tirerparti de ce nouvel échec. "Pour nous, c'est presque une victoire car cela vamontrer que Madagascar est dirigé par un homme qui n'en fait qu'à sa tête, qui ne veut pas d'une transition consensuelle et inclusive", juge une proche de M. Ravalomanana.
A l'atterrissage à Johannesburg, la délégation refuse de descendre de l'avion. "La stratégie est désormais de faire le plus de bruit possible à l'extérieur avec cette histoire", résume un conseiller en communication. A Madagascar, sa mouvance politique annonce au même moment qu'elle suspend sa participation aux institutions de la transition.
Des responsables de la compagnie aérienne, puis des policiers essaient d'inciterles passagers récalcitrants à sortir. Mais on ne malmène pas un VIP de la sorte. Ses conseillers enchaînent les coups de fil. Marius Fransman, vice-ministre sud-africain de la coopération internationale et chef de la délégation de la médiation de la Troïka de la SADC à Madagascar est au bout de fil.
Tout d'un coup, le silence se fait. C'est le président sud-africain Jacob Zuma. Au bout de quelques minutes, la conseillère de M. Ravalomanana raccroche, et chuchote la nouvelle. Le chef d'Etat est d'accord pour faire pression sur le régime malgache lors du prochain sommet de l'Union Africaine à Addis-Abeba la semaine prochaine. Un grand sourire se dessine alors sur le visage de Marc Ravalomanana. Il tape dans la main de sa conseillère.
L'homme va de nouveau passer la nuit en Afrique du Sud, mais il a la certitude d'avoir marqué des points dans la longue bataille l'opposant à son rival, Andry Rajoelina. L'avion a atterri il y a déjà deux heures. Devant les photographes, M. Ravalomanana peut alors descendre les marches le menant au tarmac.
Sébastien Hervieu

Le Monde.fr

Une escadre multinationale croise au large de l'Iran


L'USS John C. Stennis appartient à la même classe que l'USS Abraham-Lincoln, actuellement au large de l'Iran.
Un porte-avions américain, l'USS Abraham-Lincoln, a passé dimanche le détroit d'Ormuz et se trouve dorénavant dans le Golfe, quelques jours après un pic de tension avec l'Iran qui avait menacé de s'en prendre aux navires américains, a annoncé le Pentagone. Le ministère britannique de la Défense (MoD) a de son côté indiqué qu'une frégate britannique, le HMS Argyll, et un navire militaire français, dont le nom n'a pas été précisé, faisaient également partie de l'escorte du porte-avions américain lors de son passage du détroit.
"L'USS Abraham-Lincoln a effectué un transit de routine du détroit d'Ormuz le 22 janvier pour conduire des opérations de sécurité maritime", a affirmé dans un courriel le capitaine de vaisseau John Kirby, porte-parole du Pentagone. Le transit s'est effectué "sans incident", a-t-il précisé. Le porte-avions, qui peut avoir à son bord jusqu'à 80 avions et hélicoptères, est escorté du croiseur lance-missiles USS Cape Saint George et de deux destroyers.
Message pour Téhéran
Si des navires alliés participent fréquemment à des exercices avec la marine américaine ou constituent parfois des groupes navals conjoints, la présence de navires britanniques et français semble constituer un message à l'adresse de Téhéran sur la résolution des Occidentaux à préserver le libre passage dans le détroit. La présence des bâtiments français et britannique aux côtés du groupe aéronaval américain "souligne (...) l'engagement international à maintenir le droit de passage (dans le détroit d'Ormuz) conformément au droit international", a d'ailleurs souligné dans son communiqué le MoD.
Début janvier à l'issue de manoeuvres dans le Golfe, Téhéran avait menacé de s'en prendre aux navires militaires américains si ceux-ci s'avisaient de croiser dans le Golfe, au large des côtes iraniennes. Cette mise en garde a laissé planer le spectre d'un éventuel blocage du détroit d'Ormuz, goulet stratégique pour le transport maritime de pétrole, et a provoqué un pic de tensions avec Washington alors que les sanctions contre le programme nucléaire de Téhéran s'alourdissent. 
Le secrétaire américain à la Défense Leon Panetta a notamment averti à plusieurs reprises que le blocage du détroit constituerait une "ligne rouge" pour les États-Unis, dont deux des onze porte-avions se trouvent actuellement dans la région. L'Iran, qui a affirmé sa volonté de reprendre les négociations interrompues depuis un an sur son programme nucléaire, a depuis voulu calmer le jeu. Jeudi, le chef de la diplomatie iranienne Ali Akbar Salehi a déclaré que l'Iran n'avait jamais de son histoire tenté de fermer le détroit et a assuré que son pays voulait "la paix et la stabilité dans la région".

