lundi 23 janvier 2012

Penchée, Big Ben se rapproche de Pise


Une commission parlementaire britannique est chargée d'étudier le sort de la célèbre tour londonienne, qui penche de plus en plus.

 

Une commission parlementaire britannique s'est saisie sans empressement lundi d'un phénomène désormais visible à l'œil nu : Big Ben penche de plus en plus, un peu comme la tour de Pise mais à un degré infiniment moindre.
Un porte-parole de la chambre des communes a relativisé le danger et l'urgence du dossier en indiquant que les députés allaient «étudier s'il convient de demander à un groupe d'officiels de commencer à penser aux moyens éventuels de rénover le palais de Westminster».
Le palais, dont certaines parties remontent au XIe siècle, abrite les deux chambres du Parlement britannique, dominé par les 96 mètres de la tour de la cloche achevée en 1859. Elle est communément appelée Big Ben, du nom de sa cloche de plus de 13 tonnes. «Il s'agit du début d'un très, très long processus», l'examen préliminaire pouvant prendre de quinze à vingt ans, a précisé le porte-parole.
«Il n'y a aucun danger immédiat», a commenté à la BBC John Burland, expert auprès de l'Imperial college de Londres.
Au rythme où vont les choses, «il faudra 10 000 ans pour rattraper l'angle de la tour de Pise», selon lui.
Démolition, location ou revente
D'après John Burland, l'inclinaison de la tour et les craquelures constatées au palais de Wesminster remontent probablement à de nombreuses années et ne sauraient être liées au creusement d'un parking sous-terrain de cinq étages et d'une nouvelle ligne de métro, la Jubilee line, à la fin du XXe siècle.
Une enquête officielle, dont les conclusions ont été publiées en 2010, a mesuré que la gîte de Big Ben s'est accentuée en août 2003 pour des raisons indéterminées, et s'accroît de O,90 mm supplémentaires chaque année.
Les députés chargés de la gestion patrimoniale du palais de Westminster se doivent d'examiner toutes les options, y compris les plus radicales : démolition, mise en location ou revente.
Ces derniers scénarios «ne font sûrement pas partie de la réflexion officielle», a commenté le porte-parole de la commission, comme s'il s'agissait de couper court aux spéculations immobilières ou éditoriales. Lundi matin, le Daily Telegraph écrivait que «des promoteurs étrangers, qui pourraient être russes ou chinois», seraient susceptibles d'être intéressés par le rachat de la célébre tour.

Liberation.fr

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire