mardi 27 décembre 2011

La France exhorte l'Iran à renoncer à exécuter Sakineh Mohammadi Ashtiani


La justice iranienne a annoncé que l'Iranienne Sakineh Mohammad Ashtiani pourrait être pendue plutôt que lapidée.
Alors que le sort de l'Iranienne Sakineh Mohammadi Ashtiani, condamnée à mort par lapidation pour adultère en 2006, demeure incertain, la France a réitéré, mardi 27 décembre, son appel aux autorités iraniennes à renoncer à l'exécution.
Cette mère de famille de 43 ans a été condamnée à mort en 2006 dans deux procès différents, l'un pour le meurtre de son mari et l'autre pour adultère. La condamnation à mort par pendaison pour meurtre a été commuée en une peine de dix ans de prison en appel.
Mais la condamnation à mort par lapidation pour adultère a été confirmée en 2007. En juillet 2010, la justice a suspendu cette peine en attendant un nouvel examen du dossier. Elle pourrait être transformée en pendaison, a déclaré dimanche le chef de la justice de la province iranienne de l'Azerbaïdjan orientale où Sakineh Mohammadi Ashtiani est détenue.
RESPECTER LES ENGAGEMENTS INTERNATIONAUX
"La France est vivement préoccupée par les informations faisant état de l'exécution prochaine par pendaison de Mme Sakineh Mohammadi Ashtiani (et) demande instamment aux autorités iraniennes de renoncer à cette exécution et de respecterles engagements internationaux auxquels l'Iran a librement souscrit", a déclaréBernard Valero, le porte-parole du ministère des affaires étrangères.
"La France rappelle son opposition constante à la peine de mort, partout dans le monde et en toutes circonstances", a affirmé M. Valero. "Selon des informations recoupées, ce seraient des centaines de personnes qui auraient été exécutées en Iran tout au long de l'année 2011", a-t-il souligné.
Selon un décompte de l'AFP établi à partir d'informations parcellaires publiées par les médias locaux, il y a eu deux cent soixante-dix-sept exécutions en Iran depuis le début de l'année. En 2010, Human Rights Watch y en avait recensé trois cent quatre-vingt-huit, Amnesty International, deux cent cinquante-deux.
L'Iran est l'un des pays qui procèdent au plus grand nombre d'exécutions dans le monde, avec la Chine, l'Arabie saoudite et les Etats-Unis.

Le monde .fr

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