SHANGHAI
(Reuters) - Un tourbillon d'oreillers portant les noms de chefs de bureau ou de
professeurs s'envole dans les airs, projetés par des centaines de Chinois
réunis à Shanghai pour évacuer leur stress dans une gigantesque bataille de
polochons.
Cet événement
annuel, organisé pour la cinquième fois, a connu un tel succès cette année que
les organisateurs avaient prévu deux soirées avant Noël, et en préparent une
troisième pour le 30 décembre.
"Parfois,
nos patrons, nos enseignants ou les examens nous imposent de fortes pressions,
alors aujourd'hui on peut se lâcher. Tout le monde peut écrire sur un oreiller
le nom de son chef, de son professeur ou la matière d'un examen, et se faire
plaisir en se défoulant au maximum", explique Eleven Wang, fondateur du rassemblement.
"Après
avoir libéré le stress, nous pouvons revenir dans la joie à notre vie de tous
les jours."
Durant la
bataille, les oreillers fusent en tous sens, la plupart des combattants
choisissant de s'en servir comme de projectiles plutôt que comme de massues.
Quelques-uns,
dépassés par la tournure des événements, essaient d'en tenir le plus possible
sur leur tête pour se protéger, mais la plupart se jettent joyeusement dans la
mêlée.
"J'ai
trouvé ça très libérateur. Je travaille tellement (au bureau) et je n'ai jamais
l'occasion de me défouler, du coup c'était vraiment agréable", se
félicitait ensuite Chen Yi, 24 ans.
D'autres ont
tout autant apprécié, mais remarquent qu'ils ont plus été cibles qu'assaillants
dans la bataille.
"Je ne
sais pas qui m'a poussé, mais tout à coup j'étais dans une pile d'oreillers, où
beaucoup de gens m'ont visé. J'ai été battu par toutes sortes de gens",
déplorait Zhu Shishan, qui étudie à l'université. "C'était très
révélateur."
Bureau de
Shanghai, Gregory Schwartz pour le service français
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