D'après
l'étude d'une équipe de l'Université de Zurich, il serait possible de soigner
une paralysie liée à une attaque cérébrale.
L'équipe de
Lutz Jäncke de l'Université de Zurich a peut-être découvert la possibilité de
"guérir" les paralysies causées par des attaques cérébrales, relaie
le site internetMinute Buzz.
La plupart
des personnes qui ont eu un bras dans le plâtre vous le diront, il est
difficile d'effectuer des tâches quotidiennes aussi simples soient-elles. Mais
la science nous
l'a prouvé, notre cerveau,
lui, s'habitue à la "perte" d'un de nos membres.
Une
expérience sur dix invalides
L'étude
menée par l'équipe de Lutz Jäncke part d'une expérience faîte sur dix
"cobayes". Ces dix personnes ont toutes un point commun : elles sont
droitières et se sont cassées le bras droit. Ce membre invalide, les dix
témoins devaient devenir gauchers le temps de leur infirmité. En étudiant leurs
IRM à différentes étapes de leur rétablissement, les chercheurs ont aperçu des
changements. En effet, les substances grises et blanches se sont
altérées.
Le résultat
est assez stupéfiant : le cerveau a tout simplement commencé à mettre de côté
leur bras droit. Il faut savoir que la partie gauche du cortex cérébral
contrôle la partie droite de notre corps et inversement pour la partie droite
de notre cortex. Lors de l'expérience, la matière blanche (contenant les fibres
nerveuses) et la matière grise (contenant les neurones) de la partie gauche du
cortex ont diminué alors que celles de la partie droite ont augmenté de volume.
En sachant que cette dernière partie contrôle le côté droit de notre corps
(soit le bras encore valide dans le cas de cette expérience).
Le
cerveau oublie le membre invalide
Cela
signifie que notre machine cérébrale a commencé à oublier le bras invalide au
profit de celui encore valide. D'après ces résultats, les chercheurs ont émis
une hypothétique possibilité de guérir les paralysies liées aux attaques
cérébrales. Il suffirait alors de stimuler la partie contrôlant le membre figé
en immobilisant le membre encore valide.
Cependant,
cette manipulation exige un temps nécessaire et Lutz Jäncke est quelque peu
pessimiste à ce sujet : "Notre étude montre aussi qu'il y a des aspects
négatifs. [...] Il est important qu'un membre blessé ne soit pas immobilisé
plus longtemps que nécessaire".
Le
développement du système sensoriel
A noter que
cette expérience n'est pas singulière dans le domaine de la neurobiologie car
il y a quelques années, on découvrait qu'un aveugle était beaucoup plus
sensible au toucher ou à l'ouïe. C'est comme s'il devait obligatoirement y
avoir un pourcentage de distribution du système sensoriel. Ainsi, la partie
cérébrale contrôlant la vue a diminué au profit de la partie contrôlant le sens
du toucher et de l'ouïe.
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