SANTÉ -
PIP ne fabriquait pas que des prothèses mammaires...
Après les
implants mammaires, les prothèses testiculaires. D’anciens salariés de PIP, la société qui fabriquait des
prothèses mammaires défectueuses, ont affirmé ce jeudi que l’entreprise
«fabriquait également des prothèses de testicules en silicone». Une
activité non déclarée, et méconnue.
Remplacer
un organe retiré chirurgicalement
«Les
indications ne sont pas esthétiques», prévient d’emblée le Dr Jean-Luc Roffé,
chirurgien plastique. Les patients qui se font poser ce type de prothèses le
font «dans 99,99% des cas après un cancer des testicules ou une torsion dans
l’enfance». Il s’agit alors de remplacer l’organe qui a été retiré
chirurgicalement.
Exactement
comme dans le cas d’une reconstruction mammaire après l’ablation d’un sein
atteint de cancer, l’intervention est alors prise en charge par la sécurité
sociale. Elle est cependant peu fréquente, selon le chirurgien plastique, qui
rappelle qu’«aujourd’hui on sauve 90% des testicules en cas de torsion». De
plus le recours à la prothèse après une ablation n’est pas systématique.
«Moins
visible qu’une paire de seins»
«C’est quand
même moins visible qu’une paire de seins», explique Jean-Luc Roffé. L’intervention
est d’ailleurs plutôt pratiquée par les urologues. Dans l’immédiat, rien ne
permet d’ailleurs d’affirmer que les éventuelles prothèses PIP sont
défectueuses. Même si, sur les forums santé, certains patients font état de
signes inquiétants.
«Bonjour à
tous, ça fait 14 ans que j'ai une prothèse aussi, et je me suis aperçu hier
qu'elle était dégonflée; je pense qu'il y a dû y avoir une fuite, suite à des
jeux amoureux un peu trop ...; je vais demander à la remplacer», écrit
Hervé sur le forum e-sante.fr., tout en s’interrogeant: «Est-ce qu'il y a
un risque si le produit qui s'est répandu reste comme ça dans l'organisme
quelque temps?»
Julien
Ménielle
Prothèses
pectorales
«Les
prothèses pectorales sont posées dans des cas de malformations thoraciques,
comme les enfoncements», indique Jean-Luc Roffé. L’indication est selon lui
exceptionnellement esthétique, et l’intervention est prise en charge par la
sécurité sociale. Le chirurgien doute que PIP en ait réellement fabriquées:
«elles se font sur mesure, très peu de laboratoires dans le monde le font».
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