Le Point

CONFIANCE EN SOI : 4 ÉTAPES POUR ÊTRE BIEN DANS SA PEAU


Confiance en soi : 4 étapes pour être bien dans sa peau
Vous vous trouvez des défauts, des rondeurs, bref rien ne va plus ? Pas facile de s'accepter comme on est… Et pourtant, il suffit de suivre quelques pistes pour se sentir mieux dans ses baskets.
1. CONFIANCE EN SOI : APPRENEZ À VIVRE AVEC VOUS-MÊME
"Parlez-moi de moi, y'a qu'ça qui m'intéresse… Lalala". La première étape ne se fera pas en chanson mais presque. Elle consiste en une chose : apprendre à vivre avec soi-même. "Il est très difficile de vivre 24h/24 avec quelqu'un qu'on ne connaît pas, explique Josyane Halberstam, coach certifié. Soyez sûre de qui vous êtes pour gagner en estime de vous".
A faire : ce qui veut dire qu'en pratique, on fait son enquête intime. "Il s'agit de définir ce que l'on aime, ce que l'on n'aime pas, quel est notre style, quels sont nos goûts, nos habitudes… afin de se réassurer de qui on est". Munissez-vous d'un papier et d'un crayon et dressez donc vos petites listes. De préférence, accompagnée. Parce qu'on est rarement objective et parce qu'on est souvent cruelle avec soi-même. C'est beaucoup plus intéressant de faire cela avec un proche qui vous connaît bien.
Cette enquête de vous-même vous aidera à vous situer. "Vous êtes intelligente, vous l'avez écrit et vous le savez intimement ? Eh bien la prochaine fois que l'on vous traitera d'imbécile, ça vous passera au-dessus ! Parce que vous saurez ce que vous valez, vous aurez recadré vos qualités," confie Josyane Halberstam. >> A lire aussi : Estime de soi : 4 méthodes pour s'aimer
2. CONFIANCE EN SOI : CESSEZ DE VOULOIR PLAIRE À TOUT LE MONDE
Et il va falloir garder ceci en tête. Donnez-vous la permission de ne pas plaire. "Apprenez à vous défaire du regard des autres, à attacher moins d'importance à ce que les autres pensent" introduit Josyane Halberstam, coach certifié.
Quelqu'un vous aborde en vous disant "Bah dis donc, tu me sembles bien fatiguée" ? N'en soyez pas contrariée. Au contraire ! Si vous n'êtes pas fatiguée, passez au-dessus : pourquoi auriez-vous l'air fatigué si vous ne l'êtes pas ?
Et si vous l'êtes, eh bien c'est ainsi : prenez juste du recul sur vos croyances. Faut-il toujours avoir l'air en forme ? Pourquoi n'aurais-je pas le droit d'être fatigué ? Bref, de quoi les gens se mêlent ? Si cette personne vous trouve fatiguée, d'accord. Mais restez indifférente.
A faire : ne laissez pas les autres vous contrarier : vous ne leur plaisez pas et alors ? Le but, c'est de vous plaire à vous-même ! >> A lire aussi : 3 exercices pour retrouver confiance en soi
3. CONFIANCE EN SOI : COMPAREZ CE QUI EST COMPARABLE
Arrêtez de vous comparer à des mannequins ou des filles beaucoup plus jeunes. Restez dans votre champ ! Vous avez un idéal qui vous semble difficile à atteindre ? Peut-être qu'il faut revoir vos objectifs et rester raisonnable. "Et puis n'oubliez pas que les photos des magazines sont retouchées, qu'on ne pèse pas toutes 40 kilos et que les hommes aiment les formes et ne cherchent pas à rencontrer Miss Monde… La société d'aujourd'hui fabrique des complexes à tous. Prenez du recul, soyez lucide." explique Josyane Halberstam.
A faire :
1. Faites une liste des atouts de vos proches, de vos amies, de personnes que vous connaissez et vous vous apercevrez que vous êtes vraiment dans la moyenne, donc pas de complexes à avoir !
2. Cherchez quels sont vos petits atouts physiques ou moraux et cherchez à les mettre en avant. Maquillez vos yeux, "mettez vos yeux en valeur, si vous savez que vous avez un beau regard, mettez un décolleté si vous avez une belle poitrine" conseille Josyane. Soyez votre propre amie : complimentez-vous et donnez-vous de vrais conseils : "Tu as des jambes magnifiques, mets donc des jupes !"
3. Placez-vous devant une glace et imaginez qu’une personne que vous aimez bien, vous présente à d’autres personnes, que dirait-elle de vous, comment s’y prendrait-elle pour vous présenter sous votre meilleure image ? >> A lire aussi : 1 Française sur 2 n'aime pas son corps
4. CONFIANCE EN SOI : PENSEZ À DES SOLUTIONS CONCRÈTES
Si vous êtes vraiment mal dans votre peau et que le malaise persiste… Si le problème vous semble de fond alors pourquoi ne pas vous prendre en main ? Ecoutez-vous, demandez-vous ce que vous pensez réellement de vous-même et écrivez le tout. >> A lire aussi : Test : aimez-vous vos rondeurs ?
Une fois les mots posés et le problème identifié, pensez que des spécialistes sont là pour vous aider. Un psychologue peut vous accompagner et approfondir avec vous les pistes énumérées ici. Pourquoi ne pas penser à un diététicien pour maigrir si vous n'y parvenez pas par vous-même ? Un coach de vie qui travaille sur la confiance en soi, comme Josyane Halberstam, peut également vous soutenir et vous aider au quotidien. Ne passez pas votre temps à ruminer. Faites appel à des professionnels.
Merci à Josyane Halberstam. Vous pouvez la retrouver sur son site personnel
Auteur : Caroline Ovary

