vendredi 17 février 2012

Pourquoi «Someone Like You» d'Adele vous fait pleurer


Adele (Someone like you). AlexKormisPS (ALM) via Flickr CC Licence by
Dimanche 12 février, la chanteuse Adele a remporté les six Grammy pour lesquels elle avait été nominée, dont le Grammy de la meilleure chanteuse pop pour sa célèbre chanson Someone Like You. La semaine précédente, le Boston Globe suggérait que le morceau méritait une autre récompense, celle de «chanson qui fait pleurer de l’année», et demandait à des scientifiques d’expliquer pourquoi elle provoquait cet effet.
Pour certains d’entre eux, la chanson est émouvante car Adele affirme, dans ses paroles, qu’elle veut passer à autre chose (elle parle à son ex), alors que la musique «tourne autour des mêmes notes, sans jamais se conclure, sans jamais trouver la paix». D’autres estiment que l’effet dramatique est lié au clivage «entre une simple mélodie blues-folk et un accompagnement au piano très classique».
L’explication était vraisemblablement trop faible pour le Wall Street Journal, qui a publié un article similaire le même weekend, demandant l’avis, non de professeurs de musique, mais de neuroscientifiques et de psychologues. L’un de ces experts avait étudié «la formule pour une chanson larmoyante» quelques années plus tôt, en choisissant des extraits musicaux «qui provoquent à coup sûr des frissons» et en les faisant écouter à des personnes tout en mesurant leur tension cardiaque, leur transpiration et leur «chair de poule».
Il résulte de cette étude que tous les passages musicaux sélectionnés débutent calmement avant de monter en intensité. Le passage correspond généralement à «l’entrée abrupte d’une nouvelle voix»(instrument, mélodie), qui implique typiquement «une expansion du nombre de fréquences utilisées» et «contient des variations imprévues de la mélodie ou de l’harmonie». Selon l’article, le brusque changement d’octave au moment du refrain de Someone like you est «l’exemple parfait» de ce type de chanson.
Si l’écoute prolongée de musique était déjà suspectée d’être un facteur de dépression, celle d’Adele apparaît ainsi comme une véritable machine à pleurer. Mais comment expliquer qu’une telle tristesse soit aussi populaire? Le Wall Street Journal cite une étude réalisée l’année dernière par deux scientifiques:
 «Une musique intense en émotion provoque la libération de dopamine dans les parties du cerveau gérant le plaisir et la récompense, avec des effets similaires à ceux de la nourriture, du sexe ou de la drogue».

Slate.fr

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