Une équipe
de scientifiques britanniques de l’Université d’Oxford a fait des découvertes
pour le moins étonnantes dans des îles du sud de l’Atlantique et dans l’Antarctique. Les experts ont sondé les sombres
profondeurs de l’océan avec un robot sous-marin et ont ramené des images
spectaculaires d’étoiles de mer à sept branches, d’un poulpe blanc et même d’un
crabe yéti particulièrement poilu qu’ils ont baptisé non sans humour « The
Hoff », le surnom de l’acteur américain David Hasselhoff, connu pour
ses rôles dans les séries K2000 et Alerte à Malibu. « Ce
sont des animaux extraordinaires. Ils sont longs d’environ 15 à 16 centimètres
et se rassemblent en grand nombre autour des cheminées, avec une densité qui va
jusqu’à 600 par mètre carré », a expliqué Alex Roger, l’un des
membres de l’équipe.
Parmi leurs
autres trouvailles, citons également les Crinoidea, qui malgré une ressemblance
poussée avec des algues sont bel et bien des animaux, et des cirripèdes,
crustacés capables de se fixer aux rochers.
La BBC diffuse
l’une des vidéos tournées par l’équipe près d’East Scotia Ridge, dans
l’Atlantique sud, qui montre notamment des amas de crabes.
D’aucuns se
demanderont comment ces espèces peuvent survivre sans soleil e dans les eaux
glaciales de l’Antarctique. Elles ont en fait réussi à se développer grâce à
des sources de chaleur, des volcans par exemple, pouvant atteindre les 380
degrés Celsius. « Ces sources accueillent des animaux qu’on ne
trouve nulle part ailleurs sur la planète et qui tirent leur énergie non pas du
soleil mais d’éléments chimiques tels que le sulfate d’hydrogène »,
complète M. Roger. Si, à cause d’elles, les poissons demeurent tout de même
rares dans les zones explorées, force est tout de même de constater que des
espèces arrivent à « s’affranchir » du soleil. De même, le sulfate
d’hydrogène, perçu comme un poison pour les êtres vivants, peut donc au
contraire faire vivre certains animaux. « La première étude de ces
sources à proximité de l’Antarctique révèle un monde perdu, chaud et obscur
dans lequel s’épanouissent des communautés entières d’organismes jusqu’ici
inconnus », résume M. Roger. Leur éloignement d’avec le
soleil leur confère une couleur blafarde et les crabes amassés à proximité de
ces sources chaudes – parfois un peu trop, certains spécimens portant des
marques de brûlures – ressemblent à de petits crânes. Ils sont de vraies
curiosités de la nature et devraient donner du pain sur la planche aux
scientifiques.
D’une
manière générale, toutes les espèces mises au jour sont notamment intéressantes
pour comprendre les origines de la vie dans des milieux hostiles comme la Terre
a pu en connaître à ses origines. Elles posent aussi, une nouvelle fois, la
question de la possibilité d’un développement de la vie sur d’autres planètes.
Qui sait…
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