Topsante.com

Notre carte intérieure est orientée vers le nord


Les géographes occidentaux ont finalement bien raison d'orienter leur carte routière ou touristique en faisant correspondre le haut de ces cartes avec le nord. En tout cas, ce choix s'est ancré dans notre cerveau, au point de nous permettre de ne pas nous perdre, comme l'a constaté une équipe allemande de l'Institut Max-Planckde Tübingen dans la revue Psychological Science mise en ligne le 29 décembre.
En testant la manière dont les gens se repèrent dans une ville, ces chercheurs ont en effet remarqué que, si leur tête n'est pas face au nord, les participants font des erreurs d'orientation. Et cela, qu'ils soient des hommes ou des femmes.
Plus précisément, vingt-six candidats se promènent virtuellement, grâce à des casques, dans la vieille ville de Tübingen. Tous sont des habitants de la cité médiévale depuis au moins deux ans. Une fois reconnu l'endroit de la ville devant lequel ils se trouvent, les chercheurs leur demandent de pointer à l'aide d'un joystick la direction de trois lieux plus ou moins éloignés, comme une gare, un carrefour, un cinéma ou un restaurant. Les temps de réponse et les erreurs éventuelles sont notés ; puis, virtuellement, la tête des cobayes est tournée de trente degrés, pour une nouvelle série de questions. Afin de s'assurer que seul l'environnement immédiat sert de repère, un brouillard artificiel bloque la vue au-delà de quelques maisons. Et là, surprise, les résultats sont meilleurs si la position de la tête devant un bâtiment correspond à l'orientation Nord. Autrement dit, pour des Parisiens, on répondrait mieux aux questions si l'on est face à la gare du Nord que si on l'a à sa gauche.
RÉFÉRENTS SPATIAUX
" Nos résultats ne s'expliquent que si l'on admet que les gens ont en mémoire une carte des lieux orientée vers le nord ", constate Julia Frankenstein, de l'Institut Max-Planck. Elle a testé par exemple si les repères locaux comme une rue ou un square aident à l'orientation, en positionnant la tête parallèlement à ces éléments. Pour six participants, cela a diminué leur performance. Exit aussi l'hypothèse qui voudrait que nous ayons une mémoire liée à nos expériences exploratoires des lieux. Dans ce cas, les patients auraient dû obtenir des résultats moins bons pour des lieux très éloignés de la position de départ. Ce qui n'est pas le cas. " Nous ne disons pas que le cerveau humain se repère seulement grâce à sa mémoire d'une carte, mais en tout cas c'est très efficace ", précise Julia Frankenstein. Ceux qui voudraient en déduire que nous avons une boussole dans la tête, comme les oiseaux migrateurs, en seront aussi pour leurs frais : les cobayes n'étaient pas orientés dans le laboratoire vers le pôle magnétique.
L'équipe voudrait désormais tester plus loin son hypothèse, en immergeant des patients dans une ville inconnue et imaginaire. Un groupe prendrait connaissance de la carte des lieux avant l'expérience, mais un autre non. " Ces travaux sont intéressants, car ils se rattachent à des questions fondamentales sur le codage de la navigation dans le cerveau. Il s'agit de comprendre quels sont les référentiels spatiaux que nous utilisons. Par exemple pour améliorer les représentations des systèmes de navigation par GPS, mais aussi pour étudier des pathologies qui peuvent être liées à des désorientations spatiales, telles l'agoraphobie voire la schizophrénie ", observe Alain Berthoz, professeur au Collège de France. Mais si les cartes disparaissent avec le développement des GPS, perdra-t-on le nord ?
Cet article est issu du supplément Science et techno au journal Le Mondedaté samedi 21 janvier.
David Larousserie

