Domnica
Cemortan
Image: Reuters
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Que diable
faisait une blonde platine sur le pont de commande du Concordia à 21h42 tapantes,
l’heure du crash? La question se retrouve partout dans les médias italiens.
Cette
Moldave de 25 ans au passeport roumain, nommée Domnica Cemortan, est la
nouvelle figure au centre des recherches pour trouver une «vérité» à ce qui
s’est passé et tenter de donner une logique à ce qui pour l’instant apparaît
comme totalement absurde, écrit la Repubblica sur son site.
L’ex-danseuse
et également hôtesse durant cinq ans pour la compagnie Costa a embarqué à
Civitavecchia, pour ce qui a été l’ultime voyage du Concordia et de son ami
Francesco Schettino.
Le mystère
entourant cette jeune femme s’est dissipé mercredi déjà. En moins de 24 heures,
elle est devenue une formidable arme de pression sur un homme aux arrêts
domiciliaires et qui devra donner des explications douloureuses à sa famille
également.
Pas une
passagère clandestine
Selon
l’enquête, Domnica Cemortan a en effet participé aux événements qui,
semble-t-il, ont animé le pont de commande entre 21h30 et le moment fatal de
l’impact sur les rochers.
La jeune
femme, affirme la compagnie, était régulièrement enregistrée à bord. Il ne
s’agit donc pas d’une passagère clandestine qui serait montée au dernier moment
sur un caprice du commandant. Ce qui intéresse les enquêteurs est de savoir
pourquoi cette femme qui avait un billet n’avait pas de cabine. Où donc
dormait-elle?
Cabine ou
pas, reste toutefois une certitude: entre 20h44 et 21h30, Domnica Cemortan est
assise à la table VIP du «Club Concordia», le plus exclusif des restaurants du
bateau.
Un passager,
Angelo Fabbri, raconte la scène: «Le commandant était assis en face de la
demoiselle. Il portait un uniforme sombre, tandis qu’elle était vêtue de noir.
J’en suis certain parce que nous étions installés dans le même restaurant.»
Beaucoup
de vin
Un contexte
galant durant lequel Francesco Schettino n’hésite pas à lever le coude. Il boit
au moins une carafe. On ne souffle certes pas dans le ballon en mer, mais,
d’après les passagers, il est clair que lorsqu’il quitte la table on ne le
laisserait même pas conduire un scooter.
En compagnie
de la jeune Moldave et du maître d’hôtel, il monte l’escalier qui mène au pont
de commande. Tout soudain, une idée lui est venue: le navire approche de l’île
de Giglio et il a une grande envie de prendre la barre.
Les trois se
retrouvent donc, à quelques minutes de l’impact, sur le pont. Un espace du
paquebot divisé entre le pont de commande et les quartiers du capitaine: une
cabine et un petit salon. Selon certains témoins, Domnica Cemortan est proche
de la barre. Selon d’autres, elle est dans le petit salon.
Un détail
qui déplace sa position de quelques mètres, mais qui ne change pas le fond de
l’affaire: la jeune femme et le maître d’hôtel forment le public que Francesco
Schettino a choisi pour le défi qu’il a décidé de se lancer. Approcher de la
côte au plus près, comme personne n’a jamais osé le faire.
«En avant
toute»
En résumé,
le commandant, imbibé d’alcool, dirige un mastodonte de 114'000 tonnes, large
de 36 mètres et long de 292, avec 4200 âmes à bord. «Aller droit sur les
rochers» n’est dès lors plus une possibilité, mais une certitude.
Le
commandant a par la suite expliqué qu’il était «perdu dans ses pensées». Ce
qui, au vu de ce qui précède, est pour le moins un euphémisme, conclut La
Repubblica.
Les relevés
effectués par les sous-marins sur la quille du navire certifient qu’au moment
de l’impact, la barre s’est bloquée sur «en avant toute». Signe sans équivoque
que Francesco Schettino a pris conscience au dernier moment de la présence des
rochers qui allaient déchirer le Concordia comme un ouvre-boîte.(Newsnet)
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