Alors que le
sort de l'Iranienne Sakineh Mohammadi Ashtiani, condamnée à mort par lapidation
pour adultère en 2006, demeure incertain, la France a réitéré, mardi 27
décembre, son appel aux autorités iraniennes à renoncer à l'exécution.
Cette mère
de famille de 43 ans a été condamnée à mort en 2006 dans deux procès différents,
l'un pour le meurtre de son mari et l'autre pour adultère. La condamnation à
mort par pendaison pour meurtre a été commuée en une peine de dix ans de prison
en appel.
Mais la
condamnation à mort par lapidation pour adultère a été confirmée en 2007. En
juillet 2010, la justice a suspendu cette peine en attendant un nouvel examen
du dossier. Elle
pourrait être transformée en pendaison, a déclaré dimanche le chef de la
justice de la province iranienne de l'Azerbaïdjan orientale où Sakineh
Mohammadi Ashtiani est détenue.
RESPECTER
LES ENGAGEMENTS INTERNATIONAUX
"La
France est vivement préoccupée par les informations faisant état de l'exécution
prochaine par pendaison de Mme Sakineh Mohammadi Ashtiani (et)
demande instamment aux autorités iraniennes de renoncer à cette exécution et de respecterles engagements internationaux auxquels l'Iran a
librement souscrit", a déclaréBernard Valero, le porte-parole du ministère des affaires
étrangères.
"La
France rappelle son opposition constante à la peine de mort, partout dans le
monde et en toutes circonstances", a affirmé M. Valero. "Selon des informations
recoupées, ce seraient des centaines de personnes qui auraient été exécutées en
Iran tout au long de l'année 2011", a-t-il souligné.
Selon un
décompte de l'AFP établi à partir d'informations parcellaires publiées par les
médias locaux, il y a eu deux cent soixante-dix-sept exécutions en Iran depuis
le début de l'année. En 2010, Human
Rights Watch y en avait recensé trois cent quatre-vingt-huit, Amnesty International, deux cent cinquante-deux.
L'Iran est
l'un des pays qui procèdent au plus grand nombre d'exécutions dans le monde,
avec la Chine, l'Arabie saoudite et les Etats-Unis.
Le monde .fr
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