LeMonde.fr

Météorite : Mars attaque !


La météorite observée cet été au Maroc provient bien de la planète rouge. Une rareté qui agite la communauté scientifique
 Un fragment de la météorite Tissint qui est tombée en juillet dernier dans le Sud marocain.
Ce n'était pas arrivé depuis 1962 ! Une météorite, que des témoins avaient vue tomber dans le Sud marocain le 18 juillet dernier, vient d'être formellement identifiée comme provenant de la planète Mars par les experts de la Meteoritical Society. Les villageois qui s'étaient aussitôt lancés à la recherche de ses fragments, au lendemain de sa chute, ont trouvé là mieux que de l'or, un vrai cadeau du ciel négociable aux alentours de 300 euros le gramme ! "C'est le plus bel échantillon de roche martienne qui existe", confie le géologue Albert Jambon, professeur à l'université Pierre-et-Marie-Curie, qui a pu examiner Tissint, baptisée ainsi du nom du village où elle a atterri. Le spécialiste français des météorites souligne que Tissint est seulement la cinquième météorite martienne dont on a pu observer directement la chute sur la cinquantaine répertoriées au total sur la Terre.
"L'intérêt, c'est qu'il s'agit d'un objet d'une extrême fraîcheur qui n'a pas été pollué par toute la matière terrestre. À peine la croûte de fusion a-t-elle un peu interagi avec l'atmosphère", explique-t-il. "De plus, il semblerait qu'elle soit relativement différente des autres échantillons recueillis, de sorte qu'elle va nous permettre d'élargir notre compréhension de Mars, des processus à l'oeuvre à l'intérieur de la planète." 
Mais comment peut-on affirmer qu'un morceau de roche tombé du ciel vient bien de Mars ? Dès les années soixante-dix, la communauté scientifique avait repéré que certaines météorites avaient des caractéristiques communes et surtout très différentes des autres. Il semblait évident qu'elles provenaient d'un même objet de grande taille et leur composition ainsi que leur jeune âge faisaient pencher pour Mars. "Les autres échantillons datent de près de 4,5 milliards d'années, l'âge du système solaire, alors que celles-ci ont moins d'un milliard d'années", précise l'astrophysicien Francis Rocard, responsable des programmes d'exploration du système solaire au Centre national d'études spatiales (Cnes). En 1975, le programme américain Viking d'exploration de la planète rouge permettait d'étudier l'atmosphère de Mars, composée à 95 % de dioxyde de carbone (CO2). La découverte quelque temps plus tard en Antarctique d'une météorite comportant des cristaux avec de minuscules bulles de gaz, de composition strictement similaire à l'atmosphère de Mars, confirmait l'hypothèse initiale.
Signes de vie ? 
"À présent, nous n'avons plus véritablement besoin de répéter toutes ces analyses, car nous connaissons les spécificités de ces roches et savons bien les reconnaître", explique le professeur Albert Jambon. De là à parvenir, en étudiant le fragment de météorite le plus pur soit-il, à prouver que Mars a bien abrité la vie, il y a un pas que le scientifique ne franchira pas. "Certains le disent, mais cela serait totalement surréaliste : tout simplement parce qu'il s'agit d'une roche magmatique, et non d'un échantillon de sol", lâche-t-il. "Supposons que vous soyez un extraterrestre et que vous cherchiez des traces de vie sur Terre (des fossiles), vous ne trouverez rien dans les granites et dans les basaltes, il vous faudra chercher dans le sol, là où il y a des couches sédimentaires, là où il y a eu de l'eau. Le même principe vaut pour Mars", explique-t-il. De son côté, Francis Rocard estime que ces zones à fort potentiel pour déceler des traces de vie représentent quelque chose comme un millième, voire un dix millième de la surface de la planète rouge. Autant dire que la réponse a peu de chances de tomber du ciel !

