Malgré sa
chute spectaculaire ce week-end près de Gap (Hautes-Alpes), Dylan, un skieur de
16 ans, ne souffre que de légères blessures.
Dans son
malheur, Dylan, un jeune homme de 16 ans, a eu beaucoup de chance ce weekend, comme le raconte l'Est républicain.
Samedi,
l'adolescent originaire de la région marseillaise skiait avec ses parents dans
la station de Superdévoluy près de Gap dans les Hautes-Alpes. Mais en début
d'après-midi, après s'être séparé d'eux, il se serait égaré, selon le peloton
de gendarmerie de Haute Montagne (PGHM) de Briançon. En fin de journée, ne le
voyant toujours pas revenir à la fermeture des pistes, ses parents se sont
inquiétés.
Une
interminable chute de 50 mètres
Ils ont
alors donné l'alerte et prévenu les secours qui ont ratissé la station toute la
nuit. Ce n'est que vers 2 heures du matin, dimanche, que le jeune homme a été
retrouvé au fond d'un gouffre profond formé par le calcaire sur le secteur
hors-piste de la station. Les sauveteurs l'ont retrouvé à 50 mètres de
profondeur sur un secteur baptisé le Vallon des Chèvres.
La chute
aurait pu lui être fatale. Pourtant, l'adolescent ne souffre que de «blessures
légères». Il a été transporté à l'hôpital de Gap. «C'est un miraculé!
Heureusement, la neige a amorti sa chute», a déclaré un secouriste à l'issue du
sauvetage. Selon les experts, la chute a effectivement été amortie par
plusieurs «ponts» de neige successifs.
Un autre
élément lui a sauvé la vie: un de ses batons est resté au bord du gouffre.
«Sans ce bâton resté en surface et que nous avons rapidement repéré, on aurait
eu beaucoup de mal à le localiser», reconnaît le commandant Stéphane Bozon, qui
dirige le PGHM de Briançon.
«J'ai eu
énormément de chance»
Le jeune
rescapé se remet progressivement de ses émotions. «Je sais que je reviens de
loin», a-t-il déclaré à RTL. Si il a eu une chance inouïe,
Dylan a aussi fait preuve de sang-froid et a eu les bons réflexes de survie. Il
raconte: «C'est la neige qui a dû amortir ma chute. Je suis resté deux ou trois
heures inanimé sur un pont de neige. Quand j'ai repris connaissance, je n'ai
pas paniqué. J'ai vu qu'il y avait une couche de glace au-dessus de moi. Je n'ai
pas crié pour qu'elle ne s'effondre pas sur moi. Il faisait très froid, -8 à
-10°. Je me suis donc recouvert de neige pour me retrouver à 0 degré. J'ai
mangé des stalactites de glace pour me réhydrater. Et j'ai attendu comme ça
pendant onze heures. Et puis enfin, j'ai vu de la lumière en haut du gouffre.
J'ai compris que c'était les sauveteurs. Ils m'ont remonté avec un baudrier.
J'ai eu énormément de chance. J'ai juste un gros bleu à la jambe, une petite
plaie à la tête. Les sauveteurs m'ont dit effectivement que j'étais un
miraculé. Je m'en sors très bien», reconnaît l'adolescent.
Pour le
commandant Bozon, «le jeune Dylan s'en tire avec une chance inouïe. Il peut
allumer des cierges. Il a grillé un bon joker samedi».
Par Gabriel Petitpont
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