Jeudi, la
Chine a dévoilé à la presse son ambitieux programme spatial pour les cinq
prochaines années. Celui-ci prévoit notamment l'envoi d'un Chinois sur la Lune
et la conception de fusées au carburant propre.
Si la Chine s'est illustrée
bien plus tard que la Russie ou les Etats-Unis dans le domaine du spatial, elle
entend bien aujourd'hui rattraper son retard. C'est du moins ce que suggère le
programme spatial que le pays a dévoilé jeudi dans un Livre blanc. En effet,
celui-ci comporte de nombreux projets plutôt ambitieux et montre bien que le
pays, devenu en 2003, le troisième à envoyer des hommes dans l'espace, a décidé de
placer son programme spatial au coeur de tous les attentions.
Parmi les
projets figurent notamment celui d'accroître les chances de la Chine d'envoyer
un homme sur la Lune mais aussi de construire une station spatiale. Une
ambition qui a enthousiasmé le quotidien China Daily titrant
en Une "Mission sur la Lune à l'horizon" et évoquant le "pas
de géant" inclus dans le Livre blanc. Toutefois, le projet n'étonne
pas au vu des différentes missions réalisées au cours de l'année par le pays
qui a effectué avec succès son tout premier rendez-vous spatial entre un vaisseau
Shenzhou et le module Tiangong-1.
Outre cela,
le programme évoque également que les fusées Longue Marche de nouvelle
génération "utiliseront un carburant non toxique et non polluant"
et seront capables de lancer dans l'espace de lourdes charges. "Les Longue
Marche-5 pourront placer sur orbite des charges de 25 tonnes", a
précisé le porte-parole de l'Administration spatiale nationale chinoise (CNSA),
Zhang Wei. Une prouesse également saluée par Morris Jones, un expert
indépendant en conquête spatiale, basé à Sydney. Cité par l'AFP, il a indiqué :
"il est impressionnant que la Chine atteigne la prochaine étape de mise
en orbite de charges lourdes, cruciale pour réaliser son objectif de conception
d'une station spatiale d'ici 2020".
Une
station spatiale chinoise pour 2020 ?
Ce projet de
nouvelles fusées s'ajoute à ceux déjà révélés par la Chine : l'établissement
d'une base de lancement sur l'île de Hainan (sud) et le lancement de sondes
lunaires (déjà entamé). Ces derniers engins baptisés Chang'E, dont le deuxième
a été envoyé l'an dernier, font partie d'un programme d'exploration qui devrait
aboutir à la construction d'un laboratoire spatial pour 2016 et à l'envoi de
spationautes chinois sur le satellite de la Terre, à côté de la construction
d'une station spatiale vers 2020, rapporte l'AFP. Néanmoins, le Livre
Blanc ne donne toujours pas de calendrier précis notamment sur l'envoi d'un
homme sur la Lune.
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