Puisque vous n'avez pas encore gagné au Loto
et que vous n'avez pas la chance de mener la vie de jet-setter que seuls
peuvent se permettre quelques riches héritiers, il vous faut donc bien penser à
choisir un métier. Si vous êtes allergique au costume-cravate gris anthracite
et à l'enfermement entre quatre murs durant huit heures par jour, pourquoi ne
pas opter pour un job en rapport avec vos goûts et dont l'exercice serait
presque assimilable à un loisir ? Oui, mais... le job de vos rêves est-il
si cool qu'il en a l'air ? Passons en revue quelques métiers qui font
envie.
Surfeur
professionnel
Vous aimez
la plage, le soleil, les embruns et les sports de glisse. Parfait, le surf
est fait pour vous ! Quant à en faire un métier, c'est une autre paire de
manche. Tout d'abord, sachez que les surfeurs d'élite ne sont pas légion :
la Fédération française de surf n'admet ainsi que 50 sportifs sur ses listes de
haut niveau. Ensuite, le quotidien du surfeur pro n'est pas si rose. Pour un
Brett Simpson qui surfe sur le succès et empoche 100.000 dollars en remportant
l'US Open, beaucoup d'autres pros sont obligés de ramer ferme pour boucler le
budget nécessaire à une saison de compétition qui occasionne quelques frais de
transport d'un continent à l'autre. Et mieux vaut être un garçon ! La
Française Pauline Ado, en remportant le Oakley pro junior de
San Sebastian, a ainsi empoché… 350 dollars. Enfin, si vous pensez que c'est un
métier tranquille, demandez à la surfeuse Bethany Hamilton, surfeuse américaine
amputée d'un bras à la suite d'une attaque de requin.
Plagiste
Si cet
exemple a refroidi vos ardeurs, vous pouvez toujours imaginer de rester sur le
plancher des vaches sans vous éloigner de l'eau. Le métier de plagiste est
plutôt tranquille, mis à part qu'il est incompatible avec la grasse matinée...
et la baignade durant la journée. Au programme : plantage des
parasols dès 8h du matin, le reste de la journée se passant à mettre en place
des transats et à vendre glaces ou boissons aux vacanciers, ce qui laisse un
peu de temps pour prendre le soleil. Question salaire, le métier est en
revanche plutôt ingrat : comptez 1.000 euros par mois et gardez le sourire
pour l'arrondir avec 200 ou 300 euros de pourboire. Ces pourboires peuvent
cependant être beaucoup plus élevés sur les plages fréquentées par une
clientèle fortunée. Mais il y a un hic… sous nos latitudes, il n'y a guère que
3 ou 4 mois d'activité possibles dans l'année.
Photographe
de presse
Ce métier,
vous pouvez l'exercer sur la plage (en bon paparazzi guettant les stars !)
comme dans beaucoup d'autres endroits, des soirées de gala aux théâtres de
guerre ! Si vous voulez assumer votre sens artistique sans vous salir les
doigts avec des pinceaux, c'est peut-être un job pour vous. Il peut s'exercer
sous forme salariée au sein de la rédaction d'un journal, ce qui assure le
statut de journaliste et ses avantages (réduction fiscale, carte de presse). Un
débutant peut espérer un salaire de 1.500 à 2.000 euros environ. Mais, avec la
crise de la presse, les places sont de plus en plus rares et la majorité des
photographes travaillent en indépendants et sont alors rémunérés en droits
d'auteur. On peut espérer des tarifs de 500 à 800 euros la journée pour des
reportages sur commande. Et rien ne vous interdit d'essayer de vendre vos
reportages photo personnels. Vous pouvez espérer 1.500 euros ou plus pour un
bon reportage… encore faut-il le vendre ! Car si certains photographes
bénéficient du soutien financier de vieilles dames généreuses (suivez la
direction de mon regard !), pour la majorité, il faut courir après le
travail, la concurrence étant féroce. Un métier de passionné, où il faut avoir
l'œil aiguisé, mais aussi savoir se vendre.
Sommelier
Si vous
aimez le bon vin mais que vous trouvez les grands bordeaux trop chers,
faites-vous payer pour les boire. Mais attention, ce métier de rêve n'est pas à
la portée de n'importe quel « nez » : ce spécialiste du choix
des vins, outre un palais délicat, doit aussi faire preuve d'un sens
relationnel, organisationnel et commercial. S'il exerce dans un grand
restaurant, il sera responsable de la carte des vins, c'est-à-dire du choix des
vins, des relations avec les fournisseurs et de la gestion d'un budget, en même
temps que du conseil au client, partie émergée et valorisante du métier. Le
salaire de départ peut être le SMIC car il faut faire ses preuves, ce qui passe
par des concours comme celui de meilleur sommelier de France. Ici comme
ailleurs, il faut savoir se faire remarquer, se distinguer du lot, pour faire
une belle carrière.
Artiste
de cirque
Qui n'a
jamais rêvé en allant au cirque de passer de l'autre côté de la rambarde,
d'être capable de faire rire, d'émouvoir ou d'impressionner le public par
quelque pirouette virtuose ? Voilà un métier hors-norme pour ceux qui
apprécient la vie de bohème. Mais la réalité n'est pas toujours aussi souriante
que le maquillage du clown auguste. Entraînement sans relâche, maîtrise
technique sans faille et forme olympique sont les pré-requis pour les acrobates
et autres équilibristes, dont le métier est marqué par la précarité, avec des
engagements ne dépassant pas la semaine dans la plupart des cas, le salaire du
débutant n'excédant pas 150 euros par représentation.
Gardien
d'île déserte : un vrai métier de rêve… en CDD !
Pour accéder
au métier de ses rêves, il faut être suffisamment passionné pour accepter
l'envers du décor. Pourtant en voici un qui ne semble avoir aucun défaut, à
part sa précarité ! Si l'on vous proposait quelque 100.000 euros pour
« garder » pendant six mois une île de rêve au large de l'Australie
avec pour principale mission d'explorer la barrière de corail et de fouler le
sable fin, et pour logement de fonction une luxueuse villa, ne trouveriez-vous
pas en effet que c'est le meilleur job du monde ? Oui, le seul
inconvénient de ce travail proposé en 2009 par l'Office du tourisme australien
était sa durée relativement courte… et aussi le fait qu'un seul des 35.000
candidats a été sélectionné pour cette mission, le Britannique Ben Southall.
Mais que voulez-vous, plus un métier fait rêver, plus les places sont
chères !
Adrien
Rothenbach
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