Des
chercheurs italiens ont détecté de la cocaïne dans l'atmosphère.
En été, des
relevés sur la qualité de l'air informent fréquemment sur sa teneur en ozone,
en gaz carbonique ou en pollen pour les personnes souffrant d'allergies. En
Italie, depuis 2007, on s'est focalisé plutôt sur d'autres substances présentes
dans l'atmosphère. Une équipe de chimistes a ainsi détecté des traces de
cocaïne dans l'air de Rome et de la ville de Tarente. "Cela nous a semblé
une curiosité" déclare Angelo Cecinato, l'un des chercheurs, dans Courrier
International.
L'institut
transalpin de recherche sur la pollution atmosphérique a alors peaufiné ses
relevés et a constaté des concentrations non négligeables de vapeur de drogue
dans des quartiers où la consommation de stupéfiants est répandue. Une avancée
scientifique susceptible d'être une base de travail intéressante pour les
forces de l'ordre. Les autorités ne peuvent compter actuellement que sur des
données policières ou des enquêtes menées auprès de la population. Des procédés
coûteux qui font perdre du temps.
Après des
travaux minutieux, l'Institut a publié ses résultats. Huit régions italiennes
ont subi des analyses en hiver et 39 endroits dans 14 régions en été. Les
chercheurs ont procédé à des collectes d'échantillons d'air et en ont extrait
les substances psychotropes liées aux produits stupéfiants. Conclusion, les
données ont indiqué que le taux de cocaïne dans l'air et certaines infractions
- comme les vols - semblent être liés. Des relations statistiques sont aussi
apparues entre les taux de cocaïne et certains types de cancers, ainsi qu'entre
les taux de THC (la substance psychotrope du cannabis) et les troubles mentaux.
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