LePoint.fr

Un test sanguin pour déterminer le sexe du foetus dès la 5e semaine


Illustration écographie
Des chercheurs sud-coréens ont mis au point une méthode non invasive permettant de déterminer le sexe du fœtus dès la cinquième semaine de grossesse.
Outre satisfaire la curiosité des futurs parents impatients, connaître le sexe du fœtus peut s’avérer cruciale lorsque la mère est porteuse d'un gène défectueux du chromosome X. Une anomalie qui peut entrainer de graves maladies chez un garçon telles que la dystrophie musculaire. Actuellement, les femmes peuvent choisir d’attendre l’échographie du deuxième semestre pour déterminer le sexe du bébé ou effectuer des tests invasifs à 11 semaines degrossesse. Ces analyses peuvent prendre la forme d’un prélèvement de villosités choriales ou encore d’une amniocentèse, deux protocoles assez fastidieux qui comportent également un léger risque de fausse couche.
Mais les futures mères pourraient ne plus avoir à attendre aussi longtemps. Au cours de récents travaux, des chercheurs de l'École de médecine de l'Université de Séoul ont réussi à mettre au point une méthode permettant de déterminer dès la cinquième semaine de grossesse et au moyen d’un simple test sanguin si le fœtus est un garçon ou une fille. Pour en arriver à un tel résultat, des analyses ont été effectuées sur des échantillons de sang prélevés à 203 femmes enceintes, au cours du premier trimestre de leur grossesse. Le protocole publié dans la revue Federation of American Societies for Experimental Biology consiste à mesurer différents ratios de deux enzymes : le DYS14 et le GAPDH, qui se trouvent dans le sang de la mère.
Selon Gerald Weissmann, éditeur du journal en charge de la publication, cette nouvelle avancée est très prometteuse. Cité par le New Scientist, il explique : "cette étude montre qu'il est possible de prédire le sexe d'un enfant dès les premières semaines suivant la conception. À l'heure actuelle, les parents reçoivent parfois des informations erronées au sujet du sexe de leur enfant à naître; ce test devrait s'avérer utile pour résoudre toutes les incertitudes entourant les observations actuelles à partir de l'échographie".

Maxisciences

Accouchement : césarienne ou pas ?


Quand et pour quelles raisons envisage-t-on une césarienne ? Quels sont les dangers 
 
La césarienne est une intervention chirurgicale fréquente qui consiste à pratiquer une incision de l’utérus afin d’en extraire le bébé. En France, environ 20 % des accouchements sont pratiqués par césarienne. Elle peut être programmée pour des raisons médicales connues avant le terme de la grossesse, ou décidée au dernier moment si des complications se présentent pendant le travail. Bien que le corps médical soit majoritairement opposé à cette pratique, il peut arriver que descésariennes dites « de convenance » soient pratiquées pour le confort de la maman.

