lundi 2 janvier 2012

Dernier miracle avant 2012



Une bille de bois a pulvérisé l'habitacle de leur voiture. Lui n'a rien ; elle s'en tire avec le nez et un bras cassés.
 Sous un pont à Caen, une bille de bois s'est détachée du camion où elle était arrimée.

"On s'est trouvés au mauvais endroit, au mauvais moment. Mais notre bonne étoile veillait sur nous." Dans leur appartement près de Caen, Romain, 27 ans, conseiller bancaire, Melody, 22 ans, bras droit en écharpe, employée dans la restauration, voient 2012 avec un oeil neuf. Le 14 décembre, ils ont bien failli mourir dans leur voiture.
En début d'après-midi, le jeune couple se rend dans un centre commercial pour ses achats de Noël. "On se chamaille gentiment pour savoir qui va conduire la C4 neuve." Jeune femme menue, Melody se glisse au volant ; Romain, costaud aux larges épaules, occupe le siège passager. Sur le boulevard périphérique de Caen, ralentissement. "Devant nous, un camion chargé de billes de bois. Il s'engage sous un pont un peu trop bas pour le chargement : la bille la plus élevée racle le tablier du pont."
Vous étiez vraiment dans la voiture ?
Copeaux et lambeaux d'écorces tombent sur la route et les voitures. Les sangles maintenant le chargement s'écartent. Brusquement. "Dans la seconde qui suit, notre pare-brise explose. Inconsciente, Melody a le visage en sang. Je pense qu'elle est morte. À 40 km/h, je prends le volant tant bien que mal. Je me gare comme je peux un peu plus loin." Sur la chaussée ont roulé deux autres billes de bois.
Un automobiliste, infirmier, donne les premiers soins à la jeune femme. Romain joint les pompiers : "Grâce à cet infirmier, j'indique que le pouls reste stable." Arrivés en moins de 10 minutes malgré la circulation, les pompiers sont estomaqués des conséquences réduites de l'accident: "L'un des pompiers me demande : Ça va bien ? Vous êtes sûr ? Vous étiez vraiment dans la voiture ? Le dépanneur m'a dit plus tard n'avoir jamais vu ça : il s'attendait à un drame."
Pincement au coeur
Les secours hissent la voiture sur cales et désincarcèrent la jeune femme : à 16 heures, elle est hospitalisée au CHU de Caen. "Je suis sortie, la veille de Noël, avec un arrêt de travail jusqu'au 26 février. Je demeure sous surveillance." Pour le reste, fracture d'un os du front, le nez et une dent cassés, et des plaques dans l'avant-bras droit fracturé : "J'ai dû le lever dans un réflexe de protection."
Avec son cortège de démarches post-accident, la vie reprend son cours : "Le soir de l'accident, j'ai repris le volant. Sous le premier pont, j'ai eu un petit pincement au coeur", confie Romain. Melody et lui sont unanimes : "Maintenant, on relativise les petits soucis du quotidien."

LePoint.fr

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