Cela fait
des années déjà que les géologues cherchent tous les moyens imaginables pour
exploiter les hydrates de méthane. Une nouvelle méthode d’extraction de cette
"glace de feu" a été étudiée par un laboratoire du ministère
américain de l’Energie.
La "glace
de feu" est une couche terrestre constituée de méthane et d’eau qui s’est
formée au fil des siècles à partir du carbone organique. Des hydrates de
méthane qui se présentent sous la forme de cristaux. Les principaux gisements
se situeraient dans des fonds marins et dans le permafrost, un sous-sol gelé en
permanence présent en Arctique. D’où la difficulté d’extraction.
Selon les
évaluations, 10.000 tonnes de carbone serait retenues par les hydrates de
méthane, soit deux fois plus que ce qui est piégé dans les gisements connus de
combustibles fossiles, relève le Journal de l’Environnement. Ceci
correspondrait même à 13 fois la quantité de carbone actuellement contenue dans
l’atmosphère. Au vu d'un tel potentiel, les sociétés sont de plus en plus
nombreuses à s'intéresser à cette "glace de feu".
Ainsi, un
laboratoire du ministère américain de l’Energie, en partenariat avec ConocoPhillips
et la Japan Oil Gas and Metals National Corporation (JOGMEC), va bientôt tester
une nouvelle méthode d’extraction dans le nord de l’Alaska. Le gaz devrait être
directement extrait dans la région pétrolière voisine de Prudhoe Bay, naturellement
riche en CO2.
Une
nouvelle alternative au charbon et au pétrole ?
Leur
technique consiste en fait à extraire le gaz carbonique et de le réinjecter
dans le forage Ignik Sikumi. A partir de là, le dioxyde de carbone injecté dans
les sables riches en hydrates devrait remplacer le méthane dans sa cage d’eau.
Enfin, il faudrait procéder à la mise en dépression du puits de forage afin de
récolter la plus grande quantité possible de méthane.
Moins
consommatrice d’énergie que l’injection d’eau chaude, cette méthode reste à
être expérimenté. Néanmoins, elle pourrait être une alternative au pétrole et
au charbon, considérés comme de grands pollueurs. Elle permettrait également
d’augmenter l’offre mondiale de gaz naturel.
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