1- Dans quels cas la césarienne est-elle indiquée ? 

Enceinte, votre obstétricien peut avancer l’hypothèse d’un accouchement par césarienne avant le terme de votre grossesse. Les motifs médicaux les plus courants qui conduisent à programmer une césarienne sont les suivants :

-    La mère présente une pathologie locale : si l’utérus présente une anomalie mécanique, le bébé ne pourra pas emprunter le chemin naturel pour venir au monde.
-    La mère présente une affection générale : maladie cardiaque, toxémie gravidique, éclampsie, pré éclampsie, présence d’albumine dans les urines… Ces pathologies de la grossesse induisent généralement une césarienne.
-    La mère souffre d’un herpès génital : l’herpès génital, entre autres, impose aux futures mamans d’accoucher par césarienne afin d’éviter la contamination du nouveau-né.

Mais la césarienne peut également être décidée pendant le travail, si celui-ci est ralenti et qu’il met en danger la santé du bébé. Les cas les plus fréquents sont :

-    Le bébé se présente par le siège ou en travers : certaines maternités imposent même unecésarienne programmée pour les primipares dont le bébé se présente en siège complet.
-    Le bassin de la mère est trop étroit : gros bébé, petit bassin… La césarienne s’impose. Si c’est le bassin qui est en cause, les accouchements se feront également par césarienne.
-    Le bébé montre des signes de souffrance fœtale : entre le moment où le bébé s’engage dans le bassin et le moment de l’expulsion, il doit se passer environ 30 minutes. Au-delà, l’équipe médicale devra pratiquer une césarienne en urgence.

Enfin, dans bien des maternités en France, les naissances multiples donnent lieu à une césarienne programmée ou décidée pendant l’accouchement par voie basse lorsque celui-ci devient difficile ou trop long.

2 - Césarienne : déroulement, risques et suites de couches

La césarienne consiste à inciser horizontalement la peau et les différentes couches de tissu juste au-dessus du pubis jusqu’à atteindre l’utérus. Celui-ci est également incisé dans sa partie la plus fine afin de créer un passage pour le bébé. Le liquide amniotique est alors aspiré et le bébé peut voir le jour. Il faut ensuite compter une demi-heure pour refermer l’utérus et suturer la cicatrice.

La césarienne se déroule généralement sous anesthésie locorégionale. Dans le cas d’unecésarienne programmée, on privilégiera une rachi-anesthésie. Dans le cas d’une césariennedécidée en urgence au cours du travail, on augmentera simplement les doses de la péridurale.

Si la césarienne est une intervention chirurgicale désormais parfaitement maîtrisée, elle n’en comporte pas moins quelques risques. Pendant l’opération, des lésions peuvent être faites aux organes voisins de l’utérus. De même, un saignement important peut intervenir et provoquer des complications parfois graves. Enfin, les risques de maladies nosocomiales sont augmentés dans le cas de l’accouchement par césarienne, en raison de la cicatrice.

Toutefois, les suites de couches après une césarienne ne sont guère différentes d’unaccouchement par voie basse. L’hospitalisation sera portée à 5 jours environ, mais la maman pourra se lever dans les 24 à 48 heures et même allaiter son bébé. Enfin, une nouvelle grossessepourra être envisagée tout à fait naturellement, en observant toutefois une période de cicatrisationd’un an afin de s’assurer que l’utérus soit suffisamment solide pour accueillir un nouveau bébé.


L’AVIS DU MÉDECIN
Dans un entretien accordé au site Santé AZ, le docteur Jean Thévenot, gynécologue-obstétricien observe que « de plus en plus de femmes demandent à accoucher par césarienne. Certaines femmes redoutent les accouchements par voie basse de manière phobique. (…) Mais il faut se rappeler qu’en dépit de cas très rares et très particuliers, quand l’angoisse est vraiment trop envahissante, la césarienne ne doit pas être décidée pour des raisons de confort mais pour des raisons médicales. » Consultez le témoignage du docteur Thévenot sur la césarienne, son déroulement, les suites opératoires et le soutien nécessaire à la jeune